Quel froid ! 

Soirée inaugurale le jeudi 13 novembre 2025 de 17h30 à 21h

Dans son nouvel espace temporaire, la Maison Tavel propose une exposition qui s’empare de l’hiver. Autour de ce thème, Quel froid ! rassemble des peintures du XVIIe siècle à nos jours ainsi que de photographies historiques et contemporaines, principalement issues des collections publiques : un accrochage à découvrir en toute saison !

Parmi les sujets abordés figure la pratique du patinage, tant au nord de l’Europe qu’à Genève. Les rares représentations picturales des marais gelés à Meinier, comme celle d’Alfred Dumont en 1870, témoignent de ce loisir. Wolfgang Adam Töpffer documente, lui, la vie quotidienne dans la campagne durant les longs mois d’hiver, tandis que d’autres artistes préfèrent immortaliser la ville sous la neige, où le temps semble s’être figé. Le parcours donne également une place de choix au lac et aux montagnes environnantes, avec des œuvres majeures telles que Le Léman et Le Mont-Blanc en février de Ferdinand Hodler ou Les Praz-de-Lys enneigés d’Alexandre Perrier. Ces paysages dialoguent avec des photographies du XXe siècle de nageurs intrépides s’immergeant dans les eaux glaciales — mais non plus gelées — du Léman, en contraste avec les hivers rigoureux d’antan. Une invitation à découvrir l’hiver sous toutes ses facettes.

Paysage de montagne avec neige

Luigi-Tony Laforêt (Florence, 1877 – Rome, 1970)
Coucher de soleil en haute montagne, 1913
Huile sur toile, 63 x 57,5 cm
Musée d’art et d’histoire, don de l’artiste, 1968, inv. 1968-32

Gros plan sur une œuvre

La peinture Coucher de soleil en haute montagne de Luigi-Tony Laforêt donne le titre à l’exposition. En effet, l’artiste a inscrit à main levée au dos de la toile plusieurs indications, dont l’exclamation « Che freddo! », « Quel froid ! » en italien. Le peintre indique même la température sur place : « 20-30 gr. sotto zero », « 20-30 degrés au-dessous de zéro ». Sur la face, Laforêt fait ressentir la morsure du froid tout en restituant la lumière si particulière des montagnes au crépuscule. Des arbres dénudés, dans l’ombre des sommets, émergent d’un vaste pré enneigé. On se surprendrait à s’exclamer nous aussi : « Che freddo! »