Majnûn dans le désert (recto) / Majnûn visité par son père pour la seconde fois (verso)

Vers 1440
Œuvre non exposée actuellement

Description

Majnûn dans le désert (recto) / Majnûn visité par son père pour la seconde fois (verso)

Auteur(s)
Datation
Vers 1440
Lieu de création
Iran (Perse)
Dimensions
image: 63 x 107 mm (miniature, verso)
image: 74 x 107 mm (miniature, recto)
feuille: 99 x 107 mm (surface écrite, verso)
feuille: 120 x 106 mm (surface écrite recto)
feuille: 221 x 155 mm
Matériaux
Encre noire et gouache sur papier
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Legs Jean Pozzi, 1971
Numéro d'inventaire
1971-0107-0009

Description
L'histoire de Laylâ et Majnûn compte parmi les plus célèbres du Proche et du Moyen Orient. Elle proviendrait de la Perse de Babylone et aurait été transmise oralement par les Bédouins au cours de leurs déplacements et de leurs différentes conquêtes, jusqu'à sa versification en langue persane par Nizâmî au XIIe siècle. Cette première version devint l'un des monuments de la littérature persane : l'histoire qu'elle raconte n'est en effet pas seulement celle d'un amour hors du commun, mais elle aborde également certains sujets très présents au sein de la littérature persane tels que la vanité du monde, la mort et l'ascétisme. Elle comprend de nombreuses et différentes versions, dont le début, les événements, et la fin diffèrent sensiblement d'un récit à l'autre en fonction des écrivains et des contextes dans lesquels elles ont été rédigées. Ainsi, au XIIIe siècle, Amir Khosrow Dehlavi en écrivit une autre version et Jâmi apporta également sa pierre à l'édifice au XVe siècle. Elle fut également traduite en turc, en arabe, en russe, cependant, la version de Nezâmi demeure la plus connue et la plus citée. A l'époque des Omeyyades, un beau jeune homme appelé Qays et issu d'une grande famille de Bédouins tombe éperdument amoureux de sa cousine Laylâ. Cependant, il se heurte bien vite aux traditions bédouines bien ancrées qui veulent que le mariage soit une affaire réglée par les pères de chaque famille. Remettant en cause l'autorité patriarcale et allant contre les traditions établies, la passion de Qays est condamnée. L'ardeur de ce dernier n'en est que redoublée et il se met à utiliser la poésie comme un moyen lui permettant l'expression de ses sentiments. Malgré les efforts de la famille de Qays, le père de Laylâ refuse de lui donner la main de sa fille. Commence alors pour Qays une longue descente dans le royaume de la folie : on le surnomme désormais le fou ("majnûn", c'est-à-dire possédé par les démons ou les " jinn ") de Laylâ. Il erre désormais en guenilles et refuse de s'alimenter. Alors qu'il était en train de rêver de son amour, un de ses compagnons l'avertit un jour que Leyla se tenait sur le pas de sa porte. Majnûn refuse de la voir et dit à son ami : "Dis-lui de passer son chemin car Leyla m'empêcherait un instant de penser à l'amour de Leyla". Par la suite, cette dernière se maria et partit vivre dans une autre contrée. Quant à Majnûn, il demeura dans le désert avec pour seuls compagnons les bêtes sauvages, passant ses journées à adorer Laylâ. Un jour, son corps sans vie fut retrouvé dans le désert, avec contre lui un dernier poème dédié à son amour.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

ouvrir ces informations
Collection(s)
Dessins
Date de création
Période Timuride
Autres titres
Titre du volume/album : Laylâ wa Majnûn (Layla et Majnûn) par Nizâmî
Précisions sur le titre : Khamsa (Cinq Poèmes) par Nizâmî
Inscriptions
inscription, Recto, encre noire, 2 colonnes de gauche en 16 lignes, et 2 colonnes de droite en 17 lignes; écriture en nasta'lîq
inscription, Recto, crayon, angle supérieur gauche : 9
inscription, Verso, encre noire, au-dessus de l'image, 2 colonnes latérales de 11 lignes et en 2 centrales de 9 lignes coupées par un cartouche à en-tête enluminé à l'or, en-dessous de l'image, 4 colonnes de 5 lignes; écriture en nasta'lîq
inscription, Verso, encre noire, en pied sur la gauche, réclame
inscription, Verso, encre noire, en haut, annotation
inscription, Verso, crayon, en haut, annotations
inscription, Verso, crayon, en haut à droite : n°7

Bibliographie

Bibliographie

Robinson Basil W., Martiniani-Reber Marielle, Ritschard, Claude, L'Orient d'un collectionneur : miniatures persanes, textiles, céramiques, orfèvrerie rassemblés par Jean Pozzi : collections du Musée d'art et d'histoire, Genève, du Musée historique des tissus et du Musée des arts décoratifs, Lyon : exposition, Musée Rat, [Exposition, Musée Rath, Genève, 9 juillet - 18 octobre 1992], Genève, Musée d'art et d'histoire, 1992, p. 105, repr. n/b p. 225, n° 31

Robinson Basil W., Miniatures persanes : Donation Pozzi, [Exposition Genève, Msuée d'art et d'histoire, Cabinet des Estampes, 29 juin - 6 octobre 1974], Genève, Musée d'art et d'histoire, 1974. Pp. 109-164 + 58 f. de pl. ; 26 cm, fig. 9, n° 9

Robinson Basil W., "Catalogue des peintures et des calligraphies islamiques léguées par Jean Pozzi au Musée d'art et d'histoire de Genève", Genava, 21, 1973. p. 109-279, p. 118, n° 9, ill. 9

Expositions

Amour. Récits d'Orient et d'Occident, Daoulas, Abbaye de Daoulas, 03.06.2021 - 05.12.2021
Expérience de vérité : Gandhi et l'art de la non-violence, Genève, Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, 15.04.2015 - 14.07.2015
L'Orient d'un collectionneur : miniatures persanes, textiles, céramiques, orfèvrerie rassemblés par Jean Pozzi : collections du Musée d'art et d'histoire, Genève, du Musée historique des tissus et du Musée des arts décoratifs, Lyon, Genève, Musée Rath, 09.07.1992 - 18.10.1992
Meesterwerken uit Geneve, Gand, Bijlokemuseum, 19.10.1979 - 25.11.1979
Miniatures persanes. Donation Pozzi, Genève, Musée Rath, 29.06.1974 - 06.10.1974
La dernière modification de cette page a été faite le 10 février 2024 à 20h05 - Signaler une erreur