Autour des métiers du luxe à Byzance : quelques remarques sur l’orfèvrerie byzantine à l’époque macédonienne

Jannic Durand, directeur du département des Objets d'art du musée du Louvre

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La Bibliothèque publique de Genève abrite depuis le début du XVIIIe siècle une copie manuscrite sur papier du XIVe siècle du célèbre Livre du Préfet ou Livre de l’Éparque. Il y fut découvert et publié en 1893 par Jules Nicole, professeur à l’Université de Genève, avec traduction latine, puis en traduction française l’année suivante. Ce manuscrit, presque mythique par le retentissement que sa publication a eu depuis sur l’histoire économique et sociale mais aussi sur l’histoire des arts somptuaires de Byzance, était au cœur de l’exposition Byzance en Suisse présentée par le Musée d’art et d’histoire de Genève au Musée Rath sous la direction de Marielle Martiniani-Reber1 .

Comme on le sait, le 2e des 22 chapitres du Livre du Préfet2 , qui suit celui consacré aux notaires, est dédié à la corporation des « argentiers ou orfèvres » (argyropratai)3 . Il est aussi le premier, dans l’ordre des chapitres, qui porte sur un métier d’art, et précède celui sur les changeurs, les chapitres 2 et 3 étant par conséquent consacrés à des activités touchant aux métaux précieux en tant que matière et sous leur double forme d’objets manufacturés et de monnaies. Ainsi placés en tête, juste avant les cinq chapitres dévolus aux métiers de la soie, ils trahissent, à l’évidence, non seulement l’importance des orfèvres et changeurs ou banquiers dans les métiers du luxe et pour le commerce de Constantinople, mais aussi une vigilance toute particulière de l’État byzantin à leur endroit, comme pour les métiers de la soie.

En acceptant l’amicale invitation des organisateurs de ce colloque « autour des métiers du luxe à Byzance », il m’a semblé qu’en partant du Livre du Préfet, il était peut-être possible d’évoquer quelques problèmes un peu irritants qui s’attachent à l’étude de l’orfèvrerie à l’époque macédonienne, au sens le plus large, du IXe jusqu’au XIe siècle compris.

Il n’est peut-être pas inutile de rappeler brièvement que le Livre du Préfet constitue l’une de nos principales sources d’information sur le métier d’orfèvre à Byzance pour la période qui court de la fin de la crise iconoclaste à la quatrième croisade. Cependant, le Livre du Préfet, s’occupant avant tout de l’organisation juridique des métiers, laisse bien des questions en suspens. Il trahit même indirectement, parfois, à travers interdictions et amendes corrélatives, quelques aspects moins officiels du métier d’orfèvre, ouvrant alors la porte à de nouvelles interrogations.

En 12 titres distincts, le chapitre 2 du Livre du Préfet4 s’intéresse successivement aux matières premières – or, argent, perles et pierres précieuses – utilisées par les orfèvres (§ 1), confondant, comme il est normal au Moyen Âge et jusqu’à l’époque moderne, orfèvres et bijoutiers. Il définit les contours légaux du marché des œuvres en métal précieux et de leur évaluation, et entend contrôler leur provenance et leur revente afin d’éviter le recel et de faciliter les enquêtes en cas de vol5 , tout en évitant l’exportation de métaux précieux6 et les manipulations sur leur titre (§ 2 à 6). Soucieux de préserver les droits de l’État sur le métal précieux monnayable, or et argent, il précise notamment que les orfèvres ne pourront recevoir plus d’une livre d’or pour un travail donné7 , sauf dérogation (§ 8 et 9). Enfin, les alinéas 10 à 12 fixent les modalités de création d’un atelier, assorties de garanties financières ou cautions personnelles, interdisent le travail en chambre des orfèvres en réservant leur activité à la seule artère centrale de la Ville, la Mésé, rendent obligatoire la déclaration au préfet de tout nouveau membre de la corporation, placée elle-même sous l’autorité d’un « chef de la corporation » (§ 6), et soumettent les prisées à l’autorisation préalable du préfet en interdisant la surenchère, sous peine de radiation ou de tonsure. Les autres textes juridiques byzantins disponibles n’apportent guère d’informations complémentaires à l’historien de l’art, sauf en matière fiscale et sur la confirmation du statut social relativement élevé des artisans dans la société byzantine8 . Ces règles rappellent d’ailleurs par bien des aspects les règles des corporations des orfèvres de l’Occident médiéval, comme par exemple celles contenues pour Paris dans le Livre des métiers d’Étienne Boileau rédigé sous le règne de saint Louis, vers 1268, où le titre 11, en 12 articles, définit à son tour le métier et la corporation des orfèvres9 , indépendamment de la date beaucoup plus tardive du recueil de Paris et des questions de parenté de ces textes juridiques qui ne nous occupent pas ici.

Cependant, bien des questions sont sans réponse. Destiné aux métiers de Constantinople, le Livre du Préfet ne dit évidemment pas mot de ce qui peut éventuellement se passer hors de la capitale, dans d’autres centres urbains10 . Il n’évoque pas non plus une possible mobilité des orfèvres de la ville, ni s’ils peuvent être au besoin appelés pour telle ou telle tâche hors de Constantinople, à l’instar de ce qui est par ailleurs attesté par les monuments pour des peintres, des mosaïstes, ou des architectes et maçons11 . Sauf, peut-être, lorsque le Livre évoque le déplacement des orfèvres pour effectuer des prisées, avec autorisation préalable du préfet, sans toutefois préciser ni leur destination ni la distance12 . Par ailleurs, il ne dit mot d’éventuels artisans étrangers venus travailler à Constantinople, alors que, pourtant, le fait est attesté13 . On n’établit bien sûr pas de distinction entre orfèvrerie profane et orfèvrerie religieuse, ce qui est naturel puisque l’une et l’autre sont l’œuvre des mêmes orfèvres ou sortent des mêmes ateliers, sauf dans un cas, dûment précisé au titre 7 : « Tout argentier qui achètera quelque objet sacré, intact ou non, sans le déclarer au préfet, sera passible de confiscation, ainsi que le vendeur. »14 Il s’agit simplement ici d’une mesure spécifique de protection contre le vol et le recel de l’orfèvrerie réservée au culte dans les églises et les monastères, comprenant les instruments liturgiques mais probablement aussi la catégorie des reliquaires.

Quant aux autres interdictions – usage du cuivre15 , estimations frauduleuses au préjudice d’un vendeur16 , altération du titre de l’argent17 , détention de plus d’une livre d’or sauf dérogation18 , travail en chambre hors des ateliers de la Mésé19 –, elles dénoncent des pratiques en réalité sans doute fréquentes que le législateur voudrait empêcher. Anthony Cutler et John Nesbitt ont, par exemple, fait remarquer que l’interdiction faite aux orfèvres d’exercer ailleurs que dans les ateliers de la Mésé, ainsi concentrés et plus facilement contrôlables par l’État, signifiait très probablement que plusieurs d’entre eux exerçaient plus ou moins clandestinement en marge du système officiel, et que cela sous-entendait qu’une part non négligeable de leur activité s’effectuait peut-être dans le cadre de leur domicile, et non celui de la Mésé20 . Il est toutefois possible que cette interdiction ait aussi obéi à d’autres considérations : les incendies, toujours redoutés et qui sont un risque chez les orfèvres pour qui une forge est indispensable aux opérations de martelage et de soudure, sont plus aisés à maîtriser dans un secteur circonscrit de la ville en partie hérité d’un urbanisme antique de bon aloi, plutôt que dans le cadre de petits ateliers dispersés, comme le sont par exemple les fours des boulangers. Le danger de ces fours, nécessairement disséminés dans la ville, est par ailleurs dûment considéré par le Livre du Préfet au chapitre 1821 .

De même, la défense faite aux orfèvres d’acheter « ni cuivre ni tissu de lin, ni en général les articles dont le commerce appartient plutôt à d’autres marchands »22 vise probablement à éviter une dispersion du métier d’orfèvre dans la vente en concurrence avec d’autres métiers, en particulier les bronziers, dinandiers et chaudronniers23 , et les vendeurs de toile fine. L’interdiction d’acheter du cuivre vise peut-être aussi la tromperie éventuelle d’un client à qui on tenterait de vendre un objet de ce métal pour de l’or mais pourrait également rappeler l’interdiction du cuivre pour la confection des ustensiles sacrés, en particulier les calices et patènes, comme en Occident24 , sauf à ce qu’ils soient ensuite dorés, argentés, voire même étamés25 . On connaît des objets liturgiques fabriqués à Byzance entre le IXe et le XIe siècle en cuivre ou bronze étamé, parmi lesquels des calices et des patènes, publiés par Marlia Mundell Mango26 . L’étamage imite l'argenture27 à bien moindre coût, elle-même étant initialement un substitut au métal précieux massif. Et ce, indépendamment du problème de savoir si la fabrication de ces cuivres étamés, l’exécution de leurs décors gravés et l’étamage sont le fait d’orfèvres, ou si elle peut avoir été réservée, au contraire, à d’autres artisans, tels que les chaudronniers et batteurs de cuivre, les dinandiers ou bronziers, tous absents du Livre du Préfet. Ces derniers, pourtant, occupaient un quartier entier de Constantinople et leur production était sans doute très largement distribuée dans tout l’empire, à l’instar des croix reliquaires en bronze ou, précisément, sous les Macédoniens, à l’exemple de la céramique28 .

Indépendamment de l’exégèse du Livre du Préfet qui appartient aux historiens des institutions et aux spécialistes de l’histoire économique byzantine, l’étude de l’orfèvrerie de l’époque macédonienne pose de nombreux problèmes sur une partie desquels le colloque de Genève réuni autour des métiers du luxe fournit une occasion de s’attarder de nouveau.

Parmi ceux-ci, la nature même des œuvres qui nous sont parvenues offre une première difficulté, sur laquelle il est inutile d’insister tant le fait est sensible à tous ceux qui s’occupent d’orfèvrerie. Hors de la bijouterie en effet et de quelques amulettes, le petit nombre d’œuvres profanes du temps des Macédoniens et des Comnènes qui nous sont parvenues, au regard des œuvres d’orfèvrerie religieuse et des reliquaires, constitue une particularité dont il faut bien tenir compte29 . L’encrier en argent doré à décor mythologique du calligraphe Léon aujourd’hui à Padoue30 ou l’image gravée au XVIIIe siècle des éléments d’argent doré de l’écritoire de saint Denis31 brillent par leur caractère exceptionnel, tout comme les quelques pièces isolées de vaisselle en métal précieux attribuables aux IXe-XIe siècles mis au jour en Bulgarie ou en Suède32 . Que reste-t-il par ailleurs du mobilier d’or et d’argent des palais et demeures princières, enrichi de perles et de pierres précieuses, des luminaires, des aiguières, bassins, éventails ou autres, tels ceux qui sont mentionnés dans les sources – en tête desquelles le Livre des Cérémonies – ou qui sont représentés au Xe siècle, par exemple, à l’usage du roi Ézéchias dans le célèbre Psautier de Paris ? Peut-être, cependant, les éléments de mobilier en bois sculpté retrouvés dans les fouilles du port d’Istanbul durant les travaux du métro, encore largement inédites, permettront-ils, comme peuvent aussi le faire des éléments de meubles en bois ou en os retrouvés en Égypte33 , de renouveler, grâce aux parallèles concrets qu’ils offrent, l’image du mobilier de luxe byzantin. À cet égard, peut-être est-il dommage que la recherche moderne ait quasi abandonné, pour les œuvres d’orfèvrerie et le mobilier, l’usage du XIXe siècle qui consistait à rassembler en recueils des « monuments » de ce genre représentés dans les manuscrits et qui pourrait aujourd’hui être étendu à d’autres supports et bénéficier de techniques de reproduction et d’investigations plus performantes34 . Enfin, des interrogations ont depuis quelque temps déjà porté sur l’usage, religieux ou profane, de plusieurs des vases byzantins aujourd’hui conservés au trésor de Saint-Marc de Venise associant une gemme antique ou byzantine et une somptueuse monture d’orfèvrerie, en particulier lorsque les prétendus calices ou patènes sont dépourvus d’inscriptions liturgiques ou de tout élément iconographique qui assureraient sans conteste une vocation liturgique au moment de leur création35 .

