Description
Peinture sur émail
Titre
Le Jugement de Pâris
Si les miniaturistes sont avant tout portraitistes, les émailleurs de la Fabrique se font non seulement ornemanistes, mais également peintres de genre et paysagistes éloquents. Dès le XVIIe siècle, les peintres sur émail produisent portraits, paysages, scènes religieuses ou mythologiques, pour orner les boîtes, carrures et couvercles, faces extérieures et intérieures, des montres.
Les tableaux de plus grands formats puisent aux mêmes sources et les auteurs, jusqu’au 19e siècle, n’abandonnent pas cette tradition.Dans les ateliers des peintres en émail, il arrive que, quittant le monde de la miniature, des formats plus amples accueillent des tableaux inspirés par la mythologie ou la littérature onirique. Proposée dès 1732, la création d’une école de dessin spécialement destinée aux besoins de la Fabrique genevoise est réalisée en 1751. Elle a pour effet de donner un nouveau souffle à la création personnelle, en parvenant à l’émanciper quelque peu de la gravure. « Le Jugement de Pâris » réalisé par Jean V Mussard (1681-1754) est un prélude à cette tendance, alors que l’auteur exécute surtout des décors de boîtes de montres et de tabatières. L’influence de Barthélémy Menn (1815 - 1893), nommé directeur de l’Ecole des Beaux Arts de Genève en 1850, sur les peintres émailleurs se lit ensuite en de nombreuses références. C’est que le dessin est une qualité essentielle que le maître transmet à ses élèves.
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
Fallet Estelle (dir.), L'horlogerie à Genève. Magie des métiers, trésors d'or et d'émail, catalogue d'exposition, Genève, Musée Rath, 15 décembre 2011-29 avril 2012, Genève, Paris: Musée d'art et d'histoire, Edition Hazan, 2011, p. 119, p. 110, no 41
Fiette Alexandre, et al. (dir.), Décor, design et industrie. Les arts appliqués à Genève, catalogue d'exposition, Musée d'art et d'histoire de Genève, 15 octobre 2010-1 mai 2011, Paris, Genève: Somogy, Musée d'art et d'histoire, 2010, p. 237, coul. p. 237, no 5