Lorsqu’une pendule du XIXe siècle comporte une boîte à musique, c’est généralement une pièce de qualité ; si elle est de la première moitié du siècle, elle correspond encore à une fabrication en petit nombre d’unités ; dans le premier quart, on est en pleine période artisanale: l’exécution du clavier à la lime, par petits groupes d’une à six lames, en témoigne. Cette première époque de la boîte à musique se subdivise en trois phases : la première n’a pas de basses, car l’idée de fixer une masselotte (bronze ou plomb) sous les lames longues n'est pas encore née ; ainsi la tessiture se situe quasi entièrement au-dessus du "la" donné par le diapason ( à l’époque entre 412 et 430 hertz); la seconde phase a déjà des lames lestées, mais pas encore d’étouffoirs. Les socles de la première période contiennent le mécanisme à musique, dit « cartel ». Ce type, plus grand que celui dit « tabatières », a été créé pour être joint aux pendules, tant d’applique que de cheminée ( le terme cartel désigne en France la pendule murale). Techniquement les musiques du type« cartel » se remontent du côté alors que les « tabatières » se remontent par-dessous. Le célèbre pendulier neuchâtelois réalise ici un mouvement à sonnerie au passage et à la demande sur gong, à râteau; le mécanisme à échappement à coup perdu ( mis au point par Henri-Louis Maillardet) bat la seconde. La boîte à musique à cylindre dite "cartel" joue 8 airs différents: chaque heure, 1 minute avant la sonnerie, la musique de la boîte est déclenchée à l'aide d'un marteau solidaire de la sonnerie. Sur le côté de la boîte, trois positions possibles: le non-sonne, le changement d'air à chaque heure ou encore la répétition du même air.