Description
Montre de poche à carillon sur cloches et sa clé
Titre
La Bonne Aventure
Pierre Jaquet-Droz (La Chaux-de-Fonds 1721 - Bienne 1790) se distingue comme célèbre mécanicien: il construit plusieurs automates achetés par Ferdinand VI d'Espagne et par Lord McCartney qui les envoie à l'Empereur de Chine. Il crée en 1755 un système de remontage par différence de dilatation entre deux métaux, développe d'autres systèmes de remontage pour montre, par tiges coulissantes, par secousses et par rotor. Spécialisé dans la montre de luxe, les montres à automates, montres à oiseau chanteur, tabatières et autres bijoux avec oiseau chanteur. Nombre de ses oeuvres sont achetées par l'anglais J. Cox qui les revend en Orient. Il expose en Italie, Espagne, France, Angleterre, Inde et Chine. La maison se développe à partir de 1772: elle ouvre les succursales de Londres, Paris, Bâle et Neuchâtel. Jaquet-Droz, son fils Henry Louis et son associé Jean-Frédéric Leschot travaillent à Londres en 1782 et s'installent à Genève en 1784. Jaquet-Droz est reçu Bourgeois de Genève en 1785, il se retire peu à peu de la gestion de son entreprise. Après son séjour à Genève, il se retire à Bienne où il meurt le 28 novembre 1790.Deux arguments de poids ont prévalu en 2019 en faveur de l’acquisition d’une montre de poche émaillée, à sonnerie et carillon– et de sa clef accordée- destinée au marché chinois : l’un est lié à la signature de l’œuvre et l’autre à sa provenance. En effet, le patronyme neuchâtelois Jaquet Droz, associé à celui de Leschot à Genève, compte parmi les noms les plus réputés de l’horlogerie du dernier quart du XVIIIe siècle : leurs créations exceptionnelles – notamment destinées au marché chinois – installent à Genève l’horlogerie à grande complication et portent le nom de leurs auteurs au panthéon de l’horlogerie suisse, parmi les Rochat, Piguet & Meylan et autres Bovet .... D’autre part, l’œuvre bien conservée est issue de la collection de Gustave Loup (Tien-Tsin 1876 - Genève 1961), négociant horloger et collectionneur fameux : la montre, achetée en Chine par ce dernier, a rejoint une collection d'horlogerie et d'émaillerie qui a compté jusqu'à 200 pièces de premier ordre. Exposée à Genève, au Musée des arts décoratifs, à l’Athénée et au Musée d’art et d’histoire, ladite collection a même alimenté ce dernier, avec un don de Loup lui-même et des achats effectués en 1939 à l’Office des faillites. Mieux que d’autres, ces montres dites chinoises illustrent une époque brillante d’une industrie genevoise célèbre entre toutes : l’émaillerie appliquée au décor de la montre.
PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE
Bibliographie
White Ian, The Majesty of the Chinese-Market Watch. The Life and Collection of Gustave Loup of Tientsin and Geneva. Watch Dealer and Collector (1876-1961), Londres: Antiquarian Horological Society, 2019,
Chapuis Alfred, À travers les collections d'horlogerie, Neuchâtel: La Baconnière, 1942,
Alfred Chapuis, La montre chinoise, Neuchâtel,,