Il faut également souligner le caractère presque toujours imprécis des sources historiques ou littéraires byzantines de la période macédonienne et, plus largement, de toute la période antérieure à la quatrième croisade, comme d’ailleurs les sources occidentales médiévales où il est question d’œuvres d'orfèvrerie byzantines. Elles mentionnent ou énumèrent de nombreuses œuvres d’orfèvrerie mais insistent surtout sur leur seule richesse36 . De surcroît, à la différence de l'Occident où l'on peut s'appuyer sur le traité du moine Théophile au XIIe siècle, et même encore sur ceux de Cellini pour la Renaissance, on ne dispose d'aucun traité technique grec relatif aux techniques de l'orfèvrerie37 . L’intérêt d’Anne Comnène pour un reliquaire envoyé par son père Alexis Ier à l’empereur Henri IV, par exemple, qui précise dans l’Alexiade que chaque relique était identifiée par des χαρτία est tout à fait exceptionnel38 . Il est en outre pratiquement impossible d’identifier dans les documents byzantins, pour toute cette période, des objets qui nous sont parvenus. L’icône de saint Jean l’Évangéliste du trésor de Patmos, encadrée d’or et enrichie d’émaux cloisonnés, citée dans l’inventaire en bref de 1200, est une exception39 . Tout aussi exceptionnelles sont les quelques reliques des sanctuaires de Constantinople mentionnées par les pèlerins des XIe et XIIe siècles qui peuvent être identifiées parmi celles translatées en Occident au XIIIe siècle et qui ont subsisté jusqu’à nos jours avec tout ou partie de leur monture ou de leur reliquaire d’orfèvrerie byzantine. La relique du crâne de saint Akindynos à Arbois, dont la monture pourrait avoir remonté à la seconde moitié du IXe siècle40 , celle du crâne de saint Mammès à Langres, pourvue de frettes d’argent attribuables au XIIe siècle41 , ou encore les deux éléments d’argent doré sur âme de bois du reliquaire de la Pierre du Sépulcre, aujourd’hui au Louvre, provenant de la chapelle impériale du Phare et acquis par saint Louis pour la Sainte-Chapelle de Paris en 124142 , comptent au nombre des rares exceptions. Enfin, les typica et documents monastiques, dont la série s’ouvre avec le Testament d’Eustathios Boïlas (1059), la Diataxis Michel Attaliate (1077) et le Typicon de Grégoire Pakourianos (1083), ne remontent pas à une date antérieure au milieu du XIe siècle, même si l’on peut vraisemblablement croire que le type d’objets cités avant 1204 s’inscrit sans doute dans la continuité des formes, de l’iconographie, des techniques et des décors macédoniens. Dans ces documents, la terminologie des objets, celle des matières et des techniques, comme dans les inventaires et documents d’archives plus tardifs, n’est pas toujours évidente43 . C’est également le cas pour la terminologie des œuvres d’orfèvrerie et des techniques dans les sources historiques, même si, aujourd’hui par exemple, la discussion sur le sens des termes qui définissent en grec l’émail sur or à partir du Xe siècle paraît bien close44 . Pour se rendre compte de cette réalité, il suffit de consulter la base de données Objets et matériaux dans les documents d'archives byzantins établie sur une époque bien plus large pourtant puisqu’elle va jusqu’à la fin de l’Empire, sous l’égide de l’Université de Fribourg grâce à Jean-Michel Spieser, Ludovic Bender, Maria Parani et Brigitte Pitarakis45 . Nous verrons plus avant un exemple concret de l’ambiguïté qui peut toucher les termes techniques ou ceux relatifs à l’outillage. Malgré tout, ce travail en cours constitue un apport considérable, qu’il serait peut-être intéressant de doubler d’une base parallèle d’images d’objets existants et d’objets figurés dans des manuscrits ou sur d’autres supports auxquels il a été fait allusion plus haut.

D’autres sources de renouveau existent, en particulier avec l’accroissement du corpus des œuvres d’orfèvrerie byzantines mises à la disposition des chercheurs grâce, notamment, aux expositions qui, comme celle de Genève, Byzance en Suisse, et celles du même type qui l’ont précédée ou suivie, ont attiré le regard sur des objets nouveaux, méconnus ou inédits, et grâce aussi aux catalogues raisonnés des collections permanentes des musées46 et trésors d’églises47 , sans qu’il soit besoin d’insister. Pour la période qui nous occupe, toutefois, le corpus des œuvres de métal comprend aussi un ensemble un peu négligé des historiens de l’orfèvrerie byzantine, pourtant relativement fourni, celui des montures métalliques – frettes, bouterolles et médaillons – directement attachées aux reliques grecques parvenues en Occident après 1204, indépendamment des reliquaires proprement dits – byzantins, gothiques ou modernes – qui les abritent, comme celles des saints Akindynos et Mammès mentionnées ci-dessus48 . Plusieurs remontent sans doute à l’époque macédonienne. Rarement pris en considération dans les études sur l’orfèvrerie, ces éléments métalliques, quoique souvent modestes, offrent pourtant un vaste répertoire de techniques de fabrication (fonte, rétreinte, repoussé, emboutissage…) et de décor (gravure, ciselure, estampage, découpage à jour, émail, nielle…), sans compter que l’emploi de l’or y rivalise souvent avec celui de l’argent doré et que toutes ou presque sont munies d’inscriptions. C’est ce que montrent des exemples à Venise49 et ailleurs en Italie50 , mais aussi en France, en particulier à Sens51 , à Châlons-en-Champagne52 , à Cambrai53 , ou encore à Moscou54 . On peut leur ajouter quelques images d’œuvres disparues, à l’instar, pour la France, de l’empreinte de cire qui accompagne le relevé de l’inscription qui courait sur la monture d’une relique du bras de saint Mammès à Langres55 . Enfin, l’accroissement du corpus des œuvres d’orfèvrerie grâce aux fouilles ou découvertes fortuites relève de l’évidence, même si les objets de luxe en métal précieux, sauf pour la bijouterie, ne sont guère en général abondants, et même si, pour la bijouterie, les découvertes aussi importantes que celles de Thessalonique en 195956 ou du trésor de Preslav en 1978 demeurent exceptionnelles pour la période médio-byzantine57 dans l’attente de la publication des découvertes des fouilles portuaires d’Istanbul évoquées plus haut. Une mention particulière à cet égard doit être faite des nombreux objets de bronze qui, tels ceux mis au jour par exemple à la basilique de Saint-Tite de Gortyne publiés par Maria Xanthopoulou en 199858 , et sur d’autres sites en Grèce, en Crète ou en Chypre, permettent de connaître à travers les interprétations données dans ce métal la structure et l’aspect probable de nombre d’éléments du mobilier précieux des églises décrits dans les textes, notamment le luminaire59 . À cet égard, il convient aussi de signaler l’apport des quelques objets d’argenterie mis au jour au nord des Balkans, en Ukraine et en terre russe depuis une cinquantaine d’années60 , et surtout des bronzes61 , dans des contextes qui s’échelonnent de la fin du Xe siècle à la veille de l’invasion mongole du XIIIe siècle.

Il faut également rappeler, même si c’est une évidence, que notre connaissance de l’orfèvrerie byzantine de la fin de l’iconoclasme à la quatrième croisade et, en particulier, de l’époque macédonienne, ne repose que sur un très petit nombre d’œuvres datées. Comme on le sait, très peu de monuments peuvent être datés par une inscription mentionnant un personnage identifiable avec certitude à l’instar du célèbre reliquaire de la Vraie Croix de Limbourg-sur-la-Lahn lié au nom de Basile le Proèdre, bâtard de Romain Ier Lécapène, promu parakimomène en 947-948 et détenteur de cette charge jusqu’en 98562 . Toutefois, l’identification des personnages cités dans les inscriptions n’est elle-même pas très assurée dans bien des cas et les écarts chronologiques peuvent alors être quelquefois considérables. Faut-il identifier, par exemple, le même Basile le Proèdre dans le dédicataire d’un calice en jaspe jaune du trésor de Saint-Marc remonté au XVIe siècle à Venise pour former un reliquaire avec une patène assortie en couvercle63 ? De même, la bague de Basile le Parakimomène de l’ancienne collection Schlumberger à la Bibliothèque nationale de France doit-elle être donnée au dignitaire du Xe siècle ou au futur Basile Ier, le fondateur de la dynastie macédonienne en 863 qui a porté lui aussi le titre de Parakimomène64 ? Le même phénomène caractérise aussi plusieurs objets qui portent le nom de l’empereur Romanos : deux des calices à montures émaillées du trésor de Saint-Marc de Venise65 , la grande croix-reliquaire provenant de Maastricht aujourd’hui à Rome66 , ou encore une autre croix au Mont-Cassin67 . Ils peuvent être attribués à une période qui couvre un siècle et demi, du début du règne de Romain Ier Lécapène en 920 à la fin de celui de Romain IV Diogène en 1071, sans compter que la paléographie des inscriptions, relativement peu évolutive, ne fournit pas non plus de critères absolus en matière de datation. Cette ambiguïté n’est pas propre à l’orfèvrerie. Elle touche aussi avec une même acuité, notamment, la production des ivoires byzantins des Xe-XIe siècles en fonction de la date qu’on accorde au célèbre Ivoire Romanos du Cabinet des Médailles. Le problème est encore plus complexe lorsque les objets portent le nom de dignitaires ou de personnages plus difficiles à identifier : qui est, par exemple, le Léon de la croix-reliquaire de Genève, chef d’armée des Macédoniens, patrice et domestique de l’Occident68 pour ne rien dire du Théodore « spathaire et membre de l’Hétairie » d’une bague de la Bibliothèque nationale de Paris69 ? Les cas d’identifications très probables, comme celui du Théophile « spathaire impérial et stratège des Cibyrrhéotes » d’une bague de Genève70 , demeurent malgré tout exceptionnels. Cette difficulté se double elle-même de la persistance évidente des techniques de fabrication et de décor mises en œuvre par les orfèvres et, dans une certaine mesure, du style, et cela, bien au-delà des deux siècles qui nous intéressent aujourd’hui : les techniques – sauf l’émail – sont toutes directement héritées de l’Antiquité et le poids des modèles antiques sur l’art de la période byzantine moyenne est trop évident pour devoir insister. Il suffit d’évoquer, aussi bien pour le style que pour la paléographie, les hésitations d’attribution entre le Xe-XIe et le XIVe siècle pour le coffret-reliquaire en argent fondu, repoussé et niellé des saints de Trébizonde du trésor de Venise, naguère attribué au XIVe ou XVe siècle et récemment redonné comme autrefois par Andreas Rhoby au XIe ou XIIe siècle71 . On comprend donc d’autant plus facilement les écarts considérables des dates qui peuvent être soutenues, par exemple, pour la staurothèque émaillée de Saint-Marc à Venise, entre la fin du Xe siècle et la fin du XIIe, voire même le XIIIe, comme le pensait autrefois André Grabar, en fonction de critères d’appréciation évidemment variables qui s’attachent au style ou à l’iconographie, sans même tenir compte des restaurations survenues dans la monture et la disposition des pierreries sur ce reliquaire72 . Les quelques problèmes que nous venons de passer rapidement en revue ne sont évidemment pas, pour l’orfèvrerie byzantine, propres à la seule période macédonienne, mais ils sont toutefois plus particulièrement sensibles et prégnants à cette époque.

