Ce portrait inédit, peint en émail et signé « L. Arlaud f[ecit] », non daté [vers 1780], représente « Mme Marie Anne Rigaud née Martin » [selon la note manuscrite portée à l’encre sur le satin de l’écrin contenant le médaillon]. Louis-Ami Arlaud dit Arlaud-Jurine (1751-1829), élève de Jean-Etienne Liotard et de Joseph-Marie Vien à l’Académie de Paris , devient après un séjour à Rome, un portraitiste en miniature recherché par la bourgeoisie genevoise. Il signe ainsi le portrait de Marie-Anne Martin (1758-1836) réalisé à l’époque de son mariage, en 1780, avec Marc Rigaud (1754-1844) : de cette union naît Jean-Jacques (1785-1854), magistrat, homme d'Etat genevois et, par ailleurs important donateur des Musées d’art et d’histoire de sa ville natale. Louis-Ami Arlaud, qui n’a pratiqué qu’à ses débuts la peinture sur émail, à la suite de Liotard, réalise avec ce portrait une œuvre à la fois précoce et surtout unique : on ne connaît pas à ce jour d’autre émail peint de sa main. Augmentant le nombre de pièces attribuées ou signées par Arlaud, ce portrait rejoint dans la collection les huit miniatures peintes sur ivoire de sa main.