Un travail approfondi et systématique sur l’inventaire, la documentation, le conditionnement et le rangement des collections est un travail de grande envergure. Une telle campagne, appelée couramment «chantier des collections», va être lancée au Musée d’art et d’histoire. Elle mobilisera une grande partie des collaborateurs de l’institution pendant des mois voire des années, pour mettre l’ensemble des 650’000 œuvres que comptent nos collections en conformité avec les standards préconisés.
En attendant que l’opération démarre massivement, l’heure est aux préparatifs. Dans ce contexte, l’évacuation de la salle des étains, en vue de la prochaine exposition Aimer la matière, a offert l’occasion de réaliser un exercice «à l’échelle»: en une semaine, du 23 au 27 février, toutes les pièces exposées ont été dépoussiérées, marquées, inventoriées, photographiées et équipées d’un code-barre. Un constat d’état a ensuite été établi pour chaque objet avant de le conditionner, de l’emballer et de le ranger dans un dépôt.
Cette phase de test a été l’occasion de mettre à l’épreuve l’interaction des différentes équipes impliquées dans le chantier des collections: la conservation scientifique, les conservateurs-restaurateurs, les chargés d’inventaire, les photographes ainsi que les collègues de la régie, des infrastructures et de la sécurité, chacun amenant sa pierre à l’édifice.
Retour sur un déroulement minuté…
Le lundi a été essentiellement consacré à la protection de la salle: les sols ont été recouverts et les angles et montants protégés. Puis les différents postes de travail et équipements ont été mis en place, avec notamment l’installation d’un atelier photo. Cette étape franchie, les vitrines ont alors pu être toutes ouvertes et le dépoussiérage systématique des pièces a débuté.
De mardi à jeudi, les objets exposés ont passé par les différentes étapes décrites ci-dessus. Une feuille de pointage par œuvre permettait de suivre l’avancement des travaux, les collègues de la régie conditionnant et emballant au fur et à mesure les pièces ayant subi toutes les interventions.
Le dernier jour de la semaine a été dédié à l’évacuation des objets. Mis en cartons et sur palettes, ils ont été transportés aux dépôts où ils ont été rangés aux emplacements prévus à cet effet.