Production des années 1880, une belle parure ornée de placage de malachite se distingue dans l’iconographie du musée créé par Gustave Revilliod ( Genève, 1817- Le Caire 1890) où elle figure sur une cheminée de salon de marbre blanc : la pendule borne, dont l’échappement apparent sur la face du cadran d’émail blanc constitue à partir de 1860 une nouveauté très prisée, est accompagnée de deux coupes et de chandeliers à cinq feux, paires de facture similaire ( voir inv. AA 2011-0250-001 et 002)… Le décor de l’ensemble, garni de malachite de Sibérie, correspond à un genre d’objets à la mode dans le dernier tiers du 19e siècle. Cette parure, tache de couleur verte éclairant la cheminée claire d’un salon dédié à la porcelaine et au biscuit blanc, est présentée ailleurs dans les espaces du Musée Ariana, sur une autre cheminée de marbre veiné clair, le cabinet vitré de la pendule flatté par le miroir mettant en valeur la suspension du double balancier au mercure oscillant. Composition originale ou réunion postérieure d’objets au décor semblable ? En l’absence de traces de provenance dans les archives, la question reste ouverte.