Force est de constater une autre réalité depuis longtemps observée : Constantinople s’impose comme le centre par excellence de la production des arts du luxe et de leur rayonnement pour toute la période byzantine moyenne entre le milieu du IXe et la fin du XIIe siècle, voire même, pour la période macédonienne, comme le seul centre pour tout l’empire73 . Les provinces s’effacent ainsi au profit de la capitale dont l’essence centripète a été depuis bien longtemps mise en évidence et, a fortiori, pour les arts somptuaires. Plusieurs études récentes, toutefois, ont permis d’entrevoir l’activité d’ateliers provinciaux pour l’époque comnène, voire peut-être dès l’époque macédonienne. Margaret Frazer avait ainsi pu suggérer en 198974 d’attribuer un petit groupe d’œuvres grecques en émail opaque cloisonné sur cuivre, auquel appartient notamment un médaillon avec la Gorgone et des inscriptions prophylactiques grecques au Louvre75 , à un atelier de tradition byzantine travaillant au début du XIIe siècle en Terre Sainte ou au nord de la Mésopotamie conquise par les Seldjoukides : les émaux et les techniques de fabrication sont en effet les mêmes que ceux de la célèbre coupe émaillée d’Innsbruck avec l’ascension d’Alexandre, exécutée pour un souverain artukide d’Amida (Diyarbakir), au nord-est d’Édesse, avant 114476 .

Déjà évoqué plus haut, le petit groupe des objets liturgiques en cuivre étamé imitant l’éclat des œuvres d’argenterie étudié par Maria Mundell Mango, étoffé depuis de quelques pièces supplémentaires77 et dont les plus anciens exemples pourraient remonter au Xe siècle, a pu être attribué à une production périphérique et, en particulier, aux régions situées entre Tarse et le lac Van, en raison, notamment, d’inscriptions fautives78 . L’attribution à un atelier provincial d’Asie mineure à partir du milieu ou de la fin du XIe siècle en raison de ces inscriptions, de quelques particularités iconographiques et de leur facture, d’un groupe de croix à décor repoussé et niellé, auquel appartiennent notamment une croix au musée de Genève79 et celle du musée de Cluny à Paris80 , réputées toutes deux provenir de la région d’Eskişehir, ne manque pas non plus d’arguments81 , malgré d’évidentes disparités entre ces croix.

Une facture relativement sommaire et des critères analogues ont permis de proposer récemment l’hypothèse d’un atelier chypriote du XIe ou XIIe siècle pour une croix de lames d’argent à décor niellé sur âme de fer du musée de Limassol82 . De même, l’usage du fer battu enrichi d’une ornementation de métal jaune – filigranes, disques et gouttes en cuivre et peut-être parfois en or à bas titre ou en électrum – sur plusieurs croix conservées en Chypre ou originaires de l’île invite à attribuer ces croix à des ateliers chypriotes, entre la fin du Xe et le XIIe siècle83 . Toujours pour Chypre, reconquise en 965 par les Byzantins, les fouilles du Palaion Dimarcheion à Nicosie ont permis la découverte d’un moule d’orfèvre, taillé dans une stéatite chypriote, attestant l’existence d’un atelier local dans un contexte antérieur à la fin du XIIe siècle apparemment spécialisé dans la confection de petits objets de parure en métal, précieux ou non84 . Encore pour Chypre, la production de minerai de cuivre qui semble ne pas avoir cessé depuis l’Antiquité justifie sans doute l’attribution, avant comme après la reconquête de 965, de petits objets en alliage de cuivre : on peut en effet imaginer qu’une partie de la matière première, demeurée sur place, a pu être réservée à une production locale, comme on peut en avoir aussi l’intuition pour la soie produite sur l’île, au regard de quelques objets de cuivre battu et de croix-reliquaires de grandes dimensions obtenues à la fonte sans réels équivalents hors de l’île85 . La même question s’attache aux liens éventuels entre production de cuivre et activités métallurgiques ailleurs dans l’empire ou à ses marges86 . On peut aussi se demander si, de même qu’en Chypre, dans quelques centres urbains de l’empire, comme en Grèce Thèbes, Corinthe où des moules ont aussi été retrouvés87 , Euripos, Athènes ou Andros, comme en Asie Mineure88 , de petits ateliers89 n’ont pas pu produire de petits bijoux, des anneaux, ou des boutons de vêtements, de cuivre ou de bronze et d’argent ou même pourquoi pas d’or, destinés à une clientèle locale, voire même au besoin quelques objets civils ou liturgiques de facture modeste90 .

C’est plus encore le cas pour Thessalonique où le travail des métaux a sans doute été continu depuis l’Antiquité, comme sans doute la production d’ampoules de pèlerinage en plomb91 ou celle d’autres petits objets de métal si l’on se fie à la présence de moules et de vestiges d’ateliers d’orfèvres et d’activités métallurgiques qui ont été retrouvés92 . La question se pose également pour les régions au nord des Balkans, aux marges de Byzance, où une telle dispersion d’ateliers, même rudimentaires, est attestée en Bulgarie et en terre slave par la présence de moules ou d’éléments d’outillage d’orfèvres, comme à Preslav au Xe siècle, sans qu’il soit ici possible de développer93 . À cet égard, un recensement des moules destinés à fondre du métal – précieux ou non, y compris pour des sceaux ou bulles de plomb – retrouvés sur le territoire de l’empire ou à sa périphérie, doublé d’analyses des traces de métaux subsistantes, apporterait probablement des informations utiles.

Cependant, il s’agit dans tous les cas qui viennent d'être évoqués d’œuvres relativement modestes dans leur conception comme dans leur fabrication, même pour de petits objets de parure en or. Il en va tout autrement pour des œuvres plus ambitieuses qui nécessitent non plus seulement la maîtrise de la fonte, de l’estampage ou de l’emboutissage, de l’étamage et des décors estampés, gravés ou poinçonnés, voire niellés, relativement faciles à exécuter, mais la maîtrise de la mise en forme par martelage et des techniques plus complexes d’assemblage, de sertissure des pierres précieuses et des perles, et plus encore de l’émail sur or. On peut croire que Thessalonique, la seconde ville de l’empire, où exerce un éparque – indépendamment de ce que l’on range sous ce titre – aux VIIIe et IXe siècles94 , a pu contribuer à sa manière à l’essor des arts somptuaires aux Xe et XIe siècles, en particulier en raison de sa proximité avec les monastères de l’Athos et de son activité monétaire. Toutefois, en dépit de tentatives d’attributions diverses, par exemple pour les bracelets émaillés et les bijoux du petit trésor trouvé à Thessalonique précédemment évoqués95 , il faut attendre les environs de 1200 pour pouvoir donner, avec vraisemblance, à des ateliers de la deuxième ville de l’Empire un petit groupe de reliquaires de saint Démétrios, dont deux au monastère de Vatopédi et un à la Lavra, placés par André Grabar en raison de leur dispositif intérieur sans équivalent à Byzance en relation étroite avec la tombe du saint dans sa basilique à Thessalonique96 . C’est pourquoi, en dépit des arguments historiques solides avancés jadis par André Grabar en faveur d’un atelier d’Antioche, il est peut-être permis de s’interroger sur la provenance du célèbre reliquaire d’Anastase aujourd’hui à Aix-la-Chapelle au nom d’Eustathe Maleïnos, membre d’une puissante famille et gouverneur d’Antioche après la prise de la ville par les Byzantins en 96997 : s’agit-il d’une œuvre exécutée par un atelier d’Antioche redevenue byzantine, ou faut-il y reconnaître une œuvre exécutée à Constantinople pour le puissant gouverneur ? En faveur de la première hypothèse – généralement admise – il est vrai qu’un savoir-faire hérité de l’Antiquité semble s’être maintenu en Syrie, comme paraissent l’attester autour du IXe siècle le calice, la patène, l’encensoir et une croix d’argent repoussé et ciselé de l’ancienne collection Janet Zakos à Genève98 . La découverte à Tibériade en 1998 d’une cache de plusieurs centaines d’objets attestant l’activité d’orfèvres aux Xe et XIe siècles, au moment de la reconquête de la Palestine par Jean Tzimiskès en 975, offre également un parallèle suggestif, même si ce sont essentiellement des objets de dinanderie en cuivre ou en bronze99 .

Il n’en demeure pas moins qu’en dehors du reliquaire d’Aix-la-Chapelle, il est très exceptionnel de pouvoir poser la question d’un atelier non constantinopolitain pour une œuvre d’orfèvrerie byzantine de quelque envergure sous le règne des Macédoniens. Une croix reliquaire à Bari, elle-même enveloppée au XIIIe siècle dans une croix d’orfèvrerie angevine, pourrait-elle compter au nombre des rares exceptions ? Elle porte, certes, une dédicace grecque sur la lame d’argent niellé qui protège au revers le Saint Bois. La relique de la Vraie Croix est pour sa part très probablement d’origine constantinopolitaine et résulte peut-être même d’un don impérial, mais la lame d’argent niellé de facture rudimentaire qui l’enserre, aux lettres « gravées grossièrement » comme l’a remarqué André Guillou, ne pourrait-elle pas avoir été faite ou refaite en Italie par le récipiendaire au sein de la communauté grecque de Bari à laquelle la relique avait été destinée au Xe ou au XIe siècle100 ? Et même, certaines œuvres portant la trace écrite d’un patronage impérial pourraient-elles avoir été produites, certes aux frais de l’empereur, par un atelier ou un orfèvre du lieu de destination et non pas de Constantinople, du moins pour les pièces les moins complexes ?

En revanche, en termes de techniques de fabrication et de décor, il semble que beaucoup moins de questions se posent pour les œuvres d’orfèvrerie, héritières à l’évidence sous les Macédoniens des techniques traditionnelles de mise en forme et de décor de la fin de l’Antiquité. Toutefois, l’introduction de l’émail cloisonné101 à Byzance au IXe siècle demeure entourée d’une part importante d’interrogations et les quelques émaux de la fin de l’Antiquité ne peuvent guère passer pour les ancêtres directs des premiers émaux cloisonnés byzantins postérieurs à l'iconoclasme. Le premier monument byzantin daté, exécuté dans cette technique, est la célèbre couronne votive de Léon VI (886-912) du trésor de Saint-Marc de Venise102 , sans doute constantinopolitaine, qui sert depuis le XIIIe siècle de support plus ou moins habilement adapté à une « grotte » de cristal – un petit édicule de la fin de l’Antiquité renversé pour pouvoir abriter une statuette de la Vierge orante en argent doré. Il s’agit, dans ce cas, d’émail cloisonné sur or en « plein émail » (Vollschmeltz)103 et d’un jalon autour duquel peuvent être regroupés plusieurs émaux très semblables par leur technique, les couleurs, l’arrangement des cloisons et le style schématique de leur dessin. C’est en particulier le cas de la plus ancienne des reliures précieuses de la Biblioteca Marciana avec le Christ en croix et la Vierge orante entourés d’archanges et d’apôtres en médaillons104 . Or cette technique est déjà parfaitement maîtrisée dans l’Occident carolingien et en Italie un siècle plus tôt, comme le montrent, entre autres, les plaques avec des saints du reliquaire de l’évêque Althéus de Sion (772-814), contemporain de Charlemagne, les scènes de l’Enfance du Christ de la croix du pape Pascal Ier à Rome (817-824), ou encore le décor et les personnages émaillés de l’autel d’or de Saint-Ambroise de Milan réalisés par l’orfèvre Volvinus en 838, pour n’en citer que quelques-unes105 . Les dates respectives des œuvres carolingiennes et byzantines ont donc conduit David Buckton à proposer de façon très convaincante dès 1988 l’hypothèse d’un transfert technologique de l’Occident vers l’Orient au cours du IXe siècle, et non l’inverse106 . Indice supplémentaire peut-être, le transfert technologique s’est accompagné sur la couronne et plus encore sur la reliure apparentée de la Marciana d’une adaptation ponctuelle de la technique occidentale par excellence et héritée de l’orfèvrerie barbare de l’orfèvrerie cloisonnée107 , une technique apparemment demeurée sans lendemain à Byzance et qui se déploie non sans lustre sur les bordures de la reliure byzantine. Mais comment, concrètement, a pu s’effectuer ce transfert ? La question évoque celle soulevée naguère par Leslie Brubaker à propos du manuscrit des Homélies de Grégoire de Nazianze, Paris.gr. 510, exécuté à Constantinople entre 879 et 883, et des liens de sa décoration avec la peinture en Italie et à Rome au IXe siècle108 . Toutefois, dans le cas de l’émail, le transfert technique ne pouvait se faire par simple imitation d’objets importés mais exigeait la venue à Constantinople d’orfèvres occidentaux ou formés en Occident. À cet égard, la staurothèque Fieschi-Morgan à New York – de date débattue à l’intérieur du IXe siècle, italienne ou constantinopolitaine109 – et l’aiguière dite « de Charlemagne » au trésor d’Agaune110 – dotée d’une monture carolingienne – s’inscrivent toutes deux de façon un peu énigmatique dans le cadre de ce transfert.

