Est-il encore nécessaire de présenter Ferdinand Hodler ? Peintre genevois d’adoption, à l’influence radicale sur l’art suisse du début du XXe siècle, il est l’auteur de paysages, de portraits, de scènes de genre, de compositions symbolistes et historiques dont un ensemble important est aujourd’hui conservé et exposé au MAH. Mais l’un des joyaux de la collection du musée n’occupe pas plus d’un rayonnage d’étagère : il s’agit de ses carnets de notes et croquis.
Ces 241 modestes fascicules, soit la quasi-totalité des exemplaires connus, l’accompagnent tout au long de sa carrière. Hodler y consigne esquisses, idées de compositions, notes, adresses ou encore éléments de théorie artistique. Véritable « laboratoire de l’œuvre » du peintre, ces carnets reflètent également la vie de l’homme, mêlant les fulgurances de l’inspiration à de prosaïques pense-bêtes domestiques.
Acquis par le musée en 1958, ils nourrissent les recherches des historiens de l’art depuis plusieurs décennies, mais demeurent encore méconnus du public, leur usure et leur fragilité rendant leur exposition difficile. Dès 2014 Le MAH a entrepris de diffuser numériquement les quelque 8000 pages illustrées et annotées, un travail titanesque et de longue haleine dont les fruits seront publiés progressivement. En 2018, année du centenaire de la mort de l’artiste, un ouvrage leur a été consacré et certains d’entre eux ont même fait l’objet d’une exposition au MAH.
Cette galerie rassemble une quarantaine de feuilles, parmi les plus belles ou les plus révélatrices de ce véritable journal intime de la création.
Notre sélection: 45 œuvres dans cette galerie
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