Avers : couple impérial nimbé, de face, de part et d’autre d’une croix. Revers : Γ – Γ, surmontés d’une croix pattée à bras inégaux. Sur la tranche : + Ἐπὶ Ἰωάννου τοῦ ἐνδοξ(ωτάτου) κόμ(ητος) τ(ῶν) θ(είων) λαργ(ιτιώνων) [ἐπì τοῦ ἔτους] τ(ῆς) ἰνδ(ικτιῶνος) ς + Du temps de Jean, illustrissime comte des largesses sacrées [ministre des finances], de la VIe année de l’indiction. Ce poids-étalon fait partie des rarissimes poids qu’une légende permet de dater et d’en attribuer la production à un atelier constantinopolitain. Il s’agit aussi d’un exemplaire particulièrement rare, du fait qu’il est gravé sur les deux faces et qu’il porte une inscription sur la tranche. Au droit du poids, le couple impérial. Justin II s’est fait représenter souvent sur la monnaie en compagnie de l’impératrice : ils entrent en ligne de compte comme patrons du poids, qui est à dater de l’an 572-573. À l’époque, on avait découvert l’avantage de produire des poids ronds au tour, ce qui est le cas du poids du comes Jean, ministre des Finances. Par analogie avec certains poids monétaires qui portent en toutes lettres l’indication qu’il s’agit de poids-étalons, on peut supposer que certains poids commerciaux étaient également des poids-étalons. Par exemple, ceux qui sont « sacralisés » par une représentation impériale.