Nécessaire de poche

2e moitié 18e s.
Couleurs
Œuvre non exposée actuellement

Description

Nécessaire de poche

Datation
2e moitié 18e s.
Lieu de création
Angleterre
Dimensions
haut.: 9.15 cm
larg.: 4.04 cm
ép.: 2.4 cm
Matériaux
Or jaune repoussé et ciselé, agate, diamant vert naturel, argent ; instruments en acier, or, écaille, ivoire
Numéro d'inventaire
005139

Description
On lit dans les Mémoires de Casanova : « Assis sur un tabouret, je contemplais dans le ravissement toute l’élégance de sa personne. […] Pour me mettre mieux à portée de la voir, elle vint se placer debout devant moi. Je visite ses poches: j’y trouve tabatière d’or, bonbonnière enrichie de perles fines, étui d’or, lorgnette superbe, mouchoirs de batiste de la plus grande finesse, imbibés plutôt que parfumés des plus précieuses essences; enfin je trouve un pistolet: c’était un briquet anglais d’un acier pur et du plus beau fini. »Depuis fort longtemps, les gestes voués aux soins de la toilette s’entourent d’accessoires décoratifs. Les techniques utilisées pour leur fabrication relèvent de l’atelier des orfèvres, des émailleurs, des graveurs : ce sont des bijoux de luxe, à usage domestique, qui servaient le plus souvent de cadeaux. Façonnés en or, enrichis de pierres dures ou précieuses (ici un rare diamant vert), ornés de nacre, de porcelaine ou d’émail translucide, voire de miniatures, ils adoptent des formes variées, parfois incongrues. La provenance de tels objets met en évidence les savoir-faire développés, à Genève, Paris, Londres, Dresde, Berlin et Hanau. Miroirs, nécessaires, boîtes à senteurs et cassolettes, civettes, boîtes à mouches et flacons se trouvent non seulement à portée de main, sur la table de toilette, mais accompagnent dames et messieurs dans leur journée, encombrant leurs amples poches ou accrochés aux ceintures par des châtelaines. L’appellation « nécessaire de toilette» fait référence aux instruments serrés dans l’étui, à choix: ciseaux, curettes, peignes, gratte-langue, passe-lacet, pince à épiler, cure-ongles… La double tablette à écrire contenue dans l’étui choisi semble constituer une sorte de « pour mémoire », énumérant dates d'anniversaires, preuves d’un usage réel par son propriétaire vivant au XIXe siècle.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

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Période
Période moderne
Date d'émission
vers 1600
Inscriptions
inscription; indication sur une date, au crayon sur l'une des tablettes d'ivoire : June 30 1811 [?] / July 26 1814 [?] / [?] 10 1815 Anne / Octer 11 1818 [?] / [?] 26 1820 Lydia (?)
inscription; indication sur une date, au crayon sur l'autre tablette : [?] 5 1821 Ch[?] Albert / July 28 gorge [?] 1823 / August 22 [?] 1825 / August 2[?] -1810- (dernière ligne à l'envers)

Bibliographie

Bibliographie

Marin Jean-Yves (dir.), MAH : les collections du Musée d'art et d'histoire de Genève, Genève, Musée d'art et d'histoire, 2019, p. 142

Fallet Estelle, Baezner Anne, Mino-Matot Gabrielle, Marin Jean-Yves, L'horlogerie à Genève : magie des métiers, trésors d'or et d'émail, [Exposition, Musée Rath, Genève, du 15 décembre 2011 au 29 avril 2012], Genève, Paris, Musée d'art et d'histoire, Edition Hazan, 2011, p. 136, p. 124, no 6

Fallet Estelle, Menz Cäsar, Baezner Anne, Parures au quotidien : Bijoux anciens et bibelots précieux du Musée de l'horlogerie et de l'émaillerie de Genève, [Exposition, Genève : Musée d'art et d'histoire, exposition du 24 mai 2007 au 13 janvier 2008], Genève, Musée d'art et d'histoire, 2007, ill. coul. p. 92

Expositions

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