Oeuvre picturale

Couleurs
Œuvre non exposée actuellement

Description

Oeuvre picturale

Auteur(s)
Datation
1827
Lieu de création
Genève
Paris
Dimensions
haut.: 8.85 cm
haut.: 11.92 cm Cadre
larg.: 7.3 cm
larg.: 10.38 cm Cadre
Matériaux
Émail peint, sur cuivre, métal fondu, doré, carton (au revers). Forme : médaillon ovale, cadre mouluré
Numéro d'inventaire
E 0261

Description
En 1881, lorsque ce délicat médaillon ovale est acquis pour le Musée Rath, alors confié à la direction de Théodore de Saussure, le compte-rendu de l’administration municipale ne relève « aucun événement exceptionnel pour notre Musée ; mais le nombre des artistes et amateurs qui en profitent tend à augmenter. », comme le nombre d’œuvres que la Ville acquiert dont « (…) 7° Un émail représentant une « tête de Christ, » par Counis ». Et le compte-rendu de souligner : « Tout cet enrichissement de nos collections artistiques nous ramène à ce vœu exprimé déjà bien souvent : Puisse la future Administration municipale, plus heureuse que ses devancières, parvenir à doter enfin notre ville d'un nouveau Musée des Beaux-Arts. Salomon Guillaume Counis (1785 - 1859), auteur de portraits peints en miniature sur émail, est un cabonotier genevois lié à une dynastie d’artisans, tel son père Jean-Michel, graveur originaire de Thuringe et reçu bourgeois de Genève en 1791, son frère graveur Michel Counis et son beau-frère peintre sur émail réputé, Jean Antoine Maystre-Rey. En 1827, il réalise trois œuvres dont le sujet provient du vaste répertoire de Raffaello Sanzio da Urbino, dit Raphael. Il choisit de cadrer le visage du Christ chutant sous le poids de la croix, point fort de la toile « Le Portement de Croix » conservée au Musée du Prado et réalisée vers 1516-1517 par le maître italien. A cette époque, le peintre sur émail connaît bien l’Italie et ses chefs d’œuvre, pour avoir été actif à Florence dès 1810, en tant que «peintre en émail de la Cour» d’Elisa Bonaparte. Ayant quitté Florence à la Restauration, il revient à Genève : là, la Fabrique se trouve en difficulté. La perfection technique des émailleurs, maitrisant la grande finesse des couleurs, tend à assécher l'inspiration et réduit l'émail à une décoration de fonds de montres, réalisés d’après des tableaux célèbres. Counis renonce à y exercer et s’installe à Paris en 1815, avant de rejoindre définitivement Florence en 1830. La « Tête du Christ » conservée au MAH est l’un des trois modèles que Counis à réalisé à Paris. La collection H. Wilsdorf conserve quant à elle l’un des deux portraits d’Elisa Bonaparte réalisés par Counis, tandis que le Palazzo Madama de Turin conserve dix-huit émaux peints par Counis d’après les œuvres du Corrège, d’Andrea del Sarto, de Rubens, Titien et Raphael…. .

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

ouvrir ces informations
Collection(s)
Miniature et émaillerie
Période
XIXe siècle et période contemporaine
Stade de création
oeuvre dérivée
Inscriptions
signé; daté, au revers : Counis ft 1827
indication sur le personnage représenté; indication sur la représentation, sur le contre-émail : Tête de Christ / d'après le Tableau de / Raphaël / dit le Spasimo
indication sur la représentation; signé, au revers : Tête du Christ / de Counis

Bibliographie

Bibliographie

Tissot Karine (dir.), Artistes à Genève de 1400 à nos jours, Genève, L'Apage, Notari, 2010, Collection GrandArt, LXVIII, 672 p., p. 145, repr. coul., n° 3

Bénézit Emmanuel, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, Paris, Gründ, 1948-1955, II, p. 168

Clouzot Henri, Dictionnaire des miniaturistes sur émail, Archives de l'amateur, Paris: A. Morancé, 1924, XIX, 241 p., XII f. de pl. : front. ; 25 cm, p. 57

Musée des beaux-arts (Genève), Catalogue du Musée Rath à Genève, [Exposition, Musée Rath, Genève, 1882], Genève, G. Fick, 1882, p. 76, n. 13

Naef, Ernest, S.G. Counis, Lausanne, 1935.,

La dernière modification de cette page a été faite le 9 décembre 2023 à 22h24 - Signaler une erreur