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Sous l’Empire, Genève développe un nouveau décor pour habiller ses montres, ses bijoux, ses objets précieux. De diverses inspirations, il se traduira par des surfaces entièrement couvertes de fins motifs répétitifs de fleurs, de rinceaux, de palmettes ou de vermiculures : il caractérisera la production des années 1800 à 1850. Techniquement, ces ornements sont le plus souvent travaillés en émail champlevé noir et blanc sur or. Mais il existe aussi d’autres techniques : la peinture sur émail blanche sur fond noir, l’émail sur métal repoussé, ou encore les motifs en or gravé, ceints d’émail noir mais rehaussés uniquement de fondant. Si le jeu du clair obscur se taille la belle part, les couleurs ne sont pas exclues de ces compositions : elles sont amenées par des émaux colorés et par le sertissages de gemmes telles l’émeraude, le rubis, la turquoise. La sélection ci-après distingue les œuvres au décor d’émail noir et blanc, de celles hautes en couleurs. Ces dernières tendent à démontrer que Genève, malgré sa réputation d’austérité, a toujours su mettre la richesse en scène avec succès : la maîtrise d’une certaine mesure, d’une sobre ligne esthétique, en sont les principales clefs.