MAH : Pourriez-vous nous présenter votre parcours qui mêle à la fois l’académique et l’artistique ?
Hortense Belhôte : J’ai fait des études d’histoire de l’art et de théâtre en parallèle. J’ai un master en histoire de l’art de l’université de Nanterre, où je me suis spécialisée dans la théorie de l’art au XVIIe siècle français. Pendant une dizaine d’années, j’ai enseigné des sujets très variés, comme l’histoire de l’architecture contemporaine, du design ou de la mode, ce qui m’a donné une vision très généraliste de l’histoire de l’art tout en continuant de faire des performances artistiques plus underground. Il y a quelques années, j’ai rassemblé ces pratiques en créant ce que j’appelle des « conférences spectaculaires » : une forme hybride entre spectacle, cours, pop culture et autobiographie. Ces performances prennent souvent la forme de solos, avec des sujets allant de l’histoire de l’art classique à des questions sociétales plus larges. Par exemple, un projet réalisé pour un festival de cinéma à Paris a été adapté pour Arte Web.
MAH : Comment s’est articulée la dimension théâtrale dans votre parcours ?
HB : C’était très instinctif. À 18 ans, ma première performance consistait déjà en un cours d’histoire de l’art qui dérivait en tableau vivant. Cela reflétait ma réalité intérieure. Pendant mes études, je prenais des notes académiques d’un côté, et de l’autre, des notes créatives pour mes spectacles inspirées par mes lectures. L’histoire de l’art, très liée à l’oralité, se prête bien à cette approche performative.