Installation immersive à la Maison Tavel
Dans le cadre du Spielact Festival, la Maison Tavel accueille du 5 juin au 9 juin Dans la Cité du futur, une installation immersive inédite au cœur de sa citerne datant du XVIIe siècle. Les artistes et designers Philippe Cramer & Boris Edelstein, avec la collaboration d’Alexandre Burdin-François, se sont associés pour investir cet ancien réservoir d’eau en le recouvrant de miroirs et de tubes lumineux. Témoin privilégié d’un passé urbain, la plus ancienne maison de Genève se mue en écrin de choix pour faire dialoguer la cité d’hier avec celle de demain. Le soir de l’inauguration, l’installation sera activée par le danseur Kiyan Khoshoie qui entrera dans la citerne historique pour une performance étonnante, ainsi que par la poétesse Heike Fiedler qui donnera à voir les mots sous une autre lumière.

Un monde futuriste se dessine au cœur de la citerne
Philippe Cramer (né en 1970) & Boris Edelstein (né en 1972) ont eu l’idée d’installer à l’intérieur de la citerne une immense structure en bois garnie de miroirs inclinés, épousant les contours de l’espace circulaire. Dans ce palais de glaces éphémère, une lumière s’active et parcourt les circuits de tubes produisant des effets lumineux démultipliés par le reflet des miroirs. Une planète virtuelle se dessine alors, rythmée par d’incessants mouvements de lumière. L’ingéniosité de l’installation permet à cet espace clos de se déployer dans une infinité de combinaisons, à l’instar d’une cité du XXIe siècle en perpétuelle mutation. Une tension se crée entre l’étroitesse des lieux et son potentiel combinatoire inépuisable ; un territoire limité aux multiples facettes mouvantes.

Une vision à la fois inquiétante et magique
Pour apercevoir ce foisonnement de lumière, le spectateur se place à l’extérieur de la citerne, dans le jardin, au-dessus d’elle. Il pénètre dans une petite loge obscure, construite pour l’occasion, qui coiffe l’ouverture zénithale du réservoir. En se penchant, il aperçoit à travers la vitre carrée – comme par la lorgnette d’un kaléidoscope géant – un univers lumineux et insolite qui s’anime sous ses pieds. Le monde souterrain qu’il découvre semble parcouru par des milliers de voies de circulation, le tout sans présence humaine apparente ; une vision à la fois inquiétante et magique. « Une ambiance presque sacrée émane de cet ancien réservoir », commente Philippe Cramer qui apprécie l’atmosphère intimiste du lieu. Vu d’en haut, les briques de l’ancienne citerne et l’installation lumineuse semblent dialoguer dans un incessant ballet.

Un danseur et une poétesse
Grâce aux prouesses de l’artiste et créateur de logiciels Boris Edelstein, l’installation constituée d’éclairage LED se déploie de manière automatisée. Mais le soir de l’inauguration, le danseur Kiyan Khoshoie bouleversera le tournoiement des lumières lors d’une performance intitulée Miroir, miroir. Les infinies combinaisons se verront ainsi augmentées par cet unique élément non programmé. La poétesse Heike Fiedler entrera à son tour au cœur de l’installation pour une performance d’écriture automatique, Oh l’eau – les mots. Des mots écrits sur du papier en grand format se refléteront dans les miroirs pour former des constellations, fragmentés par des jeux de lumière. Ces deux performances uniques projetteront le spectateur dans une nouvelle dimension.

Philippe Cramer & Boris Edelstein,
Dans la Cité du futur
Iinstallation immersive du 5 au 9 juin 2019.
Inauguration le 5 juin de 18h à 21h, avec les performances de Kiyan Khoshoie, Miroir, miroir, et de Heike Fiedler, Oh l’eau – les mots, de 19h à 20h.