Tentative de revival éphémère du clair-obscur au XVIIIe siècle
La gravure sur bois (ou xylographie) pratiquée en Europe depuis le Moyen Âge a donné des chefs-d’œuvre en noir et blanc à l’art occidental. Que l’on pense aux œuvres magistrales du maître de la Renaissance Albrecht Dürer ou, plus proches de nous, aux xylographies de Félix Vallotton, qui inspirent encore aujourd’hui un artiste comme Ugo Rondinone qui les met en scène dans sa carte blanche au MAH.
Elle s’est également épanouie en couleurs, en particulier à travers la gravure en clair-obscur, appelée aussi en camaïeu ou chiaroscuro, dont l’histoire est retracée dans l’exposition La gravure en clair-obscur actuellement au MAH.
Une nouvelle technique raffinée
Les premières gravures en clair-obscur apparaissent dans les milieux de cour germaniques autour de 1510, avant de connaître un grand succès en Italie. Jusque-là, l’apport de couleurs se faisait en général à la main (par coloriage au pinceau ou au pochoir) après l’impression, à l’aide de papiers colorés ou en encrant en couleur la planche à imprimer.