Pendule à poser, à musique et automates, d'une paire et son socle postérieur; Pendule à poser, à musique et automates, d'une paire et son socle postérieur; Pendule à poser, à musique et automates, d'une paire et son socle postérieur

Couleurs
Œuvre non exposée actuellement

Description

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Titre
Pendule à l'Éléphant

Auteur(s)
Datation
entre 1810 et 1820 (vers 1810-1820)
Lieu de création
Chine
Angleterre
Dimensions
prof.: Socle 70 cm
haut.: 90 cm
haut.: Socle 109.8 cm
long.: Socle 76 cm
larg.: 38 cm
prof.: 33 cm
poids: 46.0 kg
Matériaux
Ormolu, émail paillonné, ivoire sculpté et peint, gouache sur soie et sur verre, verroterie
Complication
musique ; automates
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève
Numéro d'inventaire
H 2003-0099

Description
Ce sont les valeurs de curiosité, d'innovation et de luxe attachées aux montres et pendules européennes qui ouvrent au XVIIe siècle les portes de la Chine à la mesure du temps mécanique. En effet, alors que la Chine, puissance continentale et non maritime, est à l’origine de nombreuses inventions comme le compas, l’imprimerie ou la poudre à canon, rien de tel de son côté dans le domaine horloger Ces instruments indiquant l'heure avec précision fascinent par leurs musiques et automates. Mécanismes inconnus autant qu’ingénieux, les « horloges qui sonnent d’elles-mêmes » (sing-songs) passionnent l’Empereur Kang Xi (1662-1722), qui crée dans la Cité interdite une fabrique d’horlogerie pour entretenir sa collection et fabriquer des « horloges impériales » estampillées: une production indigène se développe, conjonction des savoir-faire européens et des techniques locales. Son successeur, l’empereur Qianlong (1735-1796), a commandé et accumulé près de 400 pendules. La plupart se trouvent aujourd’hui dans la collection du Palace Museum de Pékin. Car la notion du temps est fondamentale chez les Chinois, non seulement pour indiquer l’heure, mais pour rythmer la vie de la cour impériale et les cérémonies officielles, ou déterminer le moment opportun pour commencer les récoltes. La maîtrise du temps était ainsi un pouvoir nécessaire aux empereurs. Au XVIIe siècle, vers la fin de la dynastie Ming (1368-1644), les horloges étaient ainsi importées d’Europe, avant que la forte demande les concernant n’encourage le développement d’une industrie locale. Elles voyagèrent avec des missionnaires jésuites comme Matteo Ricci (1552-1610), venu en Extrême-Orient dans le but «d’ouvrir les âmes» et de servir de pont entre l’Occident et la Chine en transmettant des savoirs, notamment dans les domaines des mathématiques, de l’astronomie ou des arts. Les produits horlogers étrangers arrivent au port de Canton (Guangzhou), où des artisans ouvrent bientôt des ateliers. Leurs pendules ont pour modèle celles venues d’ouest, en forme de pavillons et de pagodes décorés de verroterie, de peintures sur verre, de plaques de cuivre ornées d’émaux colorés dits « de Canton ». Un style purement chinois se développe ensuite, plus extravagant que celui des créations occidentales. Vers 1800, les horloges produites dans le pays sont considérées comme équivalentes aux réalisations européennes. Après le Sac du Palais d'été (1860), ces objets très décoratifs sont exportés vers l'Europe par des marchands de Shanghai ou Tientsin. Les collections privées et publiques les valorisent alors au rang de pièces d'exception, sur piédestal. Tandis que la production indigène décline tout à fait au tournant du 20e siècle. La paire de pendules à automates du Musée d’art et d’histoire de Genève, réunit deux garde-temps, construits en « miroir », présentant respectivement une scène défilante de style chinois, mêlée à des scènes peintes de genre européen, illustrations du goût réciproque des deux cultures, l’une pour l’autre. Au fil de la mélodie de style chinois égrenée par le carillon à cloches contenu dans le socle, chaque éléphant bouge les oreilles, la trompe et la queue. L’animal est surmonté d’un vase sacré contenant un arbre et est entouré de quatre buissons pivotant sur eux-mêmes. A l’intérieur du premier niveau de la construction se trouve une montagne dorée, autour de laquelle tournent de petits bonzes chinois, qui déplient et replient des livres de prières libellées en caractères chinois. Au centre, trois autres bonzes présentent aussi des écritures. Relevé progressivement au début de la démonstration, un rideau décoré de motifs noir et or descend et cache la scène à la fin de la séquence. A chaque angle se trouve en outre un buisson qui pivote sur lui-même. Une colonne émaillée bleue ornée de paillons d’or et d’argent dessinant des guirlandes de fleurs, ponctue chaque angle du bâti central. Celui-ci est complété par deux peintures sous verre, ovales, représentent chacune un couple de bergers de style européen évoluant dans un paysage, avec leurs animaux. Le socle de base contient les mécanismes (mouvement de pendule et carillon à musique, sur cloches). L’indication horaire est lisible sur la face avant par un cadran en émail blanc, heures romaines, deux aiguilles en laiton et grande seconde au centre. De part et d’autre de ce cadran sont placées deux lunettes, entourées de pierres façonnées en verroterie rouge, dans lesquelles tournent à contresens des disques verts découpés en spirale, provoquant un effet d’optique étourdissant. Le mécanisme, en laiton et acier, est composé d’un mouvement à deux corps de rouages : indication horaire à échappement à roue de rencontre et sonnerie de l’heure à râteau. Un mécanisme séparé, déclenché à chaque heure – au passage – par le mécanisme de la sonnerie, actionne le carillon et l’automate. Les trois corps de rouages sont actionnés par des ressorts réglés par fusées. Un poussoir manuel permet de faire fonctionner à la demande l’automate et son carillon.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

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Collection(s)
Horlogerie
Habillage
Boîte/Cabinet : à sujet

Bibliographie

Bibliographie

Article sur Expo à GemGenève 2023
(avec documentation H 2021-0018),

Wahler Marc-Olivier (dir.), Marcher sur l'eau, catalogue d'exposition, Genève, Musée d'art et d'histoire, 28 janvier 2021-27 juin 2021, Genève: Musée d'art et d'histoire, 2021, p. 143, p. 148, p. 150-151, repr. coul.

Fallet Estelle (dir.), avec la collaboration de Baezner Anne, Mino-Matot Gabrielle, Marin Jean-Yves, L'horlogerie à Genève : magie des métiers, trésors d'or et d'émail, catalogue d'exposition, Genève, Musée Rath, 15 décembre 2011-29 avril 2012, Genève, Paris: Musée d'art et d'histoire, Edition Hazan, 2011, p. 91, p. 76, no 96

Pu, Zhang. Guo Fuxiang, Osvaldo Patrizzi (préface), Claude-D. Proellochs (postafce). L'art de l'horlogerie occidentale et la Chine. Pékin, 2005., références similaires

Fallet Estelle (dir.), avec la collaboration de Menz Cäsar , La pendulerie dans les collections du Musée de l'horlogerie et de l'émaillerie de Genève, catalogue d'exposition, Genève, Musée d'art et d'histoire de Genève, 23 juin-31 octobre 2005, Genève: Musées d'art et d'histoire, 2005, ill. n/b p. 10 (paire), coul. p. 36 (paire)

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