François Ferrière, fils d'horloger, est élève de l'Ecole publique de dessin. Il passe peut être dans l’atelier de Jean Etienne Liotard. A 26 ans, Ferrière enseigne l'académie d'après nature à la Société des Arts. Puis il étudie la peinture à Paris chez Joseph Marie Vien de 1769 à 1770. Séjour à Londres de 1792 à 1804, puis à Saint Pétersbourg jusqu'en 1810, à Moscou pendant deux ans, de nouveau à Saint Pétersbourg jusqu'en 1816. Passe 6 ans à Londres avant de se réinstaller définitivement à Genève en 1822. Expose à Genève de 1789 à 1835, à Londres de 1793 à 1822 et à Saint Pétersbourg. Voir FXS, L'âge d'or du petit portrait, 1995Art hérité des enlumineurs, la miniature se développe au XVIe siècle sur des supports variés (parchemin, vélin, carton, ivoire…) et désigne une technique. Consacrée le plus souvent au portrait, elle se développe à Genève comme partout en Europe. L’habileté minutieuse et le goût pour l’exactitude et la précision de cette oeuvre évoquent les émaux peints de la Fabrique genevoise. Le portrait portatif, dont l’âge d’or se situe entre 1750 et 1830, séduit toute la société, d’où son abondance. Souvenir d’un être cher, anonyme ou célèbre, la miniature reste à portée de la main et du regard, enveloppée dans un doux écrin, glissée dans une poche, ou encore serrée dans un meuble à volets, ouvert par faveur pour faire admirer une collection. Les miniatures qui s’écartent du seul portrait sont rares dans la collection du musée. L’oeuvre de Ferrière concentre l’attention sur deux êtres réunis par un dialogue silencieux mais non moins éloquent, preuve qu’un chef-d’oeuvre doit beaucoup à ces effets d’émotion et de naturel.