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Façonné au marteau à partir d’une feuille de cuivre circulaire et incrusté d’or fin, ce masque est
l’œuvre de l’artiste genevois François Bocquet, qui le réalise en 1905.
Il personnifie le Printemps sous les traits d’une fillette au front orné de petites fleurs dorées et ceint d’un diadème. L’artiste s’est ingénié à ciseler finement cette coiffe de motifs de papillons et de plantes stylisées. Ce décor, qui puise aux sources des mondes végétal et animal, est l’expression même du style Art nouveau.
Si le visage du poupon, supposé être « au printemps de la vie » et incarner la joie, laisse une impression de malaise, c'est que son regard grave et hiératique traduit en fait la conscience qu’il a de la fugacité de la vie sur terre et de l’issue fatale de l’existence.
Par le biais de cette œuvre, le sculpteur François Bocquet exprime les préoccupations philosophiques qui l’animent – celles-là mêmes que partagent alors les artistes symbolistes, à l’instar de Ferdinand Hodler.