Loving
Ils s'aiment
Loving est la première exposition d'une extraordinaire collection riche de plusieurs milliers de photographies d’anonymes ayant pour thème l'amour au masculin. Immense succès de librairie, Loving est aujourd'hui présentée en exclusivité à Genève par le MAH au Musée Rath.
Depuis plusieurs années, deux collectionneurs américains trouvent et conservent des clichés dans lesquels ils reconnaissent des signes d’amour entre hommes. Amis, frères, amants, chaque image est le témoignage d’un lien, d’un sentiment qu’éprouvent deux personnes. Courant de 1850 à 1950, cette collection traverse l’histoire de la photographie avec un message d'amour et de tendresse.
Cette présentation exceptionnelle bénéficie d’une intervention du photographe Walter Pfeiffer et de la projection de deux films historiques d’Urs Lüthi.
Trois questions aux collectionneurs Hugh Nini et Neal Treadwell
Comment avez-vous sélectionné les images pour l'exposition du Musée d'art et d'histoire de Genève ? Nos choix pour l'exposition ont suivi de très près ceux faits pour l'ouvrage Loving. Nous avons eu pour objectif, dans les salles du Rath, de reproduire en quelque sorte l’enchaînement des images que l’on trouve dans le livre, de manière à assurer une certaine continuité aux yeux du public.
Loving est un formidable succès de librairie. Depuis la publication du livre, des personnes vous ont-elles déjà contactés en se reconnaissant ou en reconnaissant des membres de leur famille, des amis ? Certains vous ont-ils déjà donné des photos plus personnelles ? Étonnamment, personne ne nous a contactés pour nous signaler un lien de parenté avec l'une des personnes figurant dans notre livre. Toutefois, des lecteurs nous ont envoyé des photos de leurs proches qui, selon eux, pourraient figurer dans un prochain livre. Par ailleurs, un professeur de Vienne et d'autres personnes nous ont indiqué que le couple des pages 210-211 n’était autre que Rupert Brook, un poète célèbre, et Duncan Grant, un artiste célèbre, tous deux originaires du Royaume-Uni. Si vous regardez les photos de ces deux hommes datant du début des années 1900, ils sont plus que semblables. La ressemblance est indéniable.
Pourquoi votre collection s’arrête-t-elle aux années 1950 ? Lorsque nous avons commencé à collectionner, il n'y avait ni plan ni idée précise concernant son domaine géographique ou chronologique. L'invention de la photographie a imposé les années 1850 comme point de départ. Nous avons fixé les années 1950 comme date limite car, à nos yeux, les photographies de ce genre sont très différentes de celles prises dès les années 1960, en ce qui concerne le contexte et les normes sociétales. Que cette période de prédilection forme un siècle tout juste n’est que le fruit du hasard.