Les débuts de Max Moos dans le marché de l’art
Né à Baden en 1880 et arrivé à Genève en 1906, Max Moos fréquente le milieu artistique genevois dès 1910. La Maison Moos, qu’il ouvre en 1906, est à l’origine un magasin de gravures et de cartes postales. Par la suite, elle se diversifie, notamment dans la fabrication d’encadrements. Avec ce nouveau service, Max Moos expose des tableaux dans ses vitrines du Rue du Rhône, 29.
En 1913, il ouvre sa première galerie, au Grand Quai, 10 (l’actuel Quai Général-Guisan), qui prend le nom de Galerie Moos en 1914. Max Moos se marie en 1909 avec la belle-sœur de William Kundig, Fanny Levy, et obtient sa citoyenneté genevoise en 1913. Il expose beaucoup d’artistes genevois et suisses, notamment Ferdinand Hodler, Otto Vautier et Maurice Barraud.
Les expositions se succèdent rapidement. Pour chacune, il fait imprimer un catalogue d’exposition à une centaine d’exemplaires, souvent préfacé par Lucienne Florentin, journaliste pour La Suisse et l’une des critiques d’art les plus connues de son époque. D’ailleurs, les archives de Lucienne Florentin (ses écrits et sa correspondance) font également partie des fonds d’archives conservés au MAH.
Ses activités s’accroissent durant la Première Guerre mondiale, avec le retour à Genève d’artistes suisses comme Alice Bailly et la fermeture du Musée Rath, mis à la disposition de l’Agence internationale des Prisonniers de guerre. Sa galerie devient donc un lieu privilégié de l’art à Genève.