L’une des manières les plus usuelles d’offrir son portrait est, dès le XVIIe siècle, d’en faire monter la miniature en bijou, en tabatière ou en bonbonnière. Ces boîtes sont de vrais bijoux fermant « à miracle » – c’est-à-dire que les charnières et les fermoirs demeurent invisibles. D’abord objet autonome, la miniature est associée aux différents types de bijoux, et elle est ainsi portée en pendentif, en bracelet, sur une boucle de ceinture, en broche, même en bague, et les montures sont ornées de pierreries et d’or émaillé. De ce fait, elle découle de l’art du bijou en émail : le médaillon peint sur ivoire prend en effet la place du sujet central des médaillons émaillés. Le XIXe siècle voit naître la mode de monter les portraits d’enfants en breloque ou en médaillon attaché au bracelet. Ici, le couvercle à charnière ajouré de volutes et incrusté de perles, de grenats et d’une opale, enserré par deux serpents entrelacés aux têtes incrustées d’émeraudes, s’ouvre pour révéler le portrait d’une élégante enfant.