La start up Lesa.teliers utilise le jeu vidéo et principalement Minecraft®, objet vidéoludique des plus populaires, comme soutien au développement de diverses compétences. Les formations qu’elle délivre s’adressent en particulier à des jeunes en situation d’insertion ou de réinsertion professionnelle. Ceux-ci, au terme des ateliers proposés, peuvent mettre en évidence les compétences acquises alors, sur leur CV ou lors d’entretiens d’embauche. Quand Gaëtan van Beek, directeur de l’entreprise, a sollicité le MAH pour présenter son travail, l’idée d’un partenariat s’est imposée d’elle-même, tant les caractères exploratoires et socio-culturels d’une telle initiative correspondent à la dynamique actuelle du musée.
Le MAH sur Minecraft®
Le MAH d’aujourd’hui est tourné vers l’avenir. A plus d’un titre, il se propose comme un laboratoire de recherche pour de nouvelles interprétations de sa collection et explore des formats innovants qui la mettent en valeur. Il confirme en parallèle sa volonté de s’ouvrir au plus grand nombre, en préservant son rôle de garant d’un patrimoine historique et artistique. Le projet dont il est question ici s’inscrit résolument dans ces perspectives.
Modélisation du MAH, intégration de la collection, mais pas seulement
Travailler avec Minecraft® offre des possibilités illimitées de construction. Comme le dit Gaëtan van Beek : « C’est comme construire avec des Legos®, mais dans un espace virtuel où les possibilités sont infinies ». Au-delà de la modélisation en 3D du bâtiment et de l’insertion en mode Minecraft® de la collection en ses murs, l’objectif est de développer un aspect ludique supplémentaire sur la plate-forme numérique : imaginer au sein du MAH reconstitué un escape game basé sur certaines œuvres majeures de sa collection.
Une fois le concept établi, un appel à candidature a été lancé. Une quinzaine de jeunes, âgés de 19 à 36 ans, a répondu. Venus d’horizons divers – gamers chevronnés ou occasionnels, passionnés d’art, d’architecture, de design, programmeurs ou développeurs –, les membres de cette équipe pluridisciplinaire se sont mis au travail avec un grand enthousiasme, en étroite collaboration avec le secteur de la médiation du MAH.
Rigueur, créativité et audace
Indépendamment de se découvrir un véritable engouement pour le MAH, les participants ont démontré de nombreuses compétences. Leur rigueur à suivre les plans d’architectes de l’édifice s’est notamment avérée exemplaire lors de la – complexe – construction du bâtiment. Leur créativité face à la restitution de la collection s’est également révélée remarquable. Gaëtan van Beek souligne à cet égard : « A l’intérieur du bâtiment, la collection du MAH est représentée à travers le regard des participants : en réinterprétant certaines œuvres de leur choix qui les touchent, ils et elles proposent une approche particulière de la collection ». Relevons enfin l’audace de l’équipe de projet, qui s’était posé un véritable défi : finaliser l’entreprise en moins de trois semaines…
A vos manettes !
Lors de l’Afterwork du 7 décembre, le projet, accessible localement, est mis à disposition du public. Toutes celles et ceux qui y ont contribué seront présents, désireux de partager leur expérience avec le plus grand nombre. Et un live sur Twitch sera organisé !
Ce projet, qui à coup sûr suscitera des développements ultérieurs, permet à la narration collective du MAH et de sa collection de continuer à s’écrire. Entre respect du patrimoine, nouvelles approches et créativité collective, il propose indubitablement une expérience unique.