Description
Le Corps rétenteur des dindons de Des Arts empêche Töpffer d'atteindre le Conseil représentatif
Autobiographique, cette scène montre comment, en 1819, Töpffer avait été empêché d’entrer au Conseil représentatif (organe législatif, ancêtre du Grand Conseil) par le « corps rétenteur » des partisans de l’ancienne oligarchie. Les dindons, symboles de la bêtise, de la fausseté, et donc des politiciens réactionnaires, « piou-pioutent » sous l’égide du syndic Des Arts, dont le portrait et la devise « Post lucem tenebrae » ornent la cloche destinée à sonner les séances du Conseil. Retenu par son fond de culotte, Töpffer échoue ainsi dans sa volonté de repeindre les vieux pots composant l’assemblée, tout englués dans les anciennes pratiques que l’artiste abhorre.
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
Guignard Caroline, "W. Bumbury fec. London : Wolfgand-Adam Töpffer et la satire britanique", Genava. La revue des Musées d'art et d'histoire de Genève, n.s., t. 62, 2014. p. 97-106 ISBN 978-2-88474-372-3, p. 97, repr. coul., fig. 1
Daniel Baud-Bovy, Olivier Fatio, Lucien Boissonnas, Caroline Guignard, Les caricatures d'Adam Töpffer et la Restauration genevoise. Nouvelle édition revue et augmentée, Lausanne, La Bibliothèque des Arts, 2014, 119.33
Lucien Boissonnas, Wolfgang-Adam Töpffer, Lausanne, La Bibliothèque des Arts, 1996, p. 324, repr. coul.
Baud-Bovy Daniel, Les Caricatures d'Adam Töpffer et la Restauration Genevoise, Genève: Fréd. Boissonnas, 1917, p. 74, reprod. sépia, pl. XX