Quant à l’acquisition de la technique de l’émail cloisonné enfoncé sur or111 , elle est plus obscure encore112 . Elle est maîtrisée de manière éblouissante dès le milieu du Xe siècle sur le reliquaire de la Vraie Croix de Limbourg-sur-la-Lahn, entre 968 et 985113 , aux côtés des éléments d’un diadème du trésor de Preslav enfoui au plus tard en 971 avec des monnaies des règnes conjoints de Constantin VII et Romain II (945-959)114 . Ce sont les pièces les plus anciennes assurément datées, indépendamment de celles légèrement antérieures qui ont été proposées pour la monture du calice des Patriarches à Saint-Marc de Venise115 et de deux calices du même trésor au nom d’un empereur Romanos, peut-être Romain II (959-963)116 . Quand et comment cette technique est-elle apparue à Byzance ? Quels ont été les intermédiaires ou les premiers balbutiements ? Et quels sont ses liens avec la même technique maîtrisée en Occident presque simultanément ?

Je souhaiterais terminer cette brève présentation en posant une dernière question sur le travail éventuel des métaux dans le cadre des activités artistiques monastiques qui paraissent alors inexistantes117 , à la différence de ce qui se passe en Occident où ce sont, au contraire, les grands monastères qui se sont largement et durablement substitués dès les temps carolingiens aux centres urbains dans l’essor des arts somptuaires tout comme dans celui de l’enluminure. Il suffit de citer l’exemple en France de Saint-Denis dès le règne de Charles le Chauve – certes un monastère « royal » proche de Paris et où l’activité d’orfèvres est bien attestée118 – mais aussi de la plupart des grandes abbayes carolingiennes et de l’Occident roman ou encore des abbayes rassemblées en « ordres » structurés, comme celles des clunisiens dès le Xe siècle. Ce n’est évidemment pas le cas à Byzance où non seulement les centres urbains ont encore une réelle existence, mais où les monastères n’ont souvent guère de commune mesure avec ceux de l’Occident carolingien ou roman, sauf peut-être pour les plus importants à Constantinople et, à partir de la fin du Xe siècle, sur la péninsule de l’Athos. Dans ces conditions, tout au plus peut-on imaginer la présence ponctuelle d’orfèvres appelés pour un travail précis, à l’exemple des peintres et des mosaïstes qui ont exécuté les décors monumentaux. En effet, s’il est peut-être plus simple de voyager jusqu’à Thessalonique ou Constantinople pour se procurer des objets de luxe destinés au service divin, comment autrement imaginer revêtir d’or et d’argent, par exemple, des icônes vénérées dans les monastères ? Il est tout aussi difficile de dire si les établissements monastiques byzantins ont pu disposer d’artisans qui pouvaient tout de même dépasser le niveau de la chaudronnerie de base ou celui des activités de forgerons. Pour une période plus tardive, la diataxis du monastère de Vatopédi des années 1247-1248, analysée notamment par Brigitte Pitarakis119 , mentionne des enclumes, des outils de forge et d’autres accessoires parmi lesquels une pince à feu nécessaire pour tenir le métal dans les opérations de martelage du métal sorti de la forge. Cet outillage peut caractériser un atelier de forgeron ou de chaudronnerie, mais ce sont les mêmes outils, simplement un peu plus petits, dont se servent aussi les orfèvres. Un curieux marteau accompagne ces instruments, dit en « corbeau »120 : il pourrait évoquer un marteau de batteur de cuivre, comme un marteau d’orfèvre. Des burins sont cités en 1192 dans le cartulaire de Lembiotissa121 , mais à quoi servent-ils et au travail de quelle matière ? Le typicon chypriote de Machairas, donné en 1210 par l’higoumène Nil entré au monastère en 1172, mentionne également des moines qui travaillent le bronze. On est tenté d’attribuer à ce type d’industrie monastique quelques œuvres chypriotes de facture relativement rude. Ce pourrait être le cas, par exemple, d’une petite icône en cuivre battu de l’archange saint Michel remployée sur la reliure d’un manuscrit de l’église monastique de Saint-Jean-Lampadistis à Kalopanayiotis, ou de quelques œuvres modestes de ce genre attribuables au XIe ou XIIe siècle122 . Incontestablement, d’ailleurs, certains artisans étaient capables de réparer plus ou moins habilement sur place des œuvres d’orfèvrerie dont plusieurs de celles qui nous sont parvenues portent encore la trace. Peut-on aller plus loin ? Il n’est pas interdit cependant de penser que, dans quelques cas privilégiés, au-delà des activités de forgeron, de chaudronnier ou de batteur de cuivre, au-delà de l’apparente indigence du travail des métaux dans les monastères qui semble dominer, on pouvait parfois aussi accomplir quelque œuvre d’orfèvrerie, comme on a pu parfois exercer celles de copiste et de peintre de manuscrits. On le penserait volontiers dans le cadre du rassemblement monastique qui commence à l’Athos à partir du Xe siècle, où pour certains monastères urbains anciennement implantés précisément, à Constantinople comme à Thessalonique, dans le quartier des chaudronniers.

En outre, au-delà de ces incertitudes, évoquer le travail des alliages de cuivre et celui du cuivre battu permet aussi de s’interroger sur la place des objets de cuivre et de bronze dans les arts du luxe byzantin et sur l’éventail très ambigu de leur production, depuis l’ustensile en tôle jusqu’aux pièces les plus raffinées du mobilier des églises obtenues à la fonte avec toutes les difficultés inhérentes aux techniques de fonte. Pour revenir à Constantinople et au Livre du Préfet, on se souvient qu’il est fait défense aux orfèvres de la capitale d’acheter « ni cuivre ni tissu de lin, ni en général les articles dont le commerce appartient plutôt à d’autres marchands »123 . Comme nous l’avons dit plus haut, la prescription vise sans doute à éviter une dispersion du métier d’orfèvre dans la vente en concurrence avec d’autres métiers, en particulier les bronziers, dinandiers et chaudronniers124 . Toutefois, le fait même ne laisse-t-il pas entendre que la frontière peut en réalité avoir été parfois perméable, en particulier lorsque le cuivre est doré ou étamé, et le bronze fondu et utilisé dans des assemblages complexes ? Et peut-être bien davantage encore lorsqu’on envisage le cas de la damasquinure d’argent sur les plaques ou lames de « bronze » des portes monumentales byzantines qui, offertes à l’Athos ou importées en Italie au XIe siècle125 , relèvent assurément des métiers du luxe byzantins et appartiennent pleinement aux arts somptuaires de Byzance.

