Le maître horloger parisien réalise ce mouvement spectaculaire composé de 122 pièces, articulées autour d’une seule roue. Les mouvements d’’horlogerie traditionnels sont composés de divers rouages, dont les engrenages rythment la force motrice en autant de divisions qui serviront à mesurer l’écoulement du temps. Ici, la roue unique effectue un tour par heure et entraîne donc l’aiguille des minutes. Un jeu complexe de pignons et de leviers dentés complète le mouvement pour permettre l’indication des heures et des secondes. Les finitions horlogères impeccables sont soulignées par une platine dorée délicatement rehaussée d’appliques gravées. Il n’existe que deux exemplaires au monde d’un tel mouvement signé du même auteur, celui conservé à Genève portant le numéro 1.Plus que la quête de la précision, c’est une recherche de l’insolite qui pousse certains horlogers du XVIIIe siècle à relever de nouveaux défis. Pierre-François Gautrin travaille ainsi pour le plaisir de repousser les limites de l’art mécanique, en bravant les complications du simplifié grâce à une astucieuse combinaison. Le mouvement présenté est constitué d’une roue principale, de 122 pignons et de leviers, articulés autour d’elle, qui fournissent la force motrice à l’échappement, effectuant un tour par heure et entraînant l’aiguille des minutes. Pas d’engrenages, pas de transmissions superflues. Les finitions impeccables sont soulignées par une platine dorée rehaussée d’appliques gravées. La valeur de cette pièce exceptionnelle est renforcée par sa provenance : elle a appartenu au professeur de l’Académie de Genève Albert Rilliet, héritier de son oncle Albert Rilliet de Candolle, petit-fils de Marc-Auguste Pictet, savant cofondateur en 1796 de la Bibliothèque britannique et arrière-petit-fils de Louis Necker, membre correspondant de l’Académie des sciences de Paris. Rilliet en fit cadeau en 1883 à Édouard Sordet, directeur de l’École d’horlogerie de Genève.