Description
Souvenir d'Ostie
Rétif à la gravure en raison de ses contraintes techniques, Corot est séduit par la pratique du cliché-verre à laquelle il est initié en 1853 à Arras par Eugène Cuvelier et Léandre Grandguillaume (1807-1865), deux photographes amateurs proches de son ami Constant Dutilleux (1807-1865). Corot produit ainsi quelque 50 clichés-verres dans les années 1853-1860, interrompt cette pratique puis y revient avec 10 sujets en 1871 et 6 autres peu avant sa mort en 1874.
Corot expérimente les différents effets permis par le procédé, travaillant au trait seul, « par empâtement », c’est-à-dire par un travail sur l’opacité et la souplesse de l’enduit posé sur la vitre, ou encore par le « tamponnage » afin de créer des effets de tons et de matière. Il privilégie toutefois les compositions linéaires, au style comparable à celui de ses dessins à la plume dont Souvenir de Semur est un exemple.
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
Paul Lang, Corot en Suisse, [Exposition, Musée Rath, Genève, 24 septembre 2010 - 9 janvier 2011], Genève, Musées d'art et d'histoire, 2010, repr. coul., no. 136
Mason Rainer Michael, Ritschard Claude, Le cliché-verre : Corot et la gravure diaphane, [Exposition, Genève, Cabinet des estampes, 16 juillet - 10 octobre 1982], Genève, Editions du Tricorne, 1982, no. 24
Melot Michel (dir.), L'œuvre gravé de Boudin, Corot, Daubigny, Dupré, Jongkind, Millet, Théodore Rousseau, Les grands graveurs, Paris: Arts et métiers graphiques, 1978, 264.C57
Loys Delteil, Le peintre-graveur illustré, 31 vols., Paris, chez l'Auteur, 1906-1930, no. 57