Avers : dans un cercle de grènetis, Vierge Platytéra assise, de face, sur un trône à haut dossier, pieds posés sur un souppédion, tenant des deux mains devant elle le buste de l’Enfant, bénissant au nimbe crucigère, . Le siège est figuré en perspective inversée, présentant ensemble ses quatre pieds, faits de colonnes de perles insérées entre deux rangs de grènetis, comme le haut dossier. Cloisonné en damier rehaussé de perles, celui-ci est terminé par des mêmes triangles de perles que le double coussin. Surmontant le trône, de part et d’autre du nimbe de la Théotokos, les sigles accoutumés pour Μ(ήτ)ηρ Θ(εο)ῦ, Mère de Dieu. Revers : légende sur huit lignes, précédée d’une croisette: + Ἀθανάσιος ἐλέῳ Θ(εο)ῦ ἀρχιεπίσκοπος Κωνσταντινουπόλεως Νέας Ῥώμης καὶ οἰκουμενικὸς π(ατ)ριάρ[χ]ης. +Athanase, par la grâce de Dieu archàvêque de Constantinople, Nouvelle Rome, et patriarche oecuméniqueMoine fort réputé pour son ascétisme, Athanase fut appelé au trône patriarcal, en 1289, par Andronic II Paléologue, qui souhaitait un prélat anti-unioniste, mais qui ne soit pas arsénite. Les mesures entreprises avec détermination par le vieux patriarche pour calmer les esprits tout en rappelant à l’ordre les moines et les prélats peu soucieux des règles ecclésiastiques, lui attirèrent le mécontentement du clergé et du peuple et jusqu’aux reproches de l’historien Pachymère. En 1293, l’empereur, ne pouvant plus le soutenir, força Athanase à renoncer à sa charge pour le rappeler dix ans plus tard, en 1303. Cependant, l’hostilité d’une bonne partie du clergé à son égard finit par provoquer son départ définitif, en 1309. Le patriarche acquit en revanche la reconnaissance de la population de la capitale par son action caritative lors de la terrible crise provoquée par les réfugiés d’Asie Mineure fuyant les Turcs.