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Notes

  • 1.
    L’auteur remercie très vivement Catherine Jolivet-Lévy, Brigitte Pitarakis et Ioanna Rapti pour leurs aide et conseils amicaux, ainsi que les éditeurs du présent volume pour leur attention vigilante.
    Pour le Livre du Préfet : Marielle Martiniani-Reber (dir.), Byzance en Suisse, cat. exp., Genève, Musée Rath, décembre 2015-mars 2016, Genève – Milan : 5 Continents Éditions, 2015, pp. 95-96 (Genève, Bibliothèque publique, ms gr. 23) : André-Louis Rey, « Introduction au Livre du Préfet. Le Livre du Préfet, édicté entre septembre 911 et mai 912 par Léon VI le Sage ».
  • 2.
    Jules Nicole, Le Livre du Préfet ou l’Édit de Léon VI le Sage sur les corporations de Constantinople, texte grec du Genovensis 23, publié pour la première fois par Jules Nicole (…), avec une traduction latine (…), Genève, 1893. Traduction en français : Id., Le Livre du Préfet, édit de l’empereur Léon VI le Sage sur les corporations de Constantinople, Genève-Bâle, 1894. Traduction en allemand : Das Eparchenbuch Leons des Weisen, éd. et trad. all. Johannes Koder, [Corpus Fontium Historiae Byzantinae, 33], Vienne : Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, 1991. Pour la traduction anglaise avec introduction et notes : Roman Law in the later Roman empire byzantine Guilds professional and commercial, Ordinances of Leo VI c. 895, from the Book of the Eparch, trad. angl., Edwin H. Freshfield, Cambridge, 1938. Voir aussi : Το Επαρχίκον βιβλίον. The book of the Eparch, le Livre du Préfet, Introduction by Professor Ivan Dujcev, Londres : Variorum Reprints, 1970.
  • 3.
    Sur le double sens de ce terme dans le Livre du Préfet : Jules Nicole, « Le Livre du Préfet, édit de l’empereur Léon VI le Sage sur les corps de métiers de Constantinople », Revue générale du droit, Paris 1893 (qualifié d’analyse par son auteur, cet article a été réimprimé dans le volume publié en 1970 par Ivan Dujcev, comme Commentary by Professor Jules Nicole, pp. 283‑294), p. 6. Voir les remarques de Cécile Morrisson sur orfèvres et changeurs dans Byzance et sa monnaie (IVe-XVe siècle), [Réalités byzantines, 15], Paris : Lethielleux, 2015.
  • 4.
    Sur le Livre du Préfet : Genève 2015, Byzance en Suisse, cat. cit. Voir aussi : Béatrice Caseau, Michel Kaplan, Les métiers à Constantinople : Livre de l’Éparque, in Sophie Métivier, Économie et société à Byzance (VIIIe-XIIe siècle) : textes et documents, [Byzantina Sorbonensia, 24], Paris 2007, pp. 151‑156.
  • 5.
    Cet aspect avait particulièrement frappé Jules Nicole 1893 (analyse), op. cit., p. 6 : « Les argentiers, dans le livre du préfet, sont orfèvres et bijoutiers (…). À deux titres surtout ils attirent l’attention du législateur. On venait à chaque instant leur offrir des matières d’or et d’argent, des perles et des pierres précieuses, ou bien, quand ces objets faisaient partie d’une négociation entre particuliers, c’était aux argentiers qu’ils s’adressaient pour en estimer la valeur. Ce double rôle d’acheteurs et d’estimateurs les exposait à commettre certains délits, et, d’autre part, les désignait comme les auxiliaires naturels de la police, pour découvrir les vols, les vols domestiques principalement. »
  • 6.
    Sur cet aspect, voir notamment les remarques de Cécile Morrisson, « Byzance, un État et une société monétarisés : usages et fonctions de la monnaie à Byzance (VIe-XVe siècle) », in Élisabeth Malamut (éd.), Dynamiques sociales au Moyen Âge en Occident et en Orient, Aix-en-Provence, 2010, pp. 175‑189, en particulier pp. 181‑182.
  • 7.
    C’est, à quelques grammes près, le poids de la patène en or retrouvée dans les fouilles de Preslav (325 gr). Voir : Jannic Durand (dir.), Le trésor de Preslav. Reflet d’un âge d’or du Moyen Âge bulgare, cat. exp., Paris, Musée du Louvre, juin-novembre 2018, Paris : Musée du Louvre – Somogy, 2018, n° 24 (avec bibliographie).
  • 8.
    Voir Brigitte Pitarakis, Les croix-reliquaires pectorales byzantines en bronze, [Bibliothèque des Cahiers archéologiques, XVI], Paris : Picard, 2004, pp. 145‑146, qui renvoie notamment à Gilbert Dagron, « The Urban Economy, Seventh-Twelfth Centuries », in Angeliki E. Laiou (éd.), The Economic History of Byzantium : From the Seventh through the Fifteenth Century, [Dumbarton Oaks Studies, 39], vol. 2, Washington DC 2002, pp. 393‑461, et à Anthony Cutler, « The Industries of Art », in ibid., pp. 555‑587 et, pour le statut social des artisans, à Michel Kaplan, « Les artisans dans la société de Constantinople aux VIIe-XIe siècles », in Nevra Necipoğlu (éd.), Byzantine Constantinople : Monuments, Topography and Everyday Life, Leyde – Boston – Cologne : Brill, 2001, pp. 245‑260.
  • 9.
    René de Lespinasse, François Bonnardot, Histoire générale de Paris. Les métiers et corporations de la Ville de Paris, XIIIe siècle, le Livre des Métiers d'Étienne Boileau, Paris, 1879, Introduction, p. XXXVIII et p. 32.
  • 10.
    Voir infra.
  • 11.
    Voir par exemple George C. Maniatis, « The Domain of Private Guilds in the Byzantine Economy, Tenth to Fifteenth Centuries », Dumbarton Oaks Papers, 2001, pp. 339-369, en particulier p. 354, note 13 ; voir de nombreux exemples chez Jean Ebersolt, Les arts somptuaires de Byzance. Étude sur l’art impérial de Constantinople, Paris, 1923. Pour la mosaïque, par exemple : Irina Andreescu-Treadgold, « Some Considerations on the Eleventh-Century Byzantine Wall Mosaics of Hosios Loukas and San Nicolò di Lido », Musiva et Sectilia, 5, 2011, pp. 115‑168 ; ead., « The Mosaics of Venice and the Venetian Lagoon : Thirty-Five Years of Research at Torcello (I) », Arte medievale, 2013, pp. 193-206 ; Liz James, « Mosaic Matter : Question of Manufactoring and Mosaicists in the Mosaics of San Marco, Venice », in Henry Maguire, Robert. S. Nelson (éd.), San Marco, Byzantium, and the Myths of Venice, [Dumbarton Oaks Research Library and Collection], Washington DC 2010, pp. 227‑244. Voir aussi en dernier lieu l’étude sur les portes de bronze de Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome et les interactions entre l’Italie, Constantinople et les périphéries de l’empire : Natalija Ristovska, « Medieval Byzantium in the Context of Artistic Interchange between East and West : The Illuminating Example of the Inlaid Brass Door at Saint Paul Outside-the-Walls in Rome », in Tassos Papacostas, Maria Parani (éd.), Discipuli dona ferentes. Glimpses of Byzantium in Honour of Marlia Mundell Mango, [Byzantios. Studies in Byzantine History and Civilization, 11], Turnhout : Brepols, 2017, pp. 419‑422, en particulier pp. 386-390.
  • 12.
    Livre du Préfet, chapitre II, titre 12, trad. Jules Nicole : « Les argentiers ne doivent pas, sans l’aveu du préfet, s’absenter pour faire des estimations. »
  • 13.
    L’existence d’une mosquée à Constantinople et à Athènes sous les Macédoniens doit être mise en relation avec la présence probable d’artisans issus du Proche-Orient islamique : André Grabar, « Le succès des arts orientaux à la cour byzantine sous les Macédoniens », Münchner Jahrbuch der bildenden Kunst, 3/2, 1951, pp. 32‑60 ; Marielle Martiniani-Reber, « L’art byzantin aux Xe-XIe siècles : témoins des traditions et des relations culturelles au Proche-Orient », in Dean Sakel (éd.), Byzantine Culture. Papers from the Conference ‘Byzantine Days of Istanbul’, 21-23 mai 2010, Ankara 2014, pp. 109‑119, en particulier p. 112. Voir aussi les remarques de Natalija Ristovska 2017, op. cit., en particulier pour les échanges avec les artisans syriens, arméniens ou arabes, pp. 396‑403.
  • 14.
    Livre du Préfet, chapitre II, titre 7, trad. Jules Nicole.
  • 15.
    Ibid., titre 1, trad. Jules Nicole : « Ils ne pourront acheter ni cuivre, ni tissus de lin, ni en général les articles dont le commerce appartient plutôt à d’autres marchands. Mais cette défense ne s’étend pas à ce qu’ils voudront acquérir pour leur propre usage. »
  • 16.
    Ibid., titre 2, trad. Jules Nicole : « Quand ils ont à estimer des articles à vendre, les argentiers ne doivent pas en rabaisser ou en exagérer le prix au préjudice des vendeurs, mais en donner la juste estimation. »
  • 17.
    Ibid., titre 5, trad. Jules Nicole : « Quiconque altérera de l’argent non monnayé pour le mettre en œuvre et le vendre, aura la main coupée. »
  • 18.
    Ibid., titre 8 et 9, trad. Jules Nicole : « Nous ordonnons qu’il soit défendu à tout orfèvre, de condition libre ou de condition servile, d’acheter pour les besoins de son métier plus d’une livre d’or non monnayé, que le métal soit travaillé ou non. / Tout orfèvre qui prendra livraison pour son travail de plus d’une livre d’or non monnayé et qui ne le déclarera pas sur le champ au chef des orfèvres (…). » Voir aussi supra note 7.
  • 19.
    Ibid., titre 11, trad. Jules Nicole : « Nous ordonnons qu’il ne soit pas permis à un orfèvre de travailler l’or ou l’argent à son domicile : ce travail doit se faire dans les ateliers sis Rue Centrale. »
  • 20.
    Anthony Cutler, John W. Nesbitt, L’Arte bizantina e il suo publico, Turin, 1986 (et réimpr. 1989), I, p. 150.
  • 21.
    Livre du Préfet, chapitre 18, titre 3, trad. Jules Nicole : « Que les boulangers aient leurs fours dans des locaux qui ne soient placés au-dessous d’aucune habitation; cela, à cause des matières inflammables dont ils se servent pour chauffer. Que les particuliers eux-mêmes ne tiennent leurs provisions de sarments et de papier qu’en des lieux découverts ou des locaux en pierre de taille, de peur que ces matières combustibles n’allument des incendies dans la ville. »
  • 22.
    Voir supra, note 15.
  • 23.
    Voir Kaplan, op. cit., p. 246.
  • 24.
    Depuis le Haut Moyen Âge, la législation conciliaire en Occident prescrit l’usage exclusif de l’or ou de l’argent pour les calices et patènes, le vert-de-gris du cuivre provoquant des vomissements, comme le rappelle encore Durand de Mende au XIIIe siècle. Voir Élisabeth Frutieaux, « Entre liturgie et sacralité. Enquête sur la nature et la fonction des calices durant le Haut Moyen Âge », Revue d’histoire de l’Église de France, 215, 1999, pp. 225‑246, en particulier pp. 228‑233. Cela n’a bien sûr pas empêché la confection de calices et de patènes en simple cuivre doré, comme l’attestent non seulement les objets eux-mêmes mais aussi les textes de réglementation du métier d’orfèvre dès le XIIIe siècle : Élisabeth Taburet-Delahaye, L’orfèvrerie gothique au musée de Cluny (XIIIe- début XVe siècle). Catalogue, Paris : Réunion des musées nationaux, 1989, pp. 8‑9. De son côté, le Livre des métiers d’Étienne Boileau distingue les orfèvres, auxquels sont en principe réservés les métaux précieux, des artisans utilisant l’étain, le plomb, les cuivres et laitons : Taburet-Delahaye, op. cit., pp. 7‑8.
  • 25.
    En Occident, l’usage de l’étain est parfois autorisé à défaut de métal plus noble. L’étamage évite la formation du vert-de-gris : Frutieaux, op. cit., ibidem.
