Description
Panneau
Titre
Madame Dunand
Ce portrait laqué constitue le premier d’une longue galerie que Dunand, pionnier dans ce champ, réalise à partir de 1925. Son épouse y est représentée vêtue d’un élégant vêtement à motifs cachemire. Sa tenue est complétée par une écharpe au décor géométrique qui évoque les "katagami" (pochoirs) japonais.
Techniquement, le fond est constitué d’une mosaïque de coquille d’œuf, chaque éclat étant minutieusement déposé un à un dans la laque fraîche. Les laques de couleur, quant à elles, sont obtenues à partir de pigments végétaux réduits en poudre et mélangés à la résine. Elles sont posées au pinceau, puis poncées et polies. De tels beaux laques – le terme masculin désigne l’objet exécuté dans cette matière – nécessitent entre trente et quarante opérations et chaque couche appliquée induit un séchage en chambre humide de plusieurs jours. C’est dire la somme phénoménale de travail et la maîtrise acquise par Dunand dans ce savoir-faire ancestral auquel il insuffle une modernité inédite.
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
Félix Marcilhac, Amélie Marcilhac, Jean Dunand, Editions Norma, Paris 2020, p. 216 et p. 62
Marcilhac Félix, Jean Dunand, vie et oeuvre, Paris, Ed. de l'amateur, 1991, p. 17, ill. n° 1; p. 217, n° 134
Gabriel Henriot, "Jean Dunand", Mobilier et décoration, Février 1926, p. 33-47, p. 40
Jean Caël, "Une merveilleuse industrie d'art: les laques d'Extrême-Orient en France", La Science et la vie, p. 379-385, p. 42