Description
Montre de poche
Née en France, la peinture sur émail est introduite au 17e siècle à Genève : dès lors, elle prête la finesse de son dessin et la richesse de sa polychromie aux portraits et aux scènes qui ornent les montres, les tabatières et les bijoux. Avec l'orfèvrerie et l'horlogerie, auxquelles elle est étroitement associée, elle assure la réputation des peintres miniaturistes genevois qui en perfectionnent la technique. Grâce à leur invention baptisée "émail sous fondant" ou "émail de Genève", la qualité particulière des montres et bijoux confectionnés à Genève, après 1760, est recherchée tant par les marchands horlogers, notamment parisiens et londoniens, que par les clients du Moyen-Orient. La réalisation d’un portrait peint en émail est un travail long qui s’accommode mal de séances de poses: si des esquisses sont réalisées sur le vif, bon nombre de portraits sont exécutés d’après des gravures ou des œuvres peintes à l’huile sur toile. C’est le principe adopté par les peintres en émail : ils reproduisent à petite échelle des motifs – portraits ou scènes de genre- de grand format. L’atelier des Huault n’a pas craint la répétition des modèles (scènes de la Bible ou Métamorphoses d’Ovide). Ensuite, les peintres de la Fabrique ont puisé aux œuvres sources de leurs contemporains, tels Simon Vouet (1590-1649), Guido Reni (1575-1642), Pierre-Paul Rubens (1577-1640), puis Angelica Kauffmann (1741-1807), William Hamilton (1751-1801), Francis Weathley (1747-1801), John Francis Rigaud (1742-1812)….
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
Fiette Alexandre, et al. (dir.), Décor, design et industrie : les arts appliqués à Genève, catalogue d'exposition, Musée d'art et d'histoire de Genève, 15 octobre 2010-1 mai 2011, Paris, Genève: Somogy, Musée d'art et d'histoire, 2010, p. 131, coul. p. 131, no 2.7