  • 26.
    Marlia Mundell Mango, « The Significance of Byzantine Tinned Copper Objects », in Θυμίαμα στη μνήμη της Λασκαρίνας Μπούρα, Athènes 1994, pp. 221-227; ead., « Tracking Byzantine silver and Copper metalware, 4th-12th centuries », in Marlia Mundell Mango (éd.), Byzantine Trade, 4th-12th Centuries. The Archaeology of Local, Regional and International Exchange, Papers of the Thirty-eighth Spring Symposium of Byzantine Studies, Saint-John’s College, University of Oxford, March 2004, Ashgate : Routledge, 2009, pp. 221‑238 ; voir aussi, ead., « Metalwork », in Robin Cormack, John Haldon, Elizabeth Jeffreys (éd.), The Oxford Handbook of Byzantine Studies, 2008, pp. 449‑452.
  • 27.
    Au XIIe siècle, Eustathe de Thessalonique le dit explicitement : Mundell Mango 2009, op. cit., p. 233. L'argent étamé (argyros ganotos) est mentionné dans le Livre des Cérémonies : Mundell Mango, op. cit., ibid. Pour le Livre des Cérémonies : Gilbert Dagron, Bernard Flusin (dir.), Constantin VII Porphyrogénète : Le livre des cérémonies, [Corpus Fontium Historiae Byzantinae, 52], 5 vol., Paris : Association des Amis du Centre d'Histoire et Civilisation de Byzance, 2020.
  • 28.
    Voir Pitarakis 2004, op. cit., p. 46, pp. 165‑166, et Mundell Mango 2009, op. cit., p. 233 : « These 25-odd tinned copper objects, where provenanced, have been found inside and outside of the medieval Empire (…). Their distribution abroad falls within the circulation range of contemporary Byzantine White Wares. » Voir aussi pour la céramique glaçurée et sa production centralisée jusqu’au début du XIIe siècle : Véronique François, La vaisselle de terre à Byzance. Catalogue des collections du musée du Louvre, Paris 2017, pp. 52‑56.
  • 29.
    Voir par exemple les remarques de Marlia Mundell Mango formulées à propos des dons de Romain Ier, « Hierarchies of Rank and Materials : Diplomatic Gifs sent by Romanus I in 935 and 938 », Deltion tes Christianikes Archaiologikes Hetaireias, 24, 2003, pp. 365‑373.
  • 30.
    Andreas Rhoby, Byzantinische Epigramme in Inschriftlicher Überlieferung Band 2, Byzantinische Epigramme auf Ikonen und Objekten der Kleinkunst, [Byzanzforschung 23], Vienne : Österreichische Akademie der Wissenschaften, 2010, pp. 241-242, Me 71 et 72. Henry Maguire, « Images of the Court », in Helen C. Evans, William D. Wixom (éd.), The Glory of Byzantium. Art and Culture of the Middle Byzantine Era A.D. 843–1261, cat. exp., New York, Metropolitan Museum of Art, mars-juillet 1997, New York 1997, pp. 189‑190 ; Paroma Chatterjee, « The Gifts of the Gorgon. A close look at a Byzantine inkpot », Res. Anthropology and Aesthetics, 65-66, 2014-2015, pp. 211‑221.
  • 31.
    Bernard de Montfaucon, Paleographia graeca sive de ortu et progressu litterarum graecarum, Paris, 1708, gravure de Pierre Giffart, face à la p. 23 ; voir le catalogue de l’exposition Le trésor de Saint-Denis, Danielle Gaborit-Chopin (éd.), Paris 1991, n° 40 ; Jannic Durand, « Le projet de corpus des reliques et reliquaires byzantins en France », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 2002 (2008), pp. 166, 168 et fig. 9.
  • 32.
    Par exemple, la coupe à décor de rinceaux du grand jupan Sivin à Preslav (Paris 2018, Le trésor de Preslav, cat. cit., n° 25, avec bibl.) et celle, très proche par sa forme et son décor de rinceaux enrichi de phénix et de fauves du trésor de Dune en Suède (Alicia Walker, « Patterns of Flight : Middle Byzantine Appropriation of the Chinese Feng-Huang Bird », Ars Orientalis, 37, 2012, pp. 202‑207, fig. 9a et b).
  • 33.
    Voir par exemple au musée du Louvre des éléments de meuble en os mouluré originaire d’Égypte omeyyade ou abbasside : Marie Delassus, « Les objets en os et ivoire d’Égypte romaine et byzantine au musée du Louvre : typologies, procédés de fabrication et techniques décoratives », in Anne Boud'hors et al. (dir.), Études coptes XVI : Seizième journée d'études (Genève, 19-21 juin 2013), [Cahiers de la bibliothèque copte, 23], Paris : De Boccard, 2016, pp. 281‑302.
  • 34.
    Sur l’intérêt de la démarche et ses limites : Maria Parani, Reconstructing the Reality of Images. Byzantine Material Culture and Religious Iconography (11th-15th Centuries), [The Medieval Mediterranean, 41], Leyde 2003.
  • 35.
    Mundell Mango 2003, op. cit., ibidem. Pour le trésor de Venise, c’est par exemple le cas des « calices » attribués aux Xe-XIIe siècles : Hans R. Hahnloser (éd.), Il Tesoro e il Museo, [Il Tesoro di San Marco, 2], Florence : Sansoni, 1971, n° 48, 52, 53, 55, 59, 60, 62, 64 et 65, pl. XLVI, L, LII et LVI, ainsi que des « patènes », n° 71 à 73, pl. LX et LXI.
  • 36.
    Elles sont par exemple déjà exploitées et utilisées par Jean Ebersolt, Les arts somptuaires de Byzance. Étude sur l’art impérial de Constantinople, Paris, 1923. Pour les inventaires et typica, voir infra. Voir aussi Constantin VII Porphyrogénète, Le Livre des Cérémonies, éd. et trad. fr. Albert Vogt, Paris : Les Belles-Lettres, 1935 (Commentaires). Voir surtout Dagron, Flusin (dir.), Constantin VII Porphyrogénète, op. cit., tome V, Glossaire, Index général des mots grecs et Index général de la traduction.
  • 37.
    Il faut néanmoins noter le travail en cours à Mayence sur le traité d’alchimie du Codex Parisinus graecus 2327 compilé en Crète en 1478 : Stephan Patscher, Sayuri de Zilva, « Der byzantinische Traktat, ‘Über die hochgeschätzte und berühmte Goldschmiedekunst’ - Neuedition, Übersetzung und interdisziplinärer Kommentar. Das Projekt und erste Ergebnisse der experimentellen Evaluierung », Experimentelle Archäologie in Europa, 16, 2017, pp. 136-147 ; Antje Bosselmann-Ruickbie, Susanne Greiff, « Rosinen in der Messingherstellung und andere Kuriositäten Byzantinischer Goldschmiederezepte : Interdisziplinäre Forschungen zu einem byzantinischen Goldschmiedetraktat », Antike Welt, 4, 2018, pp. 27‑30.
  • 38.
    Alexiade, III, 10, éd. et trad. Bernard Leib, t. I, Paris : Les Belles Lettres, 1937, p. 135 ; Anatole Frolow, La relique de la Vraie Croix. Recherches sur le développement d’un culte, Paris, 1961, n° 245 ; Jannic Durand, « Reliquaires de princesses byzantines », in Élisabeth Malamut, Andréas Nicolaïdès (éd.), Impératrices, princesses, aristocrates et saintes souveraines de l’Orient chrétien et musulman au Moyen Âge et au début des Temps modernes, Aix-en-Provence : Presses Universitaires de Provence, 2014, pp. 231‑248, en particulier p. 233.
  • 39.
    Parmi les icônes du monastère, figure en tête la « sainte et grande icône du Théologien [...] avec un encadrement d'argent doré et le nimbe et le livre des Évangiles tous deux d’argent doré émaillés » : Charles Astruc, « L’inventaire dressé en septembre 1200 du trésor de la bibliothèque de Patmos : édition diplomatique », in Hommage à M. Paul Lemerle, Travaux et mémoires, 8, Paris, 1981, pp. 15‑30, en particulier p. 20. Cette mention correspond parfaitement à l'icône de saint Jean peinte sur un support de bois, munie d'un encadrement d'orfèvrerie et dont à la fois le nimbe et le livre des Évangiles tenu par l'apôtre sont exécutés en émail : Manolis Chatzidakis, « Icônes », in Athanasios D. Kominis (éd.), Patmos, les trésors du monastère, Athènes : Ekdotike Athenon, 1988, pp. 105‑181, en particulier pp. 107‑108 et fig. p. 131.
  • 40.
    Aujourd’hui disparue. Voir Byzance, l’art byzantin dans les collections publiques françaises, cat. exp., Paris, Musée du Louvre, novembre 1992-février 1993, Paris : Réunion des musées nationaux, 1992, n° 226.
  • 41.
    Jannic Durand, « Les reliques de saint Mammès au trésor de la cathédrale de Langres », in Vincent Déroche, Denis Feissel, Cécile Morrisson (éd.), Mélanges Gilbert Dagron, Travaux et Mémoires, 14, Paris 2002, pp. 181‑200.
  • 42.
    Jannic Durand, Marie-Pierre Lafitte (dir.), Le trésor de la Sainte-Chapelle, cat. exp., Paris, Musée du Louvre, mai-août 2001, Paris : Réunion des musées nationaux, 2001, pp. 72‑77, n° 17.
  • 43.
    Voir Maria Parani, Brigitte Pitarakis, Jean-Michel Spieser, « Un exemple d’inventaire d’objets liturgiques : le testament d’Eustathios Boïlas (avril 1059) », Revue des études byzantines, 61, 2003, pp. 143‑165 ; Brigitte Pitarakis, « Les revêtements d’orfèvrerie des icônes paléologues vus par les rédacteurs d’inventaires de biens ecclésiastiques : les icônes de l’église de la Vierge Spèlaiôtissa de Melnik (Bulgarie) », Cahiers archéologiques, 53, 2009-2010, pp. 129‑142. Voir aussi la base Typica, infra.
  • 44.
    Parani, Pitarakis, Spieser, op. cit., en particulier pp. 148‑149, avec bibliographie. Voir aussi infra.
  • 45.
    Le site de la base Typica : Ludovic Bender, Maria Parani, Brigitte Pitarakis, Jean-Michel Spieser, Aude Vuilloud, Artefacts and Raw Materials in Byzantine Archival Documents / Objets et matériaux dans les documents d’archives byzantins (désormais abrégé ByzAD), est depuis 2019 hébergé par le Comité français des études byzantines : http://typika.cfeb.org.
  • 46.
    Il suffit de citer les catalogues récents des collections de Genève et du Musée du Palais des Armures de Moscou : Marielle Martiniani-Reber et al., Antiquités paléochrétiennes et byzantines, IIIe-XIVe siècles. Collections du Musée d’art et d’histoire – Genève, Genève – Milan : 5 Continents Éditions, 2011 ; Marielle Martiniani-Reber et al., Donation Janet Zakos. De Rome à Byzance, Genève – Milan : 5 Continents Éditions, 2015 ; Irina A. Sterligova, Byzantine Antiquities. Works of Art from the Fourth to Fifteenth Centuries in the Collection of the Moscow Kremlin Museums. Catalogue, Moscou, 2013.
  • 47.
    Par exemple, le catalogue des encolpia du monastère de Vatopédi (Yota Ikonomaki-Papadopoulos, Brigitte Pitarakis, Katia Loverdou-Tsigarida, Enkolpia. The Holy and Great Monastery of Vatopaidi, Mont Athos, 2001), et le catalogue raisonné du trésor de la cathédrale d’Halberstadt : Harald Meller, Ingo Mundt, Boje E. Hans Schmuhl (éd.), Der Heilge Schatz im Dom zu Halberstadt, Ratisbonne (Regensburg) : Schnell & Steiner, 2008, et l’étude de Petra Janke, Ein heilbringender Schatz. Die Reliquienverehrung am Halberstädter Dom im Mittelalter. Geschichte, Kult und Kunst, Munich – Berlin 2006.
  • 48.
    Voir supra. La première, fortuitement retrouvée en 1890, était exposée à l’intérieur d’un reliquaire néogothique dans l’église d’Arbois où elle fut dérobée en 1990-1991. La seconde, sauvée à la Révolution, fut enfermée en 1855 dans un buste reliquaire d’argent doré moderne.
  • 49.
    Hahnloser, op. cit., n° 159 (enveloppe en argent du bras de saint Georges, avant 1204) et 175 (relique d’une côte de saint Étienne, XIe siècle ?) ; voir aussi André Guillou, Recueil des inscriptions grecques médiévales d'Italie, [Collection de l’École française de Rome 222], Rome 1996, no 86 (saint Étienne) et n° 101 (saint Georges) ; Rhoby, op. cit., p. 264, Me 87 (saint Georges).
  • 50.
