Entre 1810 et 1840 à Genève, l’activité prédominante de quelques ateliers se cristallise autour de l’association des savoir-faire (horlogerie, orfèvrerie et peinture en émail), illustrée par la maison de Jean-François Bautte et successeurs. Typiques de la mode de l’époque, ces bijoux sont composés selon un modèle dit « à la Sévigné » et sont accompagnés par une montre suspendue à un long sautoir, lui-même retenu à la ceinture. L’ensemble est en or rehaussé d’émail noir et blanc champlevé, décor caractéristique de la bijouterie genevoise de la première moitié du XIXe siècle.A partir de 1800, les montres sont décorées d’émaux champlevés, adoptant des motifs néoclassiques et des guirlandes de fleurs. L’ornementation de la montre utilise trois techniques principales: le cloisonné (alvéoles tracées par des fils d’or dans lesquelles l’émail est déposé), le champlevé (traits de gravure creusés dans la plaque métallique recevant l’émail), la peinture ou miniature sur émail, comparable à la peinture à l'huile.