Peigne-diadème

vers 1810
Œuvre non exposée actuellement

Description

Peigne-diadème
Titre
La naissance d'Athéna - Allégories du jour et de la nuit - Mariage d'Eros et Psyché

Auteur(s)
Datation
vers 1810
Lieu de création
Berlin (Fonderie Royale de Berlin - Königliche Giesserei von Berlin)
Matériaux
Fonte de fer, dite « de Berlin », laque noire cirée, acier doré et poli
Numéro d'inventaire
001972

Description
Si l’utilisation de métaux non précieux est aujourd’hui commune dans le monde du bijou, il en était autrement vers 1800, a fortiori pour les parures de faste ou d’apparat. La préciosité d’une pièce reposait alors d’une part sur la qualité des matériaux en présence, or, argent, gemmes facettées et d’autre part sur l’habilité de l’orfèvre à finement ouvrer, ciseler une œuvre dont l’unicité augmentait l’intérêt. Une mode insolite apparaît pourtant au début du XIXe siècle en Europe, dont l’inattendu succès, à son apogée entre 1813 et 1815, va bouleverser les coutumes : celle de bijoux noirs, réalisés dans un alliage de fer et de carbone. Ils résultent de fontes permettant la reproduction en série, ne revêtent aucune valeur matérielle ni artisanale pour l’époque mais vont néanmoins être plébiscités. Leur origine, attachée à l’histoire des fonderies prussiennes, remonte à 1804, date de l’établissement de la Fonderie Royale de Berlin. En 1806, la déroute de l’armée de Frédéric-Guillaume III permet à Napoléon d’entrer dans la capitale : le royaume, fragilisé, requiert de sa bourgeoisie un effort de guerre pour renflouer ses finances, sous la forme de dons d’objets en or. En signe de reconnaissance, les généreux contributeurs se voient remettre des bijoux en acier noirci qui sont rapidement devenus un symbole de patriotisme, nourrissant l’engouement populaire. La finesse du sable des plaines berlinoises – utilisé pour les moules – alliée au savoir-faire des artisans a permis la facture d’objets délicats, aux multiples ajours, à la manière de la dentelle. Des miroirs d’acier poli soulignent les figures en bas-relief, rappelant les camées d’antan, dans un style gothique mêlant classicisme et naturalisme. La patine finale, soyeuse et brillante, est obtenue par une laque sombre cirée qui protège la structure de l’oxydation. Les quatre médaillons ovales sont ornés de sujets allégoriques et mythologiques, d’un symbolisme romantique mâtiné d’intemporalité. Autour du Jour et de la Nuit, empruntés au sculpteur néoclassique Bertel Thorvaldsen, une Naissance d’Athéna et un Mariage d’Éros et de Psyché, inspirés de modèles antiques. La dernière scène reproduit fidèlement un camée d’onyx datant du 1er siècle et signé Tryphon, provenant de l’ancienne collection Marlborough.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

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Collection(s)
Bijoux et parures
Période
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

Expositions

Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée d'art et d'histoire, salle 209, 17.09.2019 - 06.05.2021
Cette œuvre figure dans ces galeries MAH
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