Archéologie des fluides

exposition de format L

À l’aube du XXe siècle, de nombreuses études sur la psychologie (para)normale et les états modifiés de conscience, en marge des interprétations purement rationnelles de la subjectivité et de la modernité artistique ont vu le jour à Genève. Alors que la révolution du métavers et de la réalité augmentée bousculent aujourd’hui nos perceptions, ce sont là des questions que se posait déjà l’archéologue Waldemar Deonna, qui dirigea le Musée d’art et d’histoire de Genève de 1922 à 1951.
Avec Archéologie des fluides, le MAH a souhaité s’inspirer de l’originalité de sa pensée sur le pouvoir des œuvres à nous transporter, même virtuellement, à travers les époques : les auras et les halos, le magnétisme des objets et la réanimation des images du passé, l’hypnose du regard et l’extase des sens.

Pour raconter cette histoire de fascination, le MAH invite l'historien de l’art Pascal Rousseau à explorer le pouvoir des œuvres et leur capacité à captiver notre attention. Avec la complicité de l’artiste américain Tony Oursler et ses archives fascinantes sur les imaginaires visuels de l’hypnotisme, il nous invite à redécouvrir la collection du Musée sous un angle nouveau qui met en exergue notre relation aux objets et leur emprise sur notre regard. Qu’est-ce qui nous fascine dans une œuvre d’art ou un objet quelconque ? Peut-on voyager dans le temps et l’espace qui nous séparent de leur origine plus ou moins lointaine ?

« Dans «Archéologie des fluides», un ancien directeur du MAH nommé Waldemar Deonna et l'artiste américain Tony Oursler explorent les pouvoirs paranormaux des objets de musée »

Le Temps

« Au MAH, les objets ont des pouvoirs et des fluides »

Tribune de Genève
Masque représentant le visage d'une femme

Gros plan sur une œuvre

Masque funéraire de jeune femme, empire romain

Les masques funéraires étaient posés sur la momie enveloppée afin de rendre un visage au défunt et de lui donner une nouvelle individualité en lui conférant une dimension divine, comme nous l’explique déjà une formule des Textes des Sarcophages (vers 2000 avant J.-C.). S’ils apparaissent très anciennement, c’est à l’époque romaine que les masques connaissent un fort développement ainsi qu’une production abondante. Ils étaient alors fabriqués par estampage de stuc dans un moule, ce qui permit la réalisation de nombreuses séries aux traits semblables, qui étaient ensuite personnalisés grâce à des éléments rapportés tels que les yeux, la coiffure ou les bijoux. Ils étaient ensuite fixés sur un plastron qui recouvrait le haut du corps de la momie. Les yeux sont souvent très grands : ils sont les éléments essentiels du masque, auquel ils donnent un aspect vivant. Les coiffures variées sont riches en renseignements car elles sont représentatives de la mode d’une période et/ou d’un lieu. Les momies portaient presque toujours une « couronne de justification », soit dans la main droite posée sur la poitrine, soit sur la tête. Cette couronne, formée d’une guirlande de feuillages et de fleurs symbolisait la glorification du défunt. Le masque funéraire représente toujours le défunt rajeuni, il est un visage idéal qui cache la mort, protège le défunt et redonne vie dans l’au-delà grâce à son efficacité magique.

Visite en images

Vue de l'exposition

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