Cette figure couronnée est identifiée avec sainte Anne au moment de son acquisition. Cependant, l’absence d’attribut empêche de préciser de quelle sainte il s’agit. Les extrémités de la couronne, la main droite et quelques éléments de détail ont été refaits au XIXe siècle. D’après les quelques vestiges de polychromie, elle devait être peinte à l’origine, entièrement ou seulement en légers rehauts mettant en valeur le matériau lui-même. Sa robe rappelle la mode vestimentaire de la fin du XVe et du début du XVIe siècle : moulante au niveau du buste, elle est maintenue sous la poitrine par une fine ceinture, qui resserre le drapé en quelques longs plis sur le devant du corps. Dans la partie supérieure, ce plissé calme ainsi que la tête légèrement inclinée et une expression retenue contrastent avec l’animation du bas du corps qui se dégage des grands plis épais, brisés et nerveux du manteau. Le front est large et bombé, les yeux rapprochés, le nez long, la bouche petite et le bas du visage légèrement pointu, caractéristiques qui rapprochent cette sculpture de la statuaire du centre ou du sud de l’Allemagne, comme la Franconie ou la Bavière.