Description
Montre de poche et sa clé
Titre
Le Tombeau de Lavater (1741-1801)
"Collection Maurice Robert. (….): [Montre] commandée en 1801, peu après la mort de Johann Kaspar Lavater, le célèbre auteur de l’Essai sur la physiognomonie ; sa famille fit reproduite son portrait par l’excellent peintre sur émail des Ponts de Martel : le capitaine Benoît [Louis Benoît, des Ponts-de-Martel]. Cette montre originale existe en quelques exemplaires dont un, par exemple, appartient au Musée de Genève. " [Alfred Chapuis, A travers les collections d’horlogerie, Neuchâtel, 1942]« Voici encore un de ces objets qui ne paye pas de mine, qui ne s’impose pas par des formes étudiées, châtiées, et dont les proportions distinguées sont une harmonie qui retient l’œil après l’avoir séduit. Ce n’est pas la mignonne œuvre d’art qui provoque l’envie et en fait ardemment désirer la possession. Ce n’est pas le bibelot charmant devant lequel la jolie bouche sourira en s’écriant : Dieu que c’est joli !
C’est précisément tout le contraire qui se passe et c’est justement de l’opposé que son entrée fort laborieuse dans notre vitrine a été saluée, « Dieu que c’est laid ! »
La bonne vieille montre, car c’est objet c’est une montre, va quand même nous retenir assez longtemps, parce qu’elle nous attire par la solide honnêteté de ses formes plébéiennes. Elle nous dira des choses intéressantes. Elle date de 1801 ou 1802 ; elle est plus que probablement Sagnarde d’origine. Elle a sans doute vue le jour dans l’une de ces petites fermes jurassiennes au toit recouvert de "bardaux" à la cheminée conique, couverte d’une large planche à bascule, laissant échapper les spires de la fumée bleue sentant la « dare », après qu’elle a passé sur les saucissons et jambons suspendus au dessus du vaste foyer patinant les parois lambrissés d’une couche épaisse et lustrée de bistre et de sépia. (...) »
Georges Hantz, directeur du Musée des Arts décoratifs, « A propos d’une montre neuchâteloise centenaire, au Musée des Arts décoratifs de Genève. Causerie faite à la Classe d’Industrie de la Société des Arts, à l’Athénée, le 17 janvier 1916. »
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
Jaquet Eugène, Chapuis Alfred, Histoire et technique de la montre suisse de ses origines à nos jours, Bâle, Olten, Editions Urs Graf, 1945, pl. 114 (pièce identique, coll. M. Robert)
Chapuis Alfred, À travers les collections d'horlogerie, Neuchâtel: La Baconnière, 1942, 65-66
P.-H. C., Revue Internationale de l'Horlogerie et des branches annexes, 1920., p. 1186