Né Jules John Dunand en Suisse à Lancy près de Genève en 1877, Jean Dunand suit les cours de l'Ecole des Arts industriels deGenève en sculpture. Après un cursus de 5 années, il obtient une bourse de la Ville de Genève en 1897 pour poursuivre ses études à Paris où il poursuit notamment sa formation dans l'atelier du sculpteur Jean Dampt. Il découvre aussi à la même époque l'art de la dinanderie à Genève auprès d'Auguste Dannhauer (1866-1928). En 1903 il s'installe définitivement à Paris où il fera carrière et abandonne la sculpture pour les arts appliqués en 1905. Il expose régulièrement dans les expositions et salons et se faitt rapidement un nom, notamment grâce à ses pièces de dinanderie sur lesquelles il expérimente différents types de patines et d'incrustations. A partir de 1912 il s'initie à la technique de la laque avec le japonais Sugawara et l'applique à ses créations (objets en métal, mobilier...) avec un immense succès. Il reçoit de nombreuses commandes, notamment pour les grands décors en laque des paquebots transatlantique (L'Atlantique, Le Normandie). Il est reconnu comme l'un des grands maîtres de l'Art Déco et meurt à Paris en 1942.
Créateur d’objets décoratifs, de bijoux ou de pièces d’ameublement aux lignes épurées de l’Art déco, l’artiste-dinandier genevois Jean Dunand tient une place de choix dans les collections du MAH. Les premières de cette soixantaine d'œuvres furent acquises auprès ou offertes par l'artiste dès 1902. Sa fille Suzanne Dunand et de sa petite fille Elizabeth Lafitte sont notamment à l’origine de la présence de pièces phares comme un luxueux paravent laqué, un saisissant autoportrait en mosaïque ou d'élégants panneaux, maquettes de ceux qui ornaient les murs du salon fumoir du paquebot Normandie.