Derrière le code-barres…
La soirée Afterwork de la rentrée (jeudi 21 septembre) porte un titre énigmatique: Derrière le code-barres. D’aucuns ont dû se dire: «Cette fois, ils ont vraiment perdu la tête au musée, les code-barres, les code-barres, c’est dans les supermarchés…» Pourtant, depuis plusieurs mois, douchettes et code-barres sont devenus les alliés précieux des équipes du musée impliquées dans la vase opération du chantier des collections.
L’intérieur de la fourmilière
Découvertes passionnantes, organisation minutieuse, traçabilité exemplaire, mobilisation de nombreux collaborateurs et des ressources matérielles: un chantier des collections, dans la vie d’un musée plus que centenaire dont les collections sont riches de 650’000 objets, est de loin l’activité la plus titanesque. Cependant, tant pour des raisons pratiques et techniques que de sécurité élémentaire, cette opération se déroule en coulisses, loin des yeux des visiteurs. Pour lever le voile sur ce chantier inédit, un espace lui est déjà dédié dans le musée et de nombreux articles de ce blog l’évoquent. Mais l’Afterwork Derrière le code-barres sera enfin l’occasion pour le public d’en rencontrer des acteurs clefs qui révéleront certains de leurs secrets.
Un cocktail d’approches
Dans le domaine de la conservation-restauration, du code-barres au bar, il n’y a qu’un pas! Ainsi pourra-t-on goûter au Japanese Punch ou à la Ciguë on the rocks. Derrière ces cocktails imaginaires se cachent les passionnantes histoires de restauration d’un cabinet japonais et de La Mort de Socrate de François-Xavier Fabre. Le coordinateur du chantier des collections révélera quant à lui ce qui se cache derrière le code-barres accolé aux œuvres… Les speed dating aborderont la question de la traçabilité des amphores antiques ou narreront l’aventure d’un linceul retrouvé par hasard.
Du côté des happenings, Thierry Piguet de la Compagnie du TARDS endossera le costume improbable de Jean Balthazar Piguet de la Rolandière, Professeur émérite à l’Université Sélénite de Muséologie. Dans une conférence mi-savante mi-grinçante, il dressera un constat sur le devenir des musées dans le cadre de l’exposition Musées du XXIe siècle.
Enfin, le chef d’œuvre du MAH, La Pêche miraculeuse de Konrad Witz, a inspiré trois compositeurs contemporains, mandatés par l’UAM, pour traduire en musique d’aujourd’hui cette peinture médiévale. Les pièces seront interprétées à proximité du retable par une quinzaine d’accordéonistes sous la direction de Pierre Krummenacher, sur le palier de l’étage des beaux-arts, et résonneront dans tout le musée.