Pistolet microscopique dans ses deux écrins, et son système d'exposition

Couleurs
Œuvre non exposée actuellement

Description

Pistolet microscopique dans ses deux écrins, et son système d'exposition

Auteur(s)
Datation
1850
Lieu de création
Le Brassus (Crêt-Meylan)
Joux, vallée
Dimensions
long.: 5.3 mm pistolet
long.: 8.2 mm écrin or
long.: 2.25 cm écrin argent
prof.: 1.9 cm écrin argent
ép.: 0.65 cm écrin argent
Matériaux
Or gravé, acier revenu prune, acier poli, écrins en or poli et en argent gravé
Numéro d'inventaire
N 0502

Description
« De tout temps, l’homme s’est intéressé à ces productions curieuses qui ont pour principal - souvent pour unique - mérite, la difficulté vaincue. » [La Science illustrée no 604, 24 juin 1899] « Dans le très intéressant musée de notre Ecole municipale d’horlogerie on peut voir, entre autres chefs d’œuvre de ce genre, un pistolet de cinq millimètres de longueur dont la construction remonte à 1856, croyons-nous, et dont le poids est de 0 gr 033 milligrammes. Il est formé de 22 parties et fonctionne, paraît-il, très bien. L’artiste qui a créé ce remarquable échantillon de patience et d’habileté en a refusé vers cette époque, une offre de 20'000 fr de la cour d’Angleterre, ce qui représente pour du vulgaire acier le joli prix de 600'000 francs le gramme ! Il est vrai de dire que, depuis lors, aucun autre amateur ne s’est présenté et l’Ecole d’horlogerie en a fait l’acquisition, ces dernières années, pour 800 francs. Sic transit gloria mundi ! » [Journal de Genève, 9 janvier 1910] Ce sont les mains d’Adolphe, fils de Louis Benjamin Audemars (1782-1833), fabricant renommé de la vallée de Joux, qui ont réalisé ce qui a été unanimement considéré comme l’une des merveilles de l’Exposition universelle de Londres en 1851 : un pistolet microscopique, composé de vingt-deux pièces distinctes et fonctionnant parfaitement. Les métaux sont polis, anglés, patinés, aucun détail n’est laissé au hasard. En particulier le ressort permettant au chien de tomber sur la cheminée une fois la gâchette tirée. « M. Audemars exposa un ravissant petit pistolet ne pesant qu’un demi grain et si minuscule qu’il fallait un microscope pour en voir les détails. Lorsqu’il était agrandi vingt fois, toutes les différentes parties étaient bien visibles et on pouvait en apprécier la forme et le fini impeccables » (Tallis, Histoire et Description de l’Exposition de l’Industrie mondiale, 1851). Au même titre que la montre à une seule roue de Pierre-François Gautrin (p. 161), cette curiosité des collections du musée est l’illustration d’un défi relevé avec succès.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

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Collection(s)
Horlogerie
Période
XIXe siècle et période contemporaine
Inscriptions
légende, sur le petit socle : Pistolet MICROSCOPIQUE / Composé de 22 pièces / Poids 32 milligrammes / éxécuté par / A. AUDEMARS

Bibliographie

Bibliographie

Pas besoin d'un dessin. Carte blanche à Jean-Hubert Martin , 2022, p. 56

Marin Jean-Yves (dir.), MAH : les collections du Musée d'art et d'histoire de Genève, Genève, Musée d'art et d'histoire, 2019, p. 184

Baezner Anne, Un objet surgit du passé ... Le pistolet microscopique Audemars. Chronometrophilia, n° 60, 2006, p. 52-66

Aubert Daniel, Montres et horlogers exceptionnels de la Vallée de Joux, Neuchâtel, Editions Antoine Simonin, 1997, tome II, pp. 189-190

Pritchard Kathleen H., Swiss Timepiece Makers 1775-1975, Maine-USA; Neuchâtel, Phoenix Publishing; Editions Antoine Simonin, 1997, p. A-75

Pistolet microscopique, Journal de Genève, 25.05.1907, p. 4, p. 4

Piguet Marcel, Histoire de l'Horlogerie à la Vallée de Joux, Le Sentier, Jules Dupuis, 1895, p. 59

Nouvelle des cantons - Genève, dans La Liberté, dimanche 28 mars 1880,

Audemars Pierre, Un siècle d'horlogerie, [Suisse], [P. Audemars], [vers 1950], pp. 114-115, 149, 151

[à retrouver] Travaux microscopiques, pp. 24-25, non s.e.

Cette œuvre figure dans ces galeries MAH
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