Avers : Dans un cercle de grènetis, saint militaire nimbé, au visage plein, imberbe, chevauchant à droite, le torse tourné de trois quarts vers le spectateur, tenant les rênes de sa monture en main gauche et portant en main droite, en diagonale, une lance ; sur le chitôn et la cuirasse, sa chlamyde flotte au vent. Le cheval, harnaché, se cabre, au-dessus de végétaux stylisés. De part et d’autre de l’effigie, inscription en colonne : Ὁ ἅ(γιος) Ὀρέντιος, Saint Orentios Revers : légende métrique sur six lignes, précédée d’une croisette : + Ὁ μάρτυς Ὀρέντιος ὁ στρατηλάτης γραφὰς σφραγίζει Ζωσιμᾷ τῷ Ριζαίῳ. + Le martyr Orentios, le stratèlate, scelle les écrits pour Zôsimas Rhizaios.La représentation d’un saint militaire à cheval est très rare. L’absence d’indices d’un culte dédié à saint Orentios a amené les Bollandistes à nier son existence et à considérer le texte de sa passion comme une simple compilation littéraire du Ve siècle. Le sceau de Zôsimas, se désignant Rhizaios (originaire des Rizai), fournit la preuve que ce saint militaire mineur faisait bien l’objet d’un culte dans le lieu de son martyr, Rhizai (Rhizous ou Rhizaion), situé sur la côte sud-est de la mer Noire. Le motif iconographique de la bulle offre l’unique représentation connue de saint Orentios.