Triptyque du couvent de Mariastein

Œuvre non exposée actuellement

Description

Triptyque du couvent de Mariastein

Datation
vers 1425
Lieu de création
Haut-Rhin (Bâle ?)
Dimensions
dimensions (haut. x larg.): partie centrale 62.00 x 84.50 cm (cadre)
dimensions (haut. x larg.): un volet 62.00 x 32.00 cm
dimensions (haut. x larg. x prof.): triptyque ouvert 62.0 x 230.0 x 5.0 cm
Matériaux
Bois de sapin marouflé, peint à la détrempe et doré
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Achat, 1879
Numéro d'inventaire
F 0132

Description
Lors des célébrations liturgiques, en particulier celles de Pâques, le triptyque est ouvert : apparaissent alors la Crucifixion sur le panneau central et des saints sur les volets (saint Georges et saint Martin à gauche, saint Augustin en évêque et saint Antoine à droite) . Le Christ sur la croix est flanqué, d'un côté, de saint Jean, de la Vierge et de deux saintes Femmes et, de l'autre, de dignitaires juifs et de soldats. La Vierge s'évanouissant de douleur est soutenue par saint Jean et une des saintes Femmes. Ce motif reprend le thème de la Mater dolorosa, la Vierge de Douleur, qui se répand d'abord dans la peinture du Haut-Rhin durant la seconde moitié du XIVe siècle puis plus largement. La représentation de la Mater dolorosa s'inspire des Plaintes de Marie, textes de dialogues apparaissant à la fin du XIIIe siècle et exprimant la peine de Marie lors de la Passion. Ces Plaintes sont parfois intégrées dans les jeux liturgiques de la Passion, joués dans les églises ou sur leur parvis et dans lesquels Marie se distingue souvent par de grands gestes expressifs. Dans ces dialogues, la douleur physique de la Vierge est en effet dramatisée : elle enlace le Christ, embrasse les plaies, tombe sur le tombeau ou s'évanouit. Saint Jean y joue un rôle de plus en plus important, celui du consolateur, comme sur le triptyque où saint Jean retient Marie, défaillante et les bras ballants, tandis qu'il regarde le Christ. Ce retable provient très probablement du couvent de Mariastein, situé dans le canton de Soleure et lié à Bâle au cours du Moyen Âge. En effet, après un incendie en 1464 qui détruisit la chapelle et la maison des moines, le couvent est confié aux Augustins de Bâle, qui reconstruisent tous les édifices. C'est vraisemblablement à cette occasion qu'ils ont emporté avec eux cet ancien triptyque, peint dans les années 1420 dans un style caractéristique du Haut-Rhin et proche d'autres oeuvres bâloises.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

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Collection(s)
Peinture
Période
Moyen Âge

Bibliographie

Bibliographie

Lapaire Claude, Peintures du Moyen Âge, Genève, Musée d'art et d'histoire, 1992, p. 16-17, n° 9-13

Loche Renée, Sauver l'art ? : conserver, analyser, restaurer, [Exposition Genève, Musée Rath, 18.03 - 16.05.1982], Genève, Ed. du Tricorne, 1982. 329 p. : ill. ; 23 cm, cat. no 111, pp. 239-2454

Gottlieb Loertscher, Die Kunsdenkmäler des Kantons Solothurn, III: Die Bezirke Thal, Thierstein und Dorneck, Bâle: Société d'Histoire de l'art en Suisse (SHAS), 1957, p. 403-404

Musée d'art et d'histoire (Genève), Guides illustrés, 2, Peinture et sculpture : (salles 39-54), Genève, Musée d'art et d'histoire, 1954, p. 13

Hautecoeur Louis, Catalogue de la Galerie des beaux-arts, Genève, Musée d'art et d'histoire, 1948, p. 83

Deonna Waldemar, Collections archéologiques et historiques : Moyen Age et Temps Modernes, Genève, Musée d'art et d'histoire, 1929, p. 8-9

Paul Ganz, Malerei der Frührenaissance in der Schweiz, 1924., p. 36, repr.

Expositions

Sauver l'art?: conserver, analyser, restaurer, Genève, Musée Rath, 18.03.1982 - 16.05.1982
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