Des collections du MAH pour séduire le monde…
Le Capital Museum de Pékin, l’un des plus importants musées chinois, a inauguré le 23 avril dernier l’exposition Geneva at the Heart of Time – The Origin of Swiss Watchmaking Culture: 250 garde-temps accompagnés d’accessoires didactiques, de dessins, de machines et d’outils appartenant à la collection du Musée d’art et d’histoire sont présentés au public chinois dans un espace de 1200 m2, jusqu’au 12 août 2015.
À cette occasion, un catalogue bilingue chinois/anglais a été édité, illustrant la richesse du patrimoine horloger exposé ainsi que l’histoire de l’horlogerie genevoise, replacée dans le contexte suisse et européen. Cette manifestation est une coproduction réalisée par le MAH, le Capital Museum et le Département du Patrimoine de Vacheron Constantin, dont une centaine de garde-temps choisis ainsi que des prestations liées aux métiers d’art (horlogerie, gravure, guillochage, émaillerie, sertissage) viennent compléter le projet.
Cet événement, largement couvert par les medias chinois et internationaux, s’inscrit dans le cadre du 65e anniversaire des relations diplomatiques entre la Suisse et la République Populaire de Chine. Pour cette raison, l’Ambassadeur suisse à Pékin, M. Jean-Jacques de Dardel, a soutenu l’exposition en contribuant à sa promotion et en participant aux festivités inaugurales.
Avec cette exposition, c’est une nouvelle phase de la politique internationale du musée qui démarre. Après Pékin, ces chefs-d’œuvre devraient donc poursuivre leur voyage. Leur présentation est envisagée dans des institutions muséales internationales sélectionnées, pour leur importance et leurs conditions de sécurité.
De Paris à Tokyo
Car le MAH a développé au fil des années une riche tradition de collaborations avec des institutions étrangères, notamment à travers la mise en place de productions originales, de coproductions ou encore par l’octroi de nombreux prêts d’œuvres. L’exposition Mountains and Lakes: Landscapes Alexandre Perrier, au Shanghai Museum (22 IX- 27 XI 2011) ou la participation, par un prêt important, à l’exposition Felix Vallotton: le Feu sous la Glace, produite par le Musée d’Orsay en 2013 et présentée à Paris, à Amsterdam et à Tokyo, ne sont que des exemples récents.
Par ailleurs, et inversement, en accueillant les collections de musées étrangers, le MAH permet à ses visiteurs de découvrir l’histoire et les pièces marquantes de civilisations moins familières. Du 30 novembre 2012 au 31 mars 2013, dans le cadre de Fascination du Liban. Soixante siècles d’histoire de religions, une sélection de quelque 350 objets archéologiques et œuvres d’art, jamais exposés en Europe et appartenant au Musée National de Beyrouth, ont été dévoilés au public genevois.
Les relations internationales entretenues entre institutions muséales contribuent à l’évolution de la pensée, au développement de bonnes pratiques ainsi qu’à l’essor de nouvelles synergies. Depuis plus d’un siècle, elles sont aussi des instruments stratégiques de brand diplomacy, utilisés par les États dans le but de promouvoir leur image auprès des opinions publiques internationales. Les partenariats internationaux permettent de coproduire et de coopérer avec d’autres acteurs, en réduisant les coûts, afin de réaliser des projets uniques et novateurs, souvent soutenus par le secteur privé.
Un public toujours plus large
Les partenariats culturels menés avec de prestigieuses institutions étrangères présentent divers avantages pour le MAH. Ils favorisent notamment l’enrichissement des connaissances et des expertises internes, au bénéfice de nos visiteurs. À travers la mise en valeur de son patrimoine à l’étranger, le musée développe également son attraction au sein d’un large public, en renforçant sa réputation et sa notoriété.