Montre de poche à musique

Couleurs
Œuvre non exposée actuellement

Description

Montre de poche à musique

Auteur(s)
Datation
1820 – 1830
Lieu de création
Genève
Dimensions
haut.: 7.45 cm
diam.: 5.35 cm
ép.: 2 cm
Matériaux
Or guilloché, laiton gravé et doré
Complication
musique à plateau, 26 lames, au passage et à la demande ; sonnerie sur timbre(s)-ressort ; répétition à quarts
Échappement
à cylindre
Numéro d'inventaire
N 0755

Description
A partir des années 1780 les horlogers genevois, stimulés par la présence de Henri Louis Jaquet Droz (fils de Pierre) et Jean Frédéric Leschot, se sont spécialisés dans la montre à automates et musique. La mise au point, à cette époque, d’une nouvelle technique d’émaillage (le « fondant ») permet entre 1800 et 1830, un prodigieux développement de cette industrie de luxe qu’est le décor de la montre « à la genevoise » (émaux de Genève). Les grands maîtres de ce genre de montres sont I. D. Piguet et PS. Meylan.Antoine Favre Salomon (1734-1820) présente en 1796 à la Société des Arts de Genève un mémoire consacré à « un moyen de fabrique des carillons sans timbres ni marteaux ». Les lames vibrantes, en acier, de ses petits mouvements sont adoptées par les horlogers. Inclus dans de nombreux objets décoratifs, ils sont miniaturisés à l’extrême. Dans les premiers mouvements à musique, les goupilles qui soulèvent les lames du clavier sont placées sur les deux côtés d’un disque. Les lames paires sont actionnées d’un côté et les lames impaires de l’autre. Leur séparation favorise la diffusion des vibrations. Le remplacement du disque par un cylindre, ou rouleaux, provoque une grande amélioration du système : les lames sont rapprochées sans gêner leur vibration, celle-ci se faisant dans un sens perpendiculaire à celui du clavier. Isaac-Daniel Piguet (1775-1841) est l’un des premiers horlogers à les adopter à Genève. Venu de la Vallée de Joux, il travaille dans l’atelier de Jean Frédéric Leschot, avant de s’associer à son beau-frère Henry Capt. Le catalogue de l’Exposition de l’industrie organisée en 1828 à Genève décrit un « petit mouvement musical de cinq notes produites par des lames d’acier » destiné à entrer dans une bague. Les calibres Piguet & Capt possèdent plusieurs peignes disposés sur des platines inférieure et supérieure. Après la dissolution de la société, Piguet s’associe avec Philippe-Samuel Meylan (1772-1845) également combier originaire du Brassus. D’abord employé chez Godemar Frères, Meylan collabore avec Piguet jusqu’en 1828. Le calibre qu’ils développent se distingue par une économie de place, facilitée par un peigne disposé en forme d’éventail autour d’un disque, muni de goupilles et animé par un mouvement circulaire.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

ouvrir ces informations
Collection(s)
Horlogerie
Période
XIXe siècle et période contemporaine
Inscriptions
numéroté, poinçonné sur la platine, sous les lames : 1945
signé; numéroté, poinçonné dans le fond : CL (dans un losange) / I945
Mouvement
Spiral : plat, acier bleui
Mouvement : mécanique, en laiton doré et acier
Calibre : 3/4 platine
Spiral : plat ; acier bleui
Force motrice : barillet
Coq : moderne
Raquetterie : raquette ; acier bleui
Balancier : circulaire
Affichage/Commentaires
Spécificité(s) commande : poussoir répétition au pendant
Autre(s) commande(s) : levier de déclanchement de la sonnerie sur demande vers 6h.
Remontage : à clé, côté cuvette
Mise à l'heure : à clé, côté cuvette
Habillage
Boîte/Cabinet : Lépine
Bélière : circulaire

Bibliographie

Bibliographie

White Ian, Clarke Julia, The Majesty of the Chinese-Market Watch : the Life and Collection of Gustave Loup of Tientsin and Geneva, Watch Dealer and Collector (1876-1961), Londres, Antiquarian Horological Society, 2019, p. 100, fig. 5.2

Fallet Estelle, Baezner Anne, Mino-Matot Gabrielle, Marin Jean-Yves, L'horlogerie à Genève : magie des métiers, trésors d'or et d'émail, [Exposition, Musée Rath, Genève, du 15 décembre 2011 au 29 avril 2012], Genève, Paris, Musée d'art et d'histoire, Edition Hazan, 2011, p. 86, p. 62, no 57

Fléchon Dominique, L'Univers des montres à complication - The World of Complication Watches, Fondation de la Haute Horlogerie FHH, novembre 2008, ill. coul. p. 22

Les montres à complications : défis techniques et esthétiques. 13e journée d'étude de la Société Suisse de Chronométrie, Lausanne, 16 septembre 2009, Lausanne: Société Suisse de Chronométrie, 2009, cat. 53 (ill. n/b in Actes)

Fléchon Dominique, Die Welt der Komplikationsuhren = The World of Complication Watches, Fondation de la Haute Horlogerie FHH, octobre 2008, ill. coul. p. 24

Jaquet Eugène, Chapuis Alfred, Histoire et technique de la montre suisse de ses origines à nos jours, Bâle, Olten, Editions Urs Graf, 1945, p. 165, ill. n/b pl. 98 (en haut)

Expositions

Geneva at the Heart of Time, Pékin, Capital Museum, 23.04.2015 - 12.08.2015
La boîte à musique, une industrie genevoise, Genève, Musée d'art et d'histoire, 29.05.1997 - 30.11.1997
Autres œuvres de cet auteur
Cette œuvre figure dans ces galeries MAH
La dernière modification de cette page a été faite le 18 avril 2024 à 22h37 - Signaler une erreur