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Cette tenture fait partie d’un ensemble de trois tapisseries de la collection Revilliod qui possèdent le même encadrement de rinceaux fleuris et de draperies en feston, signe de l’appartenance à une même série, qui a été attribuée à la manufacture royale d’Aubusson, dans la deuxième moitié du 18e siècle.
La manufacture d’Aubusson a produit au moins trois suites de tenture d’après Les aventures de Télémaque, le roman à succès de Fénelon publié en 1699. L’une de ces suites s’inspire de gravures d’après François Boucher (1703-1770) pour l’Arrivée de Télémaque dans l’île de Calypso et Termosiris enseigne à Télémaque qu’il doit suivre l’exemple d’Apollon. On retrouve dans les tentures de Genève certains éléments laissant penser qu’elles s’inspirent aussi lointainement de ces gravures de Boucher.
Fénelon écrit de Termosiris : « Cet homme, semblable à Orphée ou à Linus, était sans doute inspiré des dieux […]. Lorsqu'il était revêtu de sa longue robe d'une éclatante blancheur, et qu'il prenait en main sa lyre d'ivoire, les tigres, les lions et les ours venaient le flatter et lécher ses pieds. ». Cela explique pourquoi une tenture représentant Orphée (le jeune homme glabre ne peut être Termosiris), peut-être un remploi astucieux d’un carton déjà existant, est associée aux deux sujets précédents formant ainsi un ensemble, complet ou non, autour des Aventures de Télémaque.