Description
Horloge d'édifice
Titre
Horloge du temple de la Fusterie (anc. Temple Neuf)
L’heure publique diffusée dans les cités grâce aux horloges d’édifice précède la privatisation des garde-temps : en 1714, le Temple de la Fusterie se dote d’une horloge de clocher à poids qui sonne les heures et les demies. Elle a été commandée à des horlogers de gros volume réputés dont la signature est gravée sur la barre transversale du haut : « Par Pierre et David Du Commun Et Isaac et Abraham Brandt, A La Chaux-de-Fonds, L’an 1714· » Sa structure de fer forgé et son mécanisme en acier impressionnent par leur taille. Seul le mécanisme est conservé, avec ses aiguilles originales, le cadran principal ayant été remplacé sur la façade du temple. Le petit cadran servait de témoin et permettait à l’horloger (qui ne pouvait pas lire l’heure affichée depuis l’intérieur) de régler la pièce.
À la révocation de l'Edit de Nantes en 1685, une seconde vague de réfugiés protestants arrive à Genève. Il est décidé d'élever le premier édifice spécialement conçu pour le culte calviniste. Le Conseil des Deux Cents entérine le projet en août 1708. Le temple est inauguré en 1715 et porte d'abord le nom de Temple Neuf avant de prendre celui de la place où il se situe. Le projet fut confié à Jean Vennes, architecte français réfugié à Genève - à qui l'on doit également l'actuel Palais de Justice (Hôpital général jusqu'en 1857). Vennes s'inspira de gravures représentant le temple de Charenton, lieu de culte des réformés parisiens.
« L'horloge de la Fusterie n'a recommencé à marcher que le 22 juillet. L'établissement du cadran actuel et de son éclairage, le changement complet du système de transmission du mouvement, enfin l'importance des réparations opérées par l'horloger, M. Baridon, sont autant de causes qui ont amené ce retard, et provoqué des réclamations. Cette horloge, faite en 1716 par P.-D. Ducommun et J,-A. Brandt, horlogers à La Chaux-de-Fonds, était relativement bien conçue et bien exécutée. M. Baridon lui a mis un autre échappement, une autre minuterie, et il a réparé de telle manière tous les rouages, que le poids moteur, qui était de 60 livres, a pu être réduit à 30, et que la lentille, qui pesait 18 livres, en pèse actuellement 45. Le mouvement de l'horloge se trouvant à 17 pieds du cadran, soit à plusieurs pieds en arrière «t à un étage au-dessous, le travail à exécuter présentait d'autant plus de difficultés. Ainsi renouvelée, elle fournira sans doute de nouveau une longue carrière. »
(Mémorial des Séances du Conseil Municipal, Genève, 1855, p. 109 et 110)
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
Chapuis, Alfred. Histoire de la pendulerie neuchâteloise. Neuchâtel, 1917., n/b, p. 51