Avers : dans un cercle de grènetis, Vierge Platytèra assise, de face, sur un thôkos aux piètements formés de perles et garni d’un coussin. Vêtue du chitôn et du maphorion, orné sur le front d’un losange de perles, la Théotokos tient l’Enfant, bénissant, assis sur ses genoux, la main droite posée sur l’épaule du Christ, la main gauche le long de son corps. De part et d’autre de l’effigie, les sigles usuels pour Μ(ήτ)ηρ Θ(εο)ῦ, Mère de Dieu.À la circonférence, courte inscription, précédée d’une croisette, répartie des deux côtés de la Vierge, + Θεοτ[όκε] βο[ήθει], Mère de Dieu, apporte ton secours Revers : suite de la légende, accentuée, sur six lignes, précédée d’une croisette et suivie d’une perle accostée de tirets : Κω[ν(σ)]τ(αντίνῳ) ἀρχιεπισκόπῳ Κωνσταντινουπόλε(ως) Νέας Ῥώμης (καὶ) οἰκουμενικῷ π(ατ)ριάρχῃ. à Constantin, archévêque de Constantinople, Nouvelle Rome, et patriarche œcuménique.La mention «patriarche œcuménique» venait d’être insérée par le prédécesseur de Leichoudès, Michel Ier Cérulaire (CdN 2004-0161). Le sceau de Constantin Leichoudès inaugure aussi un changement dans l’iconographie du sceau patriarcal : la Vierge Hodègètria en pied, introduite par Méthode Ier, au milieu du 9e siècle (CdN 2004-0430), fut remplacée par la Vierge Platytéra, trônant avec l’Enfant sur un thôkos. Sous le règne de Constantin IX, Constantin Leichoudès faisait partie, avec Jean Mauropous, Michel Psellos et Jean Xiphilin, du cercle des intellectuels influents à la cour impériale. Principal conseiller de Monomaque, il tenait, selon Skylitzès, le rang semi-officiel de mésazôn, littéralement l’intermédiaire entre l’empereur et les autres, une qualité, plutôt qu’une charge, de chef de l’administration impériale.