Autoportrait

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Œuvre non exposée actuellement

Description

Autoportrait

Auteur(s)
Datation
1932
Lieu de création
Paris
Dimensions
dimensions: 95 x 65 cm
Matériaux
mosaïque de pierre et de verre, or
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Don de Mme Suzanne Marguerite Dunand, 2014
Numéro d'inventaire
AA 2014-0034

Description
L’idée d’expérimenter une nouvelle technique – la mosaïque – est née chez Jean Dunand en 1931, lors d’un voyage en Italie où il a admiré les mosaïques de Venise et de Ravenne et visité les fabriques de verre spécialisées dans la mosaïque. Il cherchait depuis plusieurs années le moyen de réaliser des décorations extérieures qui n’aient pas à souffrir des intempéries.Jean Dunand naît à Lancy d’un père fondeur et grandit dans un milieu proche des métiers de la bijouterie. Après avoir été élève à l’École des arts industriels de Genève, il entre en 1897 dans l’atelier du sculpteur Jean Dampt à Paris, qui l’initie aux techniques du bois, de la pierre, de l’ivoire et du métal. Son expérience en tant qu’apprenti auprès du chaudronnier genevois Auguste Dannhauer marque peu après son orientation vers la dinanderie (art des métaux pauvres, mis en forme en feuilles et travaillés au marteau sans aucune soudure) et décide définitivement de sa vocation. Très vite, il tend à anoblir ses créations de cuivre par l’adjonction de matières précieuses. Cette juxtaposition de matériaux pauvres et riches — qui s’inscrit dans la tradition nipponne — l’incite, en 1912, à se faire initier au secret de l’art millénaire de la laque auprès d’un spécialiste japonais, Seizo Sugawara. L’artiste décide alors d’associer de manière inédite cette résine à la dinanderie, ouvrant ainsi la voie à un langage novateur et original. Utilisée pour protéger, puis pour orner ses pièces en métal aux caractéristiques Art déco, Jean Dunand va également employer la laque pour rehausser du mobilier, des bijoux, des panneaux muraux, tels ceux destinés à la décoration intérieure des paquebots de la Compagnie Générale Transatlantique. Doté d’un esprit de recherche, il introduit dans ses créations à partir de 1925 l’utilisation de la coquille d’œuf brisée, nouveauté qui rencontre un succès phénoménal. Il collabore également avec différents artistes renommés : Jean Goulden, le peintre-animalier Paul Jouve, Émile-Jacques Ruhlmann ou encore Eugène Printz. Artiste pluridisciplinaire, il s’exprime avec autant de talent dans les registres géométrique que figuratif. Jean Dunand est non seulement le pionnier de la dinanderie moderne — ou « dunanderie», selon une boutade lancée en 1917 —, mais également l’artiste phare de l’Art déco.

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Collection(s)
Mobilier et architecture
Période
XIXe siècle et période contemporaine
Inscriptions
signé, en bas, à gauche : J. D.

Bibliographie

Bibliographie

Félix Marcilhac, Amélie Marcilhac, Jean Dunand, Editions Norma, Paris 2020, ill. p. 226, n° 4

Bonzon Gaël (dir.), Jean Dunand : une fascination pour l'Asie, Reflets des collections, Genève: Musée d'art et d'histoire, 2020, p. 4, ill. 1

Gaël Bonzon, "Une donation exceptionnelle d'oeuvres de Jean Dunand", Genava, n.s., t. 62, 2014,

Marcilhac Félix, Jean Dunand, vie et oeuvre, Paris, Ed. de l'amateur, 1991, p.224, 210

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