    Par exemple, la relique d’une portion du crâne de saint Siméon Stylite provenant des Camaldules de Florence, porteuse sur les frettes de métal qui l’enserrent d’une inscription antérieure à 944 gravée en l’honneur de Basile Lécapène : Guillou, op cit., n° 16 et pl. 6, ou la plaque tubulaire qui enserre un os de saint Ignace à Venise (XIIe-XIIIe siècle ?  : Guillou, op cit., n° 93) ou peut-être encore quelques-unes des reliques apportées à Florence à la fin du XIVe siècle publiées par Alessandro Bicchi, Alessandro Ciandella (Testimonia Sanctitatis. Le reliquie e i reliquiari del Duomo e del Batistero di Firenze, Florence : Mandragora 1999), telles celles de saint Philippe avec sa lame d’argent doré et une inscription grecque attribuée au XIIe siècle (p. 106, n° 3).
  • 51.
    Doigt de saint Luc (Paris 2002, Byzance, cat. cit., n° 250, XIIe-XIIIe siècle) et os de saint Grégoire l’Illuminateur (Armenia sacra, catalogue de l’exposition du musée du Louvre, Paris, 2007, n° 8, Xe-XIe siècle). Voir aussi Jannic Durand, « Le projet de corpus des reliques et reliquaires byzantins en France », Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 2002 (2008), pp. 152-181.
  • 52.
    Paris 2002, Byzance, cat. cit., p. 337, fig. 3 (Xe-XIIe siècle ?).
  • 53.
    Jannic Durand, « À propos des reliques du monastère du Prodrome de Pétra à Constantinople : la relique de saint Christophe de l’ancien trésor de la cathédrale de Cambrai », Cahiers archéologiques, 46, 1998, pp. 149‑167.
  • 54.
    Sterligova 2013, op. cit., n° 9 (bouterolle avec sainte Barbe, attribuée au XIIe siècle).
  • 55.
    Durand 2002, op. cit.
  • 56.
    Stylianos Pelekanides, « Τα χρυσά βυζαντινά κοσμήματα της Θεσσαλονίκης », Deltion tes Christianikes Archaiologikes Hetaireias, 1, 1959, pp. 55‑71 ; Demetra Papanikola-Bakirtzi (éd.), Everyday Life in Byzantium, cat. exp., Thessalonique, Musée de la Tour blanche, octobre 2001-janvier 2002, Athènes : Hellenic Ministry of Culture 2002, n° 511, 518, 559 ; Anastasia Drandaki, Demetra Papanikola-Bakirtzi, Anastasia Tourta (éd.), Heaven and Earth : Art of Byzantium from Greek Collections, cat. exp., Washington DC, National Gallery of Art, octobre 2013-mars 2014 – Los Angeles, J. Paul Getty Museum, avril-août 2014, vol. 1, Athènes: Hellenic Ministry of Culture and Sports, Benaki Museum, 2013, pp. 263-264, n° 138.
  • 57.
    Voir Durand, Le trésor de Preslav, cat. cit., avec bibliographie. Pour les découvertes de bijoux : Antje Bosselmann-Ruickbie, Byzantinischer Schmuck des 9. bis frühen 13. Jahrhunderts. Untersuchungen zum metallenen dekorativen Körperschmuck der mittelbyzantinischen Zeit anhand datierter Funde aus Bulgarien und Griechenland, [Spätantike – Frühes Christentum – Byzanz. Kunst im ersten Jahrtausend. Reihe B : Studien und Perspektiven, 28], Wiesbaden : Reichert, 2011, passim.
  • 58.
    Maria Xanthopoulou, « Le mobilier ecclésiastique métallique de la basilique de Saint-Tite à Gortyne (Crète centrale) », Cahiers archéologiques, 1998, pp. 103‑120.
  • 59.
    Brigitte Pitarakis, « Bras de lumière sur le templon médiéval (XIe-XIIIe siècle) : un dispositif en bronze inédit au Musée archéologique d’Edirne », in Sulamith Brodbeck, Andréas Nicolaïdès, Paule Pagès, Brigitte Pitarakis, Elisabeth Yota (éd.), Mélanges Catherine Jolivet-Lévy, Travaux et Mémoires, 20/2, Paris 2016, pp. 435‑452.
  • 60.
    Outre les objets des fouilles de Preslav (supra, note 32 et 57), on peut citer par exemple un reliquaire en argent avec inscriptions niellées découvert sous l’autel de la cathédrale de la Transfiguration de Tchernigov édifiée au milieu du XIe siècle et, plus encore, la très belle coupe en argent avec bustes de saints militaires, également trouvée à Tchernigov (Ludmila Pekarska, « Kiev et l’héritage byzantin », in Jannic Durand, Dorota Giovannoni, Ioanna Rapti, Renata Clavien (dir.), Sainte Russie. L’art russe des origines à Pierre le Grand, cat. exp., Paris, Musée du Louvre, mars-mai 2010, Paris : Musée du Louvre – Somogy, 2010, pp. 113‑114, fig. 5 et 6). Voir aussi l’ouvrage fondamental de Vladislav P. Darkevič, Svetskoe iskusstvo Vizantii. Proizvedenija vizantijskogo chudožestvennogo remesla v Vostočnoj Evrope X - XIII veka, Moscou 1975.
  • 61.
    Par exemple à Pereïaslav : Pitarakis 2016, op. cit. Voir aussi pour un autre exemple : un encensoir trouvé à Iziaslav-Gorodichtche en 1960-1961 (Paris 2010, Sainte Russie, cat. cit., p. 137, n° 42).
  • 62.
    Holger A. Klein, Byzanz, der Westen und das 'wahre' Kreuz : Die Geschichte einer Reliquie und ihrer künstlerischen Fassung in Byzanz und im Abenland, Wiesbaden 2004, pp. 105-112, pl. 19a-19h ; Rhoby, op. cit., pp. 163‑169, Me 8 et 9. Voir aussi : August Heuser, Matthias Th. Kloft (éd.), Im Zeichen des Kreuzes – Die Limburger Staurothek und ihre Geschichte, Ratisbonne (Regensburg) 2009.
  • 63.
    Hahnloser, op. cit., n° 42 et 66 et pl. LVII. Guillou, Recueil, p. 78, n° 74 ; Rhoby, op. cit., pp. 263‑265, Me 87. André Grabar mettait en doute l’identification au regard du travail d’orfèvrerie très inégal du calice (porteur de l’inscription dédicatoire) qu’un remaniement manifeste (en particulier pour les frettes verticales) pourrait éventuellement expliquer.
  • 64.
    Paris 2002, Byzance, cat. cit., n° 219, avec argumentation en faveur du fondateur de la dynastie macédonienne.
  • 65.
    Hahnloser, op. cit., n° 41 et 42, pl. XLII- XLIV. Pour l’identification du souverain avec Romain II, voir Le trésor de Saint-Marc de Venise, cat. exp., Paris, Grand Palais, mars-juin 1984, Milan : Olivetti, 1984, n° 10 et 11.
  • 66.
    Rhoby, op. cit., pp. 303‑305, Me 111 (Romain III ou Romain IV).
  • 67.
    Rhoby, op. cit., p. 239, Me 760 (Romain II ?)
  • 68.
    Genève 2015, Byzance en Suisse, cat. cit., n° 358. Le personnage est identifié par Jean-Claude Cheynet avec Léon Tornikios, exilé en 1041 par Constantin Monomaque.
  • 69.
    Paris 2002, Byzance, cat. cit., n° 221.
  • 70.
    Genève 2015, Byzance en Suisse, cat. cit., n° 263.
  • 71.
    Rhoby, op. cit., pp. 260‑262, Me 85. Paris 1984, Le trésor de Saint-Marc, cat. cit., 28.
  • 72.
    Hahnloser, op. cit., n° 24, pl. XXV-XXVII (imitation au XIIIe siècle d’une œuvre du Xe) ; Paris 1984, Le trésor de Saint-Marc, cat. cit., n° 13 (fin Xe-début XIe).
  • 73.
    Sur l’existence parfois avancée d’ateliers organisés en corporations à Thessalonique et dans quelques autres centres urbains tels Thèbes, Corinthe ou Athènes à l’époque byzantine moyenne, voir l’argumentation contraire de George C. Maniatis, op. cit., pp. 351‑357 (The Issue of Provincial Guild Organizational Structures), pour qui (p. 354)°: « Even the few towns that had one or two thousand inhabitants could support only a limited number of craftsmen and traders, and these were spread over a wide range of activities – hardly an inviting situation that would have prompted the state to set up a nationwide guild organizational structure. »
  • 74.
    Margaret Frazer, « The Alexander Plate in Innsbruck and its Companion-Pieces : East of Byzantium ? », Jewellery Studies, 3, 1989, p. 86.
  • 75.
    Paris 2002, Byzance, cat. cit., n° 244.
  • 76.
    Frazer, op. cit. Voir aussi Thomas Steppan, « The Artukid Bowl : Courtly Art in the middle Byzantine Period and its Relation to the Islamic East », in Olenka Z. Pevni (éd.), Perceptions of Byzantium and its Neighbors (843-1261) », New York : Metropolitan Museum of Art – New Haven : Yale University Press, 2000, pp. 84‑101 ; id., « The Artukid Bowl », in M. Evangelatou et al. (éd.), Byzantium : an Oecumenical Empire, cat. exp., Athènes, Byzantine and Christian Museum, octobre 2001-janvier 2002, Athènes : Hellenic Ministry of Culture, 2002, pp. 262‑268, n° 141.
  • 77.
    Une patène avec la Crucifixion au Louvre et un fragment de patène à Boston (Musée du Louvre. Nouvelles acquisitions du département des Objets d'art : 1990-1994, Paris, 1995, pp. 53‑54, n° 4).
  • 78.
    Mundell Mango 1994, op. cit. Voir aussi Ristovska, op. cit., p. 413.
  • 79.
    Genève 2015, Byzance en Suisse, cat. cit., n° 357.
  • 80.
    Paris 2002, Byzance, cat. cit., n° 243.
  • 81.
    Cyril Mango, « La croix dite de Michel le Cérulaire et la croix de Saint-Michel de Sikéon », Cahiers archéologiques, 36, 1988, pp. 41‑48 ; John A. Cotsonis, Byzantine Figural Processional Crosses, [Dumbarton Oaks Byzantine Collections Publications, 10], Washington DC 1994, passim ; voir aussi : Martiniani-Reber et al. 2011, op. cit., pp. 64‑67 et n° 27.
  • 82.
    Jannic Durand, Dorota Giovannoni (dir.), Chypre entre Byzance et l'Occident, IVe-XVIe siècle, cat. exp., Paris, Musée du Louvre, octobre 2012-janvier 2013, Paris : Musée du Louvre – Somogy, 2012, n° 43 ; Jannic Durand, « Chypre et les arts somptuaires byzantins (Xe-XIIe siècle) », in ibid., pp. 150‑155, en particulier p. 152.
  • 83.
    Paris 2012, Chypre entre Byzance et l'Occident, cat. cit., n° 44 ; Durand 2012, op. cit., p. 152. Voir aussi Martiniani-Reber et al. 2011, op. cit., p. 79.
  • 84.
    Paris 2012, Chypre entre Byzance et l'Occident, cat. cit., n° 57 ; Durand 2012, op. cit., p. 152.
  • 85.
    Durand 2012, op. cit., pp. 152‑155.
  • 86.
    Ristovska, op. cit., pp. 419‑422.
  • 87.
    Charles Kaufman Williams, « Corinth 1977, Forum Southwest », Hesperia, 47, 1978, pp. 1‑39, en particulier The Byzantine Level, pp. 30‑31 : l’activité d’orfèvre (creusets, outillage, et même traces de l’usage de l’or) remonte au moins au XIe siècle. Voir aussi : Thessalonique 2002, Every Day Life in Byzantium, cat. cit., n° 90 (moule à amulettes daté du XIe ou XIIe siècle) ; Bosselmann-Ruickbie, 2011, op. cit., p. 382, pl. 71 et 72a.
  • 88.
    On peut signaler un moule pour boucles d’oreilles trouvé en fouilles à Kuşadasi (Ayla Ödekan (éd.), « Kalenlar ». 12. ve 13. Yüzyillarda Turkiye de Bizans / « The Remnants ». 12th and 13th Centuries Byzantine Objects in Turkey, cat. exp., Istanbul, Vehbi Koç Fondation, juin-octobre 2007, Istanbul 2007, p. 77).
  • 89.
    Voir Demetrios Athanasoulis, « Corinth », in Jenny Albani, Eugenia Chalkia, Heaven and Earth : Cities and Countryside in Byzantine Greece, cat. exp., Washington DC, National Gallery of Art, octobre 2013-mars 2014 – Los Angeles, J. Paul Getty Museum, avril-août 2014, vol. 2, Athènes : Hellenic Ministry of Culture and Sports, Benaki Museum, 2013, pp. 192‑209.
  • 90.
    Pour des exemples de bijoux en bas argent, en cuivre ou en bronze : Bosselmann-Ruickbie 2011, op. cit., passim.
  • 91.
    Thessalonique 2002, Every Day Life in Byzantium, cat. cit., n° 203‑205. Voir aussi les remarques préliminaires de Katia Loverdou-Tsigarida, « Thessalonique, centre de production d’objets d’art au XIVe siècle », Dumbarton Oaks Papers, 57, 2003, pp. 241‑254, en particulier pp. 242‑243. Voir aussi : Anastassios Antonaras, Arts, Crafts and Trade in Ancient and Byzantine Thessaloniki, Mayence : Römisch-Germanischen Zentralmuseums, Mayence 2019, p. 49.
  • 92.
