Tableau brodé

Œuvre non exposée actuellement

Description

Tableau brodé
Titre
Noli me tangere

Auteur(s)
Datation
17e s. (?)
Lieu de création
Ouest de l'Europe
Dimensions
haut.: 39.5 cm
larg.: 55 cm
Matériaux
Soie floche, broderie au passé empiétant ou peinture à l'aiguille, carton (cadre et support), métal (cadre)
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Don de Marie Marguerite Ormond, 1908
Numéro d'inventaire
000385/ORMOND

Description
La scène représentée ici, connue sous le nom de Noli me tangere (Ne me touche pas) représente la rencontre de Marie-Madeleine et du Christ, sous l'apparence d'un jardinier, au matin de la Résurrection. Celui-ci s'adresse à la sainte en lui disant : "Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers le Père". Le tableau brodé s'inspire d'une somptueuse tapisserie conservée au Vatican appartenant à une suite de douze scènes de la vie du Christ dont les cartons ont été dessinés par le peintre Raphaël et ses élèves, entre autres Giulio Romano, et désignée sous le nom de Scuola nuova (pour la distinguer de la célèbre série de tapisseries des Actes des apôtres, la Scuola vecchia)Le terme de peinture à l'aiguille fut à l'origine appliqué aux broderies chinoises. La technique de réalisation de ces ouvrages fut sans doute importée en même temps que les soies sur laquelle elle était appliquée. Le nombre de couleur et leur juxtaposition fait vraiment penser à une peinture. Les dégradés et les points utilisés ne permettent pas de réellement distingués les limites de chaque couleur. Cette appellation exprime surtout l'analogie qu'on s'est plût à faire depuis plusieurs siècles entre d'une part la broderie comme art utilisant la couleur et d'autre part, la peinture qui s'exprime à l'aide du même vecteur. La peinture à l'aiguille est une technique très ancienne de broderie. L'inventaire du butin du pillage du palais de Khosrô II,roi des Sassanides par l'empereur byzantin Héraclius fait état de tapis brodés à l'aiguille. Généralement elle est exécutée au point passé. Tous les motifs représentés sont travaillés avec un grand souci du détail. Ils sont exécutés d'après une gravure (comme c’est certainement le cas ici), un tableau ou d'après nature selon le sujet représenté. La soie prédomine souvent associée à des fils métalliques. En Europe, elle est attestée dès le Moyen Age, les brodeurs d'Italie et de Flandre avaient des rapports étroits avec les peintres et les sculpteurs et appartenaient à la même corporation, sous le patronage de Saint Luc. On la trouve au XVe siècle chez des brodeurs allemands, en Autriche au XVII et XVIIIe siècles, sur des ouvrages précieux mais elle a aussi sa place sur des broderies anglaises. En Suisse, elle fut mise sur papier ou parchemin, comme pour mieux copier l'art pictural.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

ouvrir ces informations
Collection(s)
Textiles
Période
Période moderne
Autres titres
Autre titre : Rencontre du Christ jardinier et de la Madeleine

Bibliographie

Bibliographie

Campbell Thomas P., Tapestry in the Renaissance : art and magnificence, [Exposition, New York, Metropolitain Museum of Art, 12 mars-19 juin 2002], New York, New Haven, Metropolitan Museum of Art, Yale University Press, 2002, p. 237-241

Autres œuvres de cet auteur
La dernière modification de cette page a été faite le 29 avril 2024 à 23h15 - Signaler une erreur