Ce trépied se caractérise par les croix aux extrémités "bouletées" qui en surmontent les trois crochets, sur lesquels devait être fixé le bassin ou le chaudron, et par ses pieds léontomorphes. Les trépieds de bronze commencent à apparaître très tôt dans l'Antiquité puisqu'ils sont cités comme primes aux vainqueurs lors des jeux funéraires donnés en l'honneur de Patrocle dans l'Illiade (Livre XXIII).On leur connaît deux fonctions principales, car ils peuvent supporter un plateau de table ou un bassin à eau pour les ablutions ou à vin pour les libations.On a retrouvé un bon nombre de trépieds dans diverses régions de l'empire romain comme à Herculanum, à Naples, à Hildesheim où furent découverts deux exemplaires en argent possédant encore leur plateau,des tripodes en argent et en bronze sur plusieurs sites de Hongrie, en Suisse et en Egypte.Pour l'époque byzantine, les découvertes de trépieds furent beaucoup plus rares puisque seul l'exemple de Polgàrdi, daté du IVe siècle, se rapproche de l'époque de la production de notre exemple.Le trépied de Genève s'inscrit parfaitement dans la tradition antique; ses pieds reprennent la forme animale et seules, les croix disposées au sommet de petits chapiteaux permettent de le situer dans un contexte chrétien et à une période plus tardive et de lui attribuer une fonction dans le rituel de la liturgie.