Stèle funéraire

1er s.
Couleurs
CETTE ŒUVRE EST EXPOSÉE AU Musée d'art et d'histoire

Description

Stèle funéraire
Titre
Epitaphe et portrait de Sevva

Datation
1er s.
Dimensions
haut.: 128 cm
larg.: 61 cm
prof.: 42 cm
poids: 750 kg
Matériaux
Calcaire sculpté, gravé. Forme : fronton triangulaire encadrant la tête de la défunte entre deux croissants de lune, panneau rectangulaire à moulure contenant une inscription
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Dépôt de la Ville de Genève, 1917
Numéro d'inventaire
EPI 0537

Description
Cette stèle funéraire au fronton orné du portrait de la défunte, mise au jour à Genève en 1917, dans les fondations de la maison située au Terraillet n° 1 lors de sa démolition, appartient à « Seuua, fille de Verecunda », comme l’indique l’épitaphe. La défunte et sa mère portent des noms uniques. Il ne s’agit donc pas de citoyennes romaines (qui auraient porté deux noms), mais de pérégrines, c’est-à-dire des femmes libres mais ne disposant pas de la cité romaine. Le statut de Seuua est certain, car les esclaves – qui portent aussi un nom unique – n’ont pas de filiation. Le fait que c’est le nom de la mère qui est indiqué, et non celui du père comme on s’y attendrait, est difficile à expliquer. Peut-être Seuua était-elle née hors mariage. Seuua est un nom gaulois très rare. Verecunda (Verecundus au masculin), d’origine latine, est très répandu dans les régions celtiques et germaniques. Les deux femmes devaient être originaires d’une province gauloise ou peut-être de l’Helvétie voisine. Le style du portrait est manifestement l’œuvre d’un artiste local. C’est sans doute la plus ancienne représentation d’une Genevoise connue à ce jour. (texte rédigé pour la Nuit antique 2015 par M. Christophe Schmidt Heidenreich, chargé d'enseignement en histoire ancienne et responsable du séminaire d'épigraphie latine à l'Université de Genève)Dans le fronton de cette stèle funéraire datable du Ier siècle, entre deux croissants de lune – symbole cosmique d’éternité tant pour les Celtes que dans les cultes venus d’Orient – est sculpté le buste de la défunte, au visage ovale et à la chevelure caractéristiques de l’art gallo-romain. L’épitaphe gravée sur le panneau rectangulaire à moulure nous apprend que ce premier portrait connu d’une Genevoise serait celui de « Seuua, fille de Verecunda ». Le nom unique de la mère, comme celui de la fille, indique qu’elles ne sont pas citoyennes romaines. Si le surnom gaulois de Seuua n’est connu que par cette inscription, son pendant masculin Seuuo est attesté par deux mentions, en Italie du Nord et en Belgique, ainsi que par le nom d’un potier, peut-être installé à Vienne et connu notamment par sept estampilles trouvées à Genève. Quant au surnom Verecunda – au masculin Verecundus –, il est très fréquent dans les pays celtiques ou germaniques.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

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Collection(s)
Archéologie classique
Mobilier et architecture
Archéologie régionale
Période
Antiquité
Inscriptions
épitaphe, gravée : SEVVAE VE/RECVNDAE / FIL(iae) (À Sevva, fille de Verecunda)

Bibliographie

Bibliographie

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Baezner Anne, Bonzon Gaël, Bevilacqua Flora, Pas Besoin d'un Dessin - Chromatisme - Nuancier
Pas Besoin d'un Dessin - Morphologie - Folioscope, Genève, Musée d'art et d'histoire, Musée Ariana, 2021, p. [141], repr. coul. détail

Marin Jean-Yves, MAH : Les Collections du Musée d'art et d'histoire de Genève, Genève: Musée d'art et d'histoire, 2019, p. 59

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Drack Walter, Fellmann Rudolf, Die Römer in der Schweiz, Stuttgart, Jona SG : Raggi-Verlag ; K. Theiss, 1988, p. 214, fig. 192

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Expositions

L'art suisse des origines à nos jours, Genève, Musée d'art et d'histoire, 19.06.1943 - 24.10.1943
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