    Thessalonique 2002, Every Day Life in Byzantium, cat. cit., n° 90 et 91. Voir aussi Antonaras, op. cit., pp. 51‑52, lequel signale, outre les ampoules et les vestiges d’ateliers, la fabrication d’armes et le monnayage. Anastassios Antonaras insiste aussi sur la trouvaille d’une pierre de touche attestant l’activité attendue de changeurs et sans doute celle d’orfèvres. Pour la pierre de touche retrouvée dans un contexte byzantin médiéval : Thessalonique 2002, Every Day Life in Byzantium, cat. cit., n° 97.
  • 93.
    Paris 2018, Le trésor de Preslav, cat. cit., pp. 5‑6, et no 29-32 (moules à bijoux et à flancs de plomb, Xe et Xe-XIe siècles).
  • 94.
    Angeliki Konstantakopoulou, « L’éparque de Thessalonique : les origines d’une institution administrative (VIIIe-IXe siècles) », in Actes du Ve Congrès international des études du Sud-Est européen, Belgrade, 11-17 septembre 1984, Athènes 1985, pp. 157‑162.
  • 95.
    Voir par ex. : Helen C. Evans, William D. Wixom (éd.), The Glory of Byzantium. Art and Culture of the Middle Byzantine Era A.D. 843–1261, cat. exp., New York, Metropolitan Museum of Art, mars-juillet 1997, New York 1997, n° 165 A et B. Il faut cependant noter les traces d’un atelier de verrier daté autour du IXe siècle et d’une production de verre retrouvées en fouilles : Thessalonique 2002, Every Day Life in Byzantium, cat. cit., n° 115.
  • 96.
    André Grabar, « Quelques reliquaires de saint Démétrios et le martyrium du saint à Salonique », Dumbarton Oaks Papers, 5, 1950, pp. 1‑28 ; id., « Un nouveau reliquaire de saint Démétrios », ibidem, 8, 1954, pp. 307‑313 ; voir aussi : Thessalonique 2002, Every Day Life in Byzantium, cat. cit., n° 201 et 202 ; Loverdou-Tsigarida, op. cit., pp. 243‑245.
  • 97.
    André Grabar, « Le reliquaire byzantin de la cathédrale d’Aix-la-Chapelle », in Karolingische und Ottonische Kunst : Werden, Wesen, Wirkung, VI. Internationaler Kongress für Frühmittelalterforschung, Forschungen zur Kunstgeschichte und chritlichen Archäologie, 3, Wiesbaden 1957, pp. 282‑297. Voir aussi : New York 1997, The Glory of Byzantium, cat. cit., n° 300 ; Mabi Angar, Byzantine Head Reliquaries and Their Perception in the West After 1204. A Case Study of the Reliquary of St. Anastasios the Persian in Aachen and Related Objects, [Mainzer Veröffentlichungen zur Byzantinistik, 13], Wiesbaden 2017. Voir aussi Ristovska, op. cit., p. 415.
  • 98.
    Genève 2015, Byzance en Suisse, cat. cit., pp. 182‑189, n° 247-250.
  • 99.
    Voir Barbara Drake Boehm, Melanie Holcomb (éd.), Jerusalem. 1000-1400. Every People under Heaven, cat. exp., New York, Metropolitan Museum, New York : The Metropolitan Museum of Art – New Haven : Yale University Press, 2016, pp. 35‑36, n° 10. L’ensemble, comportant 646 objets, près de 250 kilos de pièces de rebut et un ensemble de monnaies datées entre 978 et 1078. Voir aussi : Ristovska, op. cit., pp. 414‑416.
  • 100.
    Guillou, op. cit., pp. 8‑10, no 2, et pl. 2 a et b. André Guillou datait l’inscription, accentuée, du début du XIe siècle. Il incluait la croix de Bari parmi les « inscriptions importées » mais laissait planer une interrogation sur une origine à Constantinople. Rhoby, op. cit., pp. 221‑222, Me 51, la date du XIe siècle.
  • 101.
    Pour la terminologie de l’émail en grec, voir la base ByzAD, en particulier le commentaire sur l’icône de saint Jean le Théologien citée dans l’inventaire de Patmos en 1200 avec l’expression « chrysocheimeutos argyros » et la fiche de synthèse « cheimeusis ». Voir aussi Danica Lecco, « Éclaircissements sur la liste des objets liturgiques [du testament d’Eustathios Boïlas] », in Paul Lemerle, Cinq études sur le XIe  siècle byzantin, Paris 1977, pp. 35-37. Voir aussi Jannic Durand, « Smalto-Bisancio », in Enciclopedia dell’Arte medievale, Rome 1997 (avec bibliographie).
  • 102.
    Hahnloser, op. cit., n° 92 et pl. LXXIII-LXXIV.
  • 103.
    L’émail recouvre toute la surface disponible de la plaque de métal.
  • 104.
    Hahnloser, op. cit., n° 35 et pl. XXXII-XXXIII.
  • 105.
    Voir notamment : Daniel Thurre, « L’aiguière de “Charlemagne’’ au trésor de Saint-Maurice : de l’art à l’idée de pouvoir », Vallesia, 50, 1995, pp. 197‑320 ; Jannic Durand, « À propos d’orfèvrerie et de reliquaires », in Sulamith Brodbeck, Jean-Marie Martin, Annick Peters-Custot, Vivien Prigent (éd.), L’héritage byzantin en Italie (VIIIe-XIIIe siècle). III, Décor monumental, objets, tradition textuelle, [Collection de l’École française de Rome 510], Rome : École française de Rome, 2015, pp. 39‑56, en particulier pp. 41-43.
  • 106.
    David Buckton, « Byzantine Enamel and the West », Byzantinische Forschungen, 13, 1988, pp. 235‑244 ; id., « “Early Byzantine” enamel in France », in Pamela Armstrong (éd.), Ritual and Art: Byzantine Essays for Christopher Walter, Londres, 2006, pp. 94‑105. Voir aussi Durand 1997, op. cit. ; Martiniani-Reber 2014, op. cit., p. 111 et note 10 ; en dernier lieu, voir les remarques liminaires de Warren T. Woodfin, « The mock turtle’s tears : ersatz enamel and the hierarchy of media in Pseudo-Kodinos », Byzantine and Modern Greek Studies, 41 (1), 2017, pp. 55‑80 (avec bibliographie). Voir aussi : Antje Bosselmann-Ruickbie, « Contact between Byzantium and the West from the 9th to the 15th Century and Their Reflections in Goldsmiths’ Works and Enamels », in Falko Daim, Dominik Heher, Claudia Rapp (éd.), Menschen, Bilder, Sprache, Dinge. Wege der Kommunikation zwischen Byzanz und dem Westen, 1: Bilder und Dinge. Studien zur Ausstellung "Byzanz & der Westen. 1000 vergessene Jahre", Mayence 2018, pp. 73‑104.
  • 107.
    C’est-à-dire de tables de verre ou de pierres précieuses serties à froid dans un réseau de cloisons rapportées sur une plaque de métal (et non, comme l’émail, du verre fondu dans un réseau de cloisons). Voir Durand 1997, op. cit.
  • 108.
    Leslie Brubaker, « The Introduction of painted initials in Byzantium », Scriptorium, 1991, pp. 22‑46 ; sur le manuscrit : ead., Vision and Meaning in Ninth-Century Byzantium : Image as Exegesis in the Homilies of Gregory of Nazianzus, [Cambridge Studies in Palaeography and Codicology, 6], Cambridge 1999.
  • 109.
    New York 1997, The Glory of Byzantium, cat. cit., n° 34; Klein, op. cit., pp. 104‑105, pl. 18a-d ; Durand 2015, op. cit., pp. 43‑44.
  • 110.
    Thurre, op. cit. ; Voir aussi Élisabeth Antoine-König (dir.), Le Trésor de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, cat. exp., Musée du Louvre, mars-mai 2014, Paris : Musée du Louvre – Somogy, 2013, n° 11.
  • 111.
    Le réseau des cloisons prend place à l’intérieur d’une cuvette « enfoncée » sur la plaque, laissant visible le métal qui l'entoure.
  • 112.
    Voir notamment : David Buckton, « Enamelling on Gold : a Historical Perspective », Gold Bulletin, 15, 1982, pp. 101‑109 ; id., « Chinese Whispers : the Premature Birth of the Typical Byzantine Enamel », in Doula Mouriki (éd.), Byzantine East, Latin West. Art historical Studies in Honor of Kurt Weitzmann, Princeton : Princeton University Press, 1995, pp. 591‑595.
  • 113.
    L’inscription relative à la relique de la Vraie Croix mentionne les empereurs Constantin VII et Romain II (945-959), tandis que le reliquaire lui-même est dédié par Basile le proèdre, fils bâtard de Romain Ier élevé à cette dignité en 963. Nancy Ševčenko, en s'appuyant sur la présence d'une relique de saint Jean-Baptiste arrivée à Constantinople en 968, a proposé de rejeter l'exécution du reliquaire après cette date et avant 985, date de l'éviction politique de Basile : Nancy Ševčenko, « The Limburg Staurothek and its Relics », in Θυμίαμα στη μνήμη της Λασκαρίνας Μπούρα, Athènes 1994, pp. 289‑294. Rhoby, op. cit., pp. 163‑169, Me 8 et 9.
  • 114.
    Paris 2018, Le trésor de Preslav, cat. cit., n° 40. Voir aussi  Marlène Aubin, Matthia Heinzel, Antje Bosselmann-Ruickbie, Susanne Greiff, « The Preslav treasure – Insight into the Byzantine enamelling techniques », ENAMEL, 2018, 1, Extended Abstracts, Stuttgart 2018, pp. 20‑25.
  • 115.
    Hahnloser, op. cit., n° 40 et pl. XL et XLI ; Paris 1984, Le trésor de Saint-Marc, cat. cit., n° 16 (Xe- début du XIe siècle). Pour André Grabar, l’image de l’évêque Théophylacte de Nicomédie représenté imberbe au pied du calice était à mettre en relation avec le patriarcat de Théophylacte (933-965), fils de Romain Ier, promu très jeune à cette dignité par son père : André Grabar, « Un calice byzantin aux images des patriarches de Constantinople », dans Deltion tes Christianikes Archaiologikes Hetaireias, 4, 1964-1965, pp. 45‑51.
  • 116.
    Hahnloser, op. cit., n° 41 et 42, pl. XLII et XLIII ; Paris 1984, Le trésor de Saint-Marc, cat. cit., n° 11 et 10.
  • 117.
    Alice Mary Talbot, « Byzantine Monasticism and the liturgical arts », in Olenka Z. Pevni (éd.), Perceptions of Byzantium and its Neighbors (843-1261) », New York : Metropolitan Museum of Art – New Haven : Yale University Press, 2000, pp. 22‑39.
  • 118.
    Danielle Gaborit-Chopin, « Le trésor du Haut Moyen Âge. Dagobert et Charles le Chauve », in ead. (éd.), Le trésor de Saint-Denis, cat. exp., Paris, Musée du Louvre, mars-juin 1991, Paris : Réunion des musées nationaux, 1991, pp. 46‑47 : Loup, abbé de Ferrières, demande en 841 à l'abbé de Saint-Denis que les orfèvres de l'abbaye puissent former dans leur art deux des serviteurs de son monastère.
  • 119.
    ByzAD, op. cit., Diataxis du monastère de Vatopédi, commentaire : « L'expression "ergastèrion komodromikon" devrait désigner une forge dans le sens "atelier de forgeron", mais sa présence dans une liste d'objets laisse à penser qu'il s'agit ici des outils et accessoires d'un forgeron qui se déplaçait de village en village (…). Des outils de forge, enclumes et autres accessoires sont mentionnés à la suite et une pince à feu précède cet "ergastèrion komodromikon’’ ». Voir : Brigitte Pitarakis, « Témoignage des objets métalliques dans le village médiéval (Xe-XIVe siècles) : usages, production, distribution », in Jacques Lefort, Cécile Morrisson, Jean-Pierre Sodini (éd.), Les villages dans l’Empire byzantin IVe-XVe siècle, [Réalités byzantines, 11], Paris 2005, pp. 247‑266, en particulier pp. 260‑261.
  • 120.
    ByzAD, op. cit., ibid. : « L’expression "akolouthia tou ergasteriou" désigne les accessoires, les outils employés à l'atelier, ici un atelier de forge. Un fourneau de forge et des enclumes sont mentionnés séparément. Un curieux marteau : σφυροκόρακον : cet hapax est composé de "sphyra", le marteau, et de "korakion", dim. de korax, le corbeau. Il faut sans doute s'imaginer un outil, dont la tête a deux extrémités, et dont l'une de celles-ci, courbée, évoquerait un bec de corbeau. »
  • 121.
    Parani, Pitarakis, Spieser, op. cit.
  • 122.
    Durand 2012, op. cit., p. 153.
  • 123.
    Voir supra, note 15.
  • 124.
    Voir Kaplan, op. cit., p. 246.
  • 125.
    En dernier lieu : Ristovska, op. cit.