À l'ouverture du musée, la salle derrière la façade gauche était d’abord consacrée à la sculpture moderne puis, à la suite du legs d'Étienne Duval en 1914, à la sculpture antique. Dans la continuité des musées européens du XIXe siècle, Marc Camoletti, architecte du Musée d’art et d’histoire, utilise la lumière naturelle latérale pour mettre en valeur le relief des œuvres sculptées.

Ces dernières proviennent d'espaces privés intérieurs ou du domaine public, où elles ont parfois été détachées d'ensembles. La conception du socle fait partie intégrante de la valorisation de l'œuvre. En effet, sa hauteur, sa forme ou encore les matériaux qui le composent sont autant d'éléments qui influencent la perception de l'objet. Ainsi en est-il du trophée contemporain composé de douze armures, qui évoque à la fois l'Ancien Arsenal, lieu de mémoire original et sa transposition dans la salle des armures.

Les modèles préparatoires, souvent de dimension réduite et en plâtre, témoignent des étapes de la création d'une œuvre. Une fois inscrits à l’inventaire d’un musée patrimonial, ils sont conservés au même titre que l’œuvre qui en résulte. Alors, si les statues ne parlent pas, qu’est-ce que leur mode de présentation peut nous raconter de